Fièvre aphteuse
La fièvre aphteuse passe la Manche
Ce que tous les pays européens redoutaient depuis l'apparition de l'épizootie de fièvre aphteuse en Grande-Bretagne, il y a un mois, s'est finalement produit. La présence d'un premier foyer de la maladie a été confirmée mardi dans l'ouest de la France. Alors que les cas continuent de se multiplier en Grande-Bretagne, l'Italie est confrontée à des cas suspects. L'Allemagne fait jusqu'à présent état de tests négatifs. Mais jusqu'à quand ?
En dépit de toutes les précautions prises aux frontières de la Grande-Bretagne pour éviter que la fièvre aphteuse passe la Manche, depuis l'apparition du premier cas le 19 février dernier, l'épizootie a fait son entrée sur le continent européen par la France. Un premier foyer, car on en craint d'autres, a été confirmé dans la Mayenne (ouest de la France). Six bovins appartenant à un troupeau de 114 animaux ont été déclarés atteints par la maladie et non plus seulement réputés avoir été en contact avec elle. Sans attendre, l'ensemble du troupeau a été abattu. La cause de ce foyer semble bien être la proximité d'une autre exploitation qui avait importé des brebis de Grande-Bretagne. Par ailleurs, trois cas de suspicion de fièvre aphteuse ont été détectés au sein d'un troupeau d'ovins abattu le 1er mars dernier en Ile-de-France. Des analyses complémentaires sont en cours.
Désormais, le ministre de l'Agriculture français Jean Glavany redoute ouvertement l'extension de l'épizootie. Cependant tout est mis en £uvre pour l'éviter, jusqu'à la prise en compte de la direction des vents et de la météo pour appliquer les mesures de lutte contre la propagation. Le ministre a beau jeu de rappeler que les mesures draconiennes de protection avaient été, il y a quelques jours, jugées exagérées. La situation actuelle, selon lui, justifie largement, a posteriori, leur caractère drastique.
Le doute s'installe
Les voisins de la France en Europe peuvent également être inquiets. Le doute gagne maintenant l'Italie où des moutons qui pourraient avoir été en contact avec la maladie font l'objet d'examens dont les résultats seront connus mercredi. Il s'agit de moutons importés de plusieurs pays étrangers dont la France. L'Allemagne n'en est encore qu'au stade de la fausse alerte : après avoir abattu un troupeau de veaux suspects dimanche dernier, les tests se sont avérés négatifs.
Mais il y a fort à parier que la rencontre prévue mardi soir à Paris entre les ministres français et allemands des Affaires étrangères et de l'Agriculture fera une large part aux risques de propagation de la maladie. Ces discussions s'inscrivent dans le cadre plus général de la réforme de la politique agricole commune de l'Union européenne (PAC), thème sur lequel des deux pays sont en désaccord. Toutefois, la crise de la vache folle à laquelle s'ajoute l'épizootie de fièvre aphteuse devrait hâter le rapprochement entre les deux puissances agricoles dans le domaine de l'élevage.
D'autant que la faute de l'extension de la fièvre aphteuse ne peut être rejetée sur la Grande-Bretagne, comme cela a pu être le cas pour la maladie de la vache folle. Le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler a estimé que toutes les mesures nécessaires avaient été prises par ce pays et les critiques injustifiées. Un renforcement de ces mesures pourrait être envisagé lors du prochain Comité vétérinaire permanent de l'UE, cette semaine, alors que 183 foyers de l'épizootie ont été recensés outre-Manche.
Désormais, le ministre de l'Agriculture français Jean Glavany redoute ouvertement l'extension de l'épizootie. Cependant tout est mis en £uvre pour l'éviter, jusqu'à la prise en compte de la direction des vents et de la météo pour appliquer les mesures de lutte contre la propagation. Le ministre a beau jeu de rappeler que les mesures draconiennes de protection avaient été, il y a quelques jours, jugées exagérées. La situation actuelle, selon lui, justifie largement, a posteriori, leur caractère drastique.
Le doute s'installe
Les voisins de la France en Europe peuvent également être inquiets. Le doute gagne maintenant l'Italie où des moutons qui pourraient avoir été en contact avec la maladie font l'objet d'examens dont les résultats seront connus mercredi. Il s'agit de moutons importés de plusieurs pays étrangers dont la France. L'Allemagne n'en est encore qu'au stade de la fausse alerte : après avoir abattu un troupeau de veaux suspects dimanche dernier, les tests se sont avérés négatifs.
Mais il y a fort à parier que la rencontre prévue mardi soir à Paris entre les ministres français et allemands des Affaires étrangères et de l'Agriculture fera une large part aux risques de propagation de la maladie. Ces discussions s'inscrivent dans le cadre plus général de la réforme de la politique agricole commune de l'Union européenne (PAC), thème sur lequel des deux pays sont en désaccord. Toutefois, la crise de la vache folle à laquelle s'ajoute l'épizootie de fièvre aphteuse devrait hâter le rapprochement entre les deux puissances agricoles dans le domaine de l'élevage.
D'autant que la faute de l'extension de la fièvre aphteuse ne peut être rejetée sur la Grande-Bretagne, comme cela a pu être le cas pour la maladie de la vache folle. Le commissaire européen à l'agriculture Franz Fischler a estimé que toutes les mesures nécessaires avaient été prises par ce pays et les critiques injustifiées. Un renforcement de ces mesures pourrait être envisagé lors du prochain Comité vétérinaire permanent de l'UE, cette semaine, alors que 183 foyers de l'épizootie ont été recensés outre-Manche.
par Francine Quentin
Article publié le 13/03/2001