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Musique sur Internet

Le peer-to-peer ou le retour de l'internet libertaire

Le peer-to-peer, (prononcer «pirtoupir», traduire «pair à pair»), c'est le «epower to the people of the Internet» comme on peut le lire dans les newsgroups branchés du réseau. Le P2P, c'est quoi au juste ? Un concept plutôt simple, celui de l'Internet. La machine connectée au réseau est à la fois serveur et client. Dans ces réseaux partagés, les utilisateurs ont accès à tout disque dur raccordé. Les fichiers échangés vont directement d'un internaute à un autre, interdisant tout contrôle. Le peer-to-peer est en train de bousculer les repères du marché et préfigure avec le haut débit et le sans-fil, ce que l'on appelle désormais l'Internet Nouvelle Génération (ING). Des géants de l'informatique : Intel, Siemens ou Sun Microsystems ont déjà compris l'enjeu de ces réseaux partagés et s'y intéressent fortement. L'américain Sun a annoncé le lancement de son projet JXTA, un logiciel de peer-to-peer qui permettra à terme l'échange de fichiers enregistrés sur les disques durs des utilisateurs.

Comme le logiciel libre, cette idée du peer-to-peer a été développée par des universitaires et des programmeurs. L'ex-pionnier américain de la musique gratuite sur Internet, Napster, avec plus de 50 millions d'utilisateurs, est la figure de proue de la technologie P2P, mais il en existe de nombreux autres plus décentralisés et plus perfectionnés. Leurs noms : Gnutella, Freenet, Mojonation. Des systèmes open source, ce qui signifie que leur distribution et leur développement se gèrent selon les règles du logiciel libre. En plus de la musique, ces systèmes mettent à la disposition de leurs utilisateurs des fichiers vidéo, des photos, des jeux, des documents Word ou Excel. Après la musique, la vidéo risque donc d'être la prochaine victime d'Internet. Le standard vidéo DivX, également un projet open source, ambitionne de devenir un standard de référence pour la diffusion vidéo, tout comme le MP3 côté audio. Sa capacité de compression lui permet de faire tenir les films dans un minimum d'espace. Avec le même risque que pour le format MP3 : un encodage sauvage et une chasse difficile aux droits d'auteurs. De quoi donner des sueurs froides aux industriels de la musique et de l'image.



par Myriam  Berber

Article publié le 11/04/2001