Bénin
Le second tour reporté au 22 mars
Le second tour de l'élection présidentielle béninoise aura finalement lieu le 22 mars prochain, a décidé le gouvernement ce dimanche. Après le retrait de Nicéphore Soglo, le chef de l'Etat sortant Mathieu Kerekou doit en principe affronter Adrien Houngbedji. Mais ce dernier pose ses conditions.
Réuni ce dimanche 18 mars dans la matinée en conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement béninois a tranché. Le second tour de l'élection présidentielle la plus controversée depuis le retour au multipartisme en 1991 aura donc lieu le 22 mars. Samedi matin, le conseil des ministres, qui s'était déjà réuni pour proposer la date du 19 mars a, au bout du compte, pris en considération les recommandations de la Commission électorale nationale autonome (CENA) qui estimait le délai trop court pour préparer le scrutin.
Les conditions d'Adrien Houngbedji
En principe, Mathieu Kerekou doit affronter Adrien Houngbedji. Arrivé en troisième position au premier tour, le président de l'Assemblée nationale a été repêché après le désistement de l'ancien président Nicéphore Soglo, qui avait dénoncé de «graves irrégularités» lors du premier tour.
Son «remplaçant», qui avait initialement appelé ses électeurs à voter Soglo au second tour, pose toutefois ses conditions. Il n'entrera dans la course que s'il peut «bénéficier des conditions qui sont celles de tout candidat dans un système démocratique quel qu'il soit». Concrètement, il réclame le règlement de la question des listes électorales, qui avait entraîné le retrait de Nicéphore Soglo.
Ce dernier avait notamment dénoncé le fait que le nombre d'électeurs inscrits sur les listes pour ce scrutin était de 2 748 479 selon la Cour constitutionnelle, alors que les chiffres de la CENA faisaient état de 3 139 405. En clair, selon l'entourage de l'ex-chef de l'Etat, «390 926 électeurs se sont évaporés dans la nature». La Cour constitutionnelle avait néanmoins rejeté son recours en annulation de l'ensemble des résultats du scrutin.
Les conditions d'Adrien Houngbedji
En principe, Mathieu Kerekou doit affronter Adrien Houngbedji. Arrivé en troisième position au premier tour, le président de l'Assemblée nationale a été repêché après le désistement de l'ancien président Nicéphore Soglo, qui avait dénoncé de «graves irrégularités» lors du premier tour.
Son «remplaçant», qui avait initialement appelé ses électeurs à voter Soglo au second tour, pose toutefois ses conditions. Il n'entrera dans la course que s'il peut «bénéficier des conditions qui sont celles de tout candidat dans un système démocratique quel qu'il soit». Concrètement, il réclame le règlement de la question des listes électorales, qui avait entraîné le retrait de Nicéphore Soglo.
Ce dernier avait notamment dénoncé le fait que le nombre d'électeurs inscrits sur les listes pour ce scrutin était de 2 748 479 selon la Cour constitutionnelle, alors que les chiffres de la CENA faisaient état de 3 139 405. En clair, selon l'entourage de l'ex-chef de l'Etat, «390 926 électeurs se sont évaporés dans la nature». La Cour constitutionnelle avait néanmoins rejeté son recours en annulation de l'ensemble des résultats du scrutin.
par Christophe Champin
Article publié le 18/03/2001