Affaires politico-financières
Un nouveau témoin accuse Chirac
Le procureur de la République de Nanterre a refusé de transmettre au député socialiste Arnaud Montebourg des pièces du dossier des HLM de la ville de Paris qui auraient pu faire l'objet de poursuites contre Jacques Chirac devant la Haute cour de Justice au moment où un nouveau témoin accuse le président français dans cette même affaire.
Comme il l'avait annoncé, le président Jacques Chirac ne s'est pas rendu mercredi 4 avril à la convocation du juge Halphen, dans le cadre de l'affaire des HLM de la ville de Paris. Selon le quotidien Le Monde, daté du 5 avril, le chef de l'Etat français a été mis en cause nommément, mardi, par François Ciolina, ex-dirigeant de l'office HLM de Paris devant le juge Eric Halphen qui l'avait convoqué à titre de témoin dans cette affaire, confirmant ainsi les accusations de Jean-Claude Méry, ancien collecteur de fonds du RPR, dans sa cassette posthume.
François Ciolina, directeur adjoint de l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC) de 1989 à 1993, a désigné Jacques Chirac, maire de Paris de 1977 à 1995, comme l'inspirateur d'un «système» de fraude sur les marchés publics destinés à «financer le RPR». «Il est indéniable que certaines entreprises ont bénéficié de marchés de façon privilégiée» a-t-il déclaré. «Qui dit favoritisme dit contreparties financières. Certains entrepreneurs m'ont dit ouvertement que, pour obtenir des marchés, il fallait déposer des espèces au cabinet du maire de Paris», a insisté devant le magistrat, le premier témoin vivant, lui-même mis en examen dans l'affaire des HLM de Paris et du financement présumé occulte du RPR.
Ce nouvel accusateur du président français a également profité de sa convocation pour assurer sa défense en déclarant n'avoir jamais entretenu des relations occultes avec certaines entreprises, comme l'aurait assuré Jean-Claude Méry dans la fameuse cassette : «Tout était fait avant que les choses ne viennent à mon niveau».
Montebourg se heurte au refus du procureur
De son côté, Yves Bot, le procureur de la République de Nanterre, a refusé de communiquer au député socialiste Arnaud Montebourg, des documents que ce dernier sollicitait, à savoir deux décisions de justice dans lesquelles des magistrats constataient l'irresponsabilité pénale du président de la République durant son mandat et l'impossibilité d'engager des poursuites contre lui. Des documents qui auraient pu servir au député de Saône-et-Loire pour appuyer sa «résolution de mise en accusation» du président Chirac dans cette affaire des HLM.
Arnaud Montebourg a commenté rapidement cette décision et a annoncé qu'il allait «se mettre immédiatement au travail de rédaction de la proposition de résolution» visant à la saisine de la Haute cour de justice contre l'actuel chef de l'Etat français.
Cette affaire a de nouveau réveillé le milieu politique français. Noël Mamère, député vert de Gironde, a déclaré que le président de la République «ne pourra pas tenir longtemps cette posture du refus et se contenter d'arguments du type abracadabrantesque». Quant à Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, il a affirmé : «Ca commence à faire beaucoup. Je pense que Jacques Chirac, ancien maire de Paris, doit dire la vérité».
Pendant ce temps là, à l'Elysée, Dominique de Villepin, le secrétaire général des lieux, aidé de proches collaborateurs du président français, élaborent la défense de ce dernier.
François Ciolina, directeur adjoint de l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC) de 1989 à 1993, a désigné Jacques Chirac, maire de Paris de 1977 à 1995, comme l'inspirateur d'un «système» de fraude sur les marchés publics destinés à «financer le RPR». «Il est indéniable que certaines entreprises ont bénéficié de marchés de façon privilégiée» a-t-il déclaré. «Qui dit favoritisme dit contreparties financières. Certains entrepreneurs m'ont dit ouvertement que, pour obtenir des marchés, il fallait déposer des espèces au cabinet du maire de Paris», a insisté devant le magistrat, le premier témoin vivant, lui-même mis en examen dans l'affaire des HLM de Paris et du financement présumé occulte du RPR.
Ce nouvel accusateur du président français a également profité de sa convocation pour assurer sa défense en déclarant n'avoir jamais entretenu des relations occultes avec certaines entreprises, comme l'aurait assuré Jean-Claude Méry dans la fameuse cassette : «Tout était fait avant que les choses ne viennent à mon niveau».
Montebourg se heurte au refus du procureur
De son côté, Yves Bot, le procureur de la République de Nanterre, a refusé de communiquer au député socialiste Arnaud Montebourg, des documents que ce dernier sollicitait, à savoir deux décisions de justice dans lesquelles des magistrats constataient l'irresponsabilité pénale du président de la République durant son mandat et l'impossibilité d'engager des poursuites contre lui. Des documents qui auraient pu servir au député de Saône-et-Loire pour appuyer sa «résolution de mise en accusation» du président Chirac dans cette affaire des HLM.
Arnaud Montebourg a commenté rapidement cette décision et a annoncé qu'il allait «se mettre immédiatement au travail de rédaction de la proposition de résolution» visant à la saisine de la Haute cour de justice contre l'actuel chef de l'Etat français.
Cette affaire a de nouveau réveillé le milieu politique français. Noël Mamère, député vert de Gironde, a déclaré que le président de la République «ne pourra pas tenir longtemps cette posture du refus et se contenter d'arguments du type abracadabrantesque». Quant à Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, il a affirmé : «Ca commence à faire beaucoup. Je pense que Jacques Chirac, ancien maire de Paris, doit dire la vérité».
Pendant ce temps là, à l'Elysée, Dominique de Villepin, le secrétaire général des lieux, aidé de proches collaborateurs du président français, élaborent la défense de ce dernier.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 05/04/2001