Fièvre aphteuse
La France à l'isolement
Après la découverte d'un foyer de fièvre aphteuse en France, les mesures de prévention contre l'extension de l'épizootie qui s'appliquaient à la Grande-Bretagne lui ont été étendues. Un nombre croissant de pays dans le monde suspendent leurs importations de viandes françaises et européennes. D'autant que, selon la FAO, aucun pays ne peut se considérer à l'abri du risque.
Le Comité vétérinaire permanent de l'Union européenne, réuni d'urgence dès l'annonce d'un premier foyer de fièvre aphteuse en France, menace pour l'ensemble du continent européen, n'a pas traîné. Les exportations de bétail vivant à partir de la France ont été interdites et dans les deux départements concernés par ce premier cas de la maladie un embargo frappe également les produits laitiers et carnés. Ces mesures auxquelles s'ajoute l'interdiction de transporter le bétail dans toute l'UE sont celles déjà appliquées à la Grande-Bretagne depuis le 6 mars dernier.
Le plan de crise mis en place par la France prévoit l'instauration d'une zone de protection de trois à dix kms autour des exploitations agricoles suspectes ou présentant des cas avérés. La destruction du troupeau est suivie de deux désinfections à quinze jours d'intervalle. A l'intérieur du périmètre ainsi délimité les animaux sont confinés et surveillés, les véhicules désinfectés. Et, pour le ministre français de l'Agriculture Jean Glavany, on ne peut guère aller plus loin. La vaccination, dans les zones proches du foyer infectieux, reste la mesure ultime que le ministre d'exclut plus, en dernier recours, avec l'accord des autorités européennes.
Aucun pays n'est à l'abri
Partout ailleurs, dans les pays européens encore exempts de la maladie et dans le monde, le cordon sanitaire qui entourait la Grande-Bretagne s'est étendu à la France. En Allemagne, les moutons importés de France vont être détruits et les transports d'animaux interdits, tout comme en Italie et aux Pays-Bas. La Belgique exerce une surveillance serrée de ses exploitations. En Irlande pratiquement toutes les manifestations sportives, religieuses, associatives ou politiques ont été supprimées pour éviter la contagion. Hong-Kong, le Canada et les Etats-Unis ont suspendu les importations de viande européenne.
L'arrêt des importations de viande concerne également l'Argentine qui vient de reconnaître l'existence d'un foyer de fièvre aphteuse et la suspicion de plusieurs autres cas. L'épizootie est en effet mondiale rappelle mercredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La fièvre aphteuse demeure endémique et très répandue dans beaucoup de pays d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Asie et d'Amérique du Sud. Pour la FAO «aucun pays ne saurait se considérer à l'abri du risque de contracter la maladie du fait de l'accroissement du commerce international, du tourisme, du mouvement des animaux, des produits d'origine animale et des produits alimentaires».
La situation paraît suffisamment sérieuse à cette organisation internationale pour qu'elle annonce une réunion de la Commission européenne de la FAO pour la lutte contre la fièvre aphteuse du 21 au 23 mars afin d'examiner l'étendue des foyers actuels et prodiguer des conseils aux pays concernés. La FAO valide les mesures de sauvegarde mises en place en Europe car, précise-t-elle, «pour éradiquer la maladie, une politique d'abattage systématique est la méthode idéale». La vaccination autour des foyers peut également être envisagée mais en dernier recours, là où le nombre de foyers et d'animaux atteints est très important.
Le plan de crise mis en place par la France prévoit l'instauration d'une zone de protection de trois à dix kms autour des exploitations agricoles suspectes ou présentant des cas avérés. La destruction du troupeau est suivie de deux désinfections à quinze jours d'intervalle. A l'intérieur du périmètre ainsi délimité les animaux sont confinés et surveillés, les véhicules désinfectés. Et, pour le ministre français de l'Agriculture Jean Glavany, on ne peut guère aller plus loin. La vaccination, dans les zones proches du foyer infectieux, reste la mesure ultime que le ministre d'exclut plus, en dernier recours, avec l'accord des autorités européennes.
Aucun pays n'est à l'abri
Partout ailleurs, dans les pays européens encore exempts de la maladie et dans le monde, le cordon sanitaire qui entourait la Grande-Bretagne s'est étendu à la France. En Allemagne, les moutons importés de France vont être détruits et les transports d'animaux interdits, tout comme en Italie et aux Pays-Bas. La Belgique exerce une surveillance serrée de ses exploitations. En Irlande pratiquement toutes les manifestations sportives, religieuses, associatives ou politiques ont été supprimées pour éviter la contagion. Hong-Kong, le Canada et les Etats-Unis ont suspendu les importations de viande européenne.
L'arrêt des importations de viande concerne également l'Argentine qui vient de reconnaître l'existence d'un foyer de fièvre aphteuse et la suspicion de plusieurs autres cas. L'épizootie est en effet mondiale rappelle mercredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La fièvre aphteuse demeure endémique et très répandue dans beaucoup de pays d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Asie et d'Amérique du Sud. Pour la FAO «aucun pays ne saurait se considérer à l'abri du risque de contracter la maladie du fait de l'accroissement du commerce international, du tourisme, du mouvement des animaux, des produits d'origine animale et des produits alimentaires».
La situation paraît suffisamment sérieuse à cette organisation internationale pour qu'elle annonce une réunion de la Commission européenne de la FAO pour la lutte contre la fièvre aphteuse du 21 au 23 mars afin d'examiner l'étendue des foyers actuels et prodiguer des conseils aux pays concernés. La FAO valide les mesures de sauvegarde mises en place en Europe car, précise-t-elle, «pour éradiquer la maladie, une politique d'abattage systématique est la méthode idéale». La vaccination autour des foyers peut également être envisagée mais en dernier recours, là où le nombre de foyers et d'animaux atteints est très important.
par Francine Quentin
Article publié le 14/03/2001