Bénin
Kerekou, Soglo et les «faiseurs de roi»<br>
La Cour constitutionnelle béninoise a confirmé, mardi 13 mars, l'avance de Mathieu Kerekou sur Nicéphore Soglo, lors du premier tour de la présidentielle béninoise, après recomptage des voix. Mais elle revoit à la hausse le score de Bruno Amoussou qui, avec plus de 8%, apporte un soutien non négligeable au chef de l'Etat sortant.
Les sept sages de la Cour constitutionnelle du Bénin ont rendu publics mardi soir les résultats rectifiés du premier tour de la présidentielle. L'écart entre les deux candidats en lice pour le scrutin du 18 mars change peu. Le sortant Mathieu Kerekou obtient en définitive 45,42%, au lieu des 47,01% annoncés dans la nuit de dimanche à lundi. Et son challenger, Nicéphore Soglo, 27,12% au lieu de 28,94%. Le président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbedji, conserve la troisième place, avec 12,62%. En revanche Bruno Amoussou, qui contestait ses maigres 4,01%, obtient finalement 8,59%.
La Cour a expliqué ces différences notables par des erreurs matérielles informatiques qui n'avaient pas permis de comptabiliser les votes dans les départements du Couffo et du Mono. A propos du score de Bruno Amoussou, les juges ont invoqué une «erreur technique», sur le nombre d'électeurs inscrits et donc le nombre de votants et de suffrage exprimés.
La menace de Nicéphore Soglo
A la veille du second tour, le dernier opposant les deux «dinosaures» de la politique béninoise, Adrien Houngbedji et Bruno Amoussou confortent leur image de «faiseurs de roi». Interrogé sur RFI, le président de l'Assemblée nationale a confirmé son appel à un report de voix en faveur de Nicéphore Soglo. Un engagement qui remonte à la veille du premier tour.
Bruno Amoussou avait réservé sa position. Ministre du chef de l'Etat sortant, il avait décidé de reprendre sa liberté en fin de mandat, mais il a finalement décidé mardi soir d'apporter ses voix à Mathieu Kerekou. Si ses électeurs le suivent, son choix pourrait peser lourd dans la balance, compte tenu de la révision de son score à la hausse.
Le débat sur cette présidentielle est toutefois loin d'être clos, à en croire la menace de Nicéphore Soglo de ne pas participer au second tour. L'ancien président béninois, qui avait dénoncé des «irrégularités» lors du vote du 4 mars, exige une clarification du nombre d'inscrits sur les listes électorales. Selon son directeur de campagne, Paul Dossou, le nombre d'électeurs diffère sensiblement selon qu'on se réfère aux chiffres de la Cour constitutionnelle et à ceux de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
La Cour a expliqué ces différences notables par des erreurs matérielles informatiques qui n'avaient pas permis de comptabiliser les votes dans les départements du Couffo et du Mono. A propos du score de Bruno Amoussou, les juges ont invoqué une «erreur technique», sur le nombre d'électeurs inscrits et donc le nombre de votants et de suffrage exprimés.
La menace de Nicéphore Soglo
A la veille du second tour, le dernier opposant les deux «dinosaures» de la politique béninoise, Adrien Houngbedji et Bruno Amoussou confortent leur image de «faiseurs de roi». Interrogé sur RFI, le président de l'Assemblée nationale a confirmé son appel à un report de voix en faveur de Nicéphore Soglo. Un engagement qui remonte à la veille du premier tour.
Bruno Amoussou avait réservé sa position. Ministre du chef de l'Etat sortant, il avait décidé de reprendre sa liberté en fin de mandat, mais il a finalement décidé mardi soir d'apporter ses voix à Mathieu Kerekou. Si ses électeurs le suivent, son choix pourrait peser lourd dans la balance, compte tenu de la révision de son score à la hausse.
Le débat sur cette présidentielle est toutefois loin d'être clos, à en croire la menace de Nicéphore Soglo de ne pas participer au second tour. L'ancien président béninois, qui avait dénoncé des «irrégularités» lors du vote du 4 mars, exige une clarification du nombre d'inscrits sur les listes électorales. Selon son directeur de campagne, Paul Dossou, le nombre d'électeurs diffère sensiblement selon qu'on se réfère aux chiffres de la Cour constitutionnelle et à ceux de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
par Christophe Champin
Article publié le 14/03/2001