Pétrole
L'Opep réduit encore sa production
Ralentissement de la croissance économique, fin de l'hiver dans l'hémisphère nord, autant d'éléments qui tendent à faire baisser les cours mondiaux du pétrole. Pour enrayer ce mouvement, l'OPEP a décidé de réduire sa production de 1 million de barils par jour. C'est la deuxième baisse de production volontaire cette année, après celle du 1er février.
Au deuxième trimestre 2001, la demande mondiale de pétrole brut devrait diminuer en raison d'une croissance en berne, notamment aux Etats-Unis, et de la fin de l'hiver dans les pays gros consommateurs du Nord. Déjà, les cours ont bien du mal à atteindre les 25 dollars le baril, en dépit de la première réduction de production décidée en janvier dernier et appliquée depuis le 1er février.
En novembre dernier à Ryad, producteurs et consommateurs avaient retenu le prix de 25 dollars le baril comme rémunérateur pour les premiers et acceptable par les seconds. Mais ces jours-ci, les cours du brut étaient tombés à leur plus bas niveau depuis début janvier 2001. La faiblesse des bourses, aux Etats-Unis, en Europe et au Japon risque, en outre, d'aggraver le ralentissement de la croissance, avec des répercussions sur la demande pétrolière.
Débat sur l'ampleur de la réduction
Les onze pays membres de l'OPEP, d'accord sur la nécessité de réduire la quantité produite pour tenter de faire remonter les prix, ont longuement discuté de son ampleur. En janvier, ils avaient décidé une réduction de leur production de 1,5 millions de barils/jour à 25,2 millions de barils/jour. Comme à l'accoutumée, un débat s'est instauré entre les partisans d'une réduction minimum tels l'Arabie saoudite et les Pays du Golfe, et les tenants d'une diminution forte tels l'Iran, le Venezuela et l'Irak. Au point de retarder à samedi une annonce prévue la veille.
Pour les premiers, un renchérissement trop important du prix du pétrole aurait pour effet pervers d'élever les coûts de l'énergie dans les pays industriels, donc de peser sur une croissance déjà fragile et de réduire encore la demande. Pour les seconds, pays très peuplés, les revenus pétroliers immédiats revêtent un caractère vital.
Les résultats qui découleront de la décision de l'OPEP sont également dépendants de l'attitude de deux gros pays producteurs non-membres du cartel pétrolier, la Norvège et le Mexique. De plus l'Irak n'est pas soumis au respect de quotas de production dans le cadre de l'OPEP en raison de l'accord «pétrole contre nourriture» conclu avec l'ONU. Or, ce pays augmente progressivement les quantités de brut mis sur le marché, de 1,2 millions de barils/jour en décembre dernier à près de 2 millions de barils/jour en février.
En novembre dernier à Ryad, producteurs et consommateurs avaient retenu le prix de 25 dollars le baril comme rémunérateur pour les premiers et acceptable par les seconds. Mais ces jours-ci, les cours du brut étaient tombés à leur plus bas niveau depuis début janvier 2001. La faiblesse des bourses, aux Etats-Unis, en Europe et au Japon risque, en outre, d'aggraver le ralentissement de la croissance, avec des répercussions sur la demande pétrolière.
Débat sur l'ampleur de la réduction
Les onze pays membres de l'OPEP, d'accord sur la nécessité de réduire la quantité produite pour tenter de faire remonter les prix, ont longuement discuté de son ampleur. En janvier, ils avaient décidé une réduction de leur production de 1,5 millions de barils/jour à 25,2 millions de barils/jour. Comme à l'accoutumée, un débat s'est instauré entre les partisans d'une réduction minimum tels l'Arabie saoudite et les Pays du Golfe, et les tenants d'une diminution forte tels l'Iran, le Venezuela et l'Irak. Au point de retarder à samedi une annonce prévue la veille.
Pour les premiers, un renchérissement trop important du prix du pétrole aurait pour effet pervers d'élever les coûts de l'énergie dans les pays industriels, donc de peser sur une croissance déjà fragile et de réduire encore la demande. Pour les seconds, pays très peuplés, les revenus pétroliers immédiats revêtent un caractère vital.
Les résultats qui découleront de la décision de l'OPEP sont également dépendants de l'attitude de deux gros pays producteurs non-membres du cartel pétrolier, la Norvège et le Mexique. De plus l'Irak n'est pas soumis au respect de quotas de production dans le cadre de l'OPEP en raison de l'accord «pétrole contre nourriture» conclu avec l'ONU. Or, ce pays augmente progressivement les quantités de brut mis sur le marché, de 1,2 millions de barils/jour en décembre dernier à près de 2 millions de barils/jour en février.
par Francine Quentin
Article publié le 17/03/2001