Musique sur Internet
Napster : passer entre les mailles ?
Le site d'échange de musique en ligne, poursuivi en justice par l'Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA) est de nouveau menacé de fermeture. Son allié Bertelsmann, entré dans son capital novembre 2000, lui assurerait toujours sa confiance.
Napster peut-il encore espérer ? «Vous avez créé ce monstre, c'est à vous de trouver une solution», a prévenu le juge Marilyn Hall Patel, estimant «scandaleux» que le célèbre site continue à proposer des morceaux protégés par copyright. Napster a de nouveau subi les foudres de Madame le juge. «Il pourrait devenir nécessaire d'ordonner sa fermeture», tels sont les termes accablants employés par le juge lors de cette audience du 10 avril organisée par le tribunal de San Francisco pour déterminer si Napster s'était conformé à l'injonction du 5 mars dernier visant à empêcher l'accès aux oeuvres musicales soumises aux droits d'auteurs.
Les maisons de disque ont fourni à Naspter une liste de 8 millions de fichiers correspondant à 600 000 morceaux de musique qu'elles souhaitent voir ainsi bloqués. C'est dire si la tâche est lourde. Pour l'heure, son filtrage technique installé depuis le 14 mars dernier est jugé inefficace par l'Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA). La plupart des titres protégés restent disponibles sous des titres modifiés. Il suffit aux Napsteriens de nommer leurs fichiers différemment, en modifiant quelques caractères du titre par exemple, pour passer entre les mailles du filet.
L'expert entre en piste
La RIAA campe sur ses positions et réclame la mise en place d'un tatouage numérique sur les fichiers proscrits. Chez Napster, on se borne à expliquer qu'1,7 million de titres sont désormais inaccessibles, et que les listes fournies par les majors sont incomplètes, car elles n'indiquent pas les £uvres interprétées sous d'autres titres. Pour trancher, le juge Patel a demandé à un expert indépendant de se prononcer sur l'efficacité de ce filtre. Il s'agit de d'A.J.Nichols, un consultant en informatique diplômé de Stanford qui a déjà travaillé en qualité d'expert judiciaire dans le cadre du procès entre Sun et Microsoft.
En marge du procès, le groupe de communication allemand Bertelsmann lui a réaffirmé son soutien. Evoquant l'énorme potentiel de Napster (plus de 50 millions d'utilisateurs ) dans un entretien accordé au quotidien britannique Le Financial Times, Andreas Schimdt, le président de la branche e-commece de Bertelsmann a confirmé «vouloir toujours faire de Napster une plate-forme universelle de distribution de contenu sur Internet, pas uniquement musical». Un argument de poids dans les négociations que ce géant des médias mène actuellement pour attirer de nouveaux labels.
Les maisons de disque ont fourni à Naspter une liste de 8 millions de fichiers correspondant à 600 000 morceaux de musique qu'elles souhaitent voir ainsi bloqués. C'est dire si la tâche est lourde. Pour l'heure, son filtrage technique installé depuis le 14 mars dernier est jugé inefficace par l'Association américaine de l'industrie phonographique (RIAA). La plupart des titres protégés restent disponibles sous des titres modifiés. Il suffit aux Napsteriens de nommer leurs fichiers différemment, en modifiant quelques caractères du titre par exemple, pour passer entre les mailles du filet.
L'expert entre en piste
La RIAA campe sur ses positions et réclame la mise en place d'un tatouage numérique sur les fichiers proscrits. Chez Napster, on se borne à expliquer qu'1,7 million de titres sont désormais inaccessibles, et que les listes fournies par les majors sont incomplètes, car elles n'indiquent pas les £uvres interprétées sous d'autres titres. Pour trancher, le juge Patel a demandé à un expert indépendant de se prononcer sur l'efficacité de ce filtre. Il s'agit de d'A.J.Nichols, un consultant en informatique diplômé de Stanford qui a déjà travaillé en qualité d'expert judiciaire dans le cadre du procès entre Sun et Microsoft.
En marge du procès, le groupe de communication allemand Bertelsmann lui a réaffirmé son soutien. Evoquant l'énorme potentiel de Napster (plus de 50 millions d'utilisateurs ) dans un entretien accordé au quotidien britannique Le Financial Times, Andreas Schimdt, le président de la branche e-commece de Bertelsmann a confirmé «vouloir toujours faire de Napster une plate-forme universelle de distribution de contenu sur Internet, pas uniquement musical». Un argument de poids dans les négociations que ce géant des médias mène actuellement pour attirer de nouveaux labels.
par Myriam Berber
Article publié le 12/04/2001