Algérie
La Kabylie sous tension
La Kabylie était encore secouée par des troubles vendredi. Les émeutes se poursuivaient dans la région de Béjaïa (250 km à l'est d'Alger).
Depuis une semaine maintenant, depuis qu'un lycéen a été tué dans une dans une gendarmerie, à Beni Douala, près de Tizi Ouzou, la Kabylie est le théâtre de graves troubles. La journée a été particulièrement sanglante jeudi:les émeutes ont fait huit morts.
Vendredi matin, la route nationale entre Béjaïa et Alger était coupée par des barrages dressés par des manifestants, selon l'AFP. Des camions incendiés étaient visibles et selon des témoignages recueillis sur place, des jeunes avaient dressé des barrages dans les villages avoisinants.
Les manifestants affirment ne plus supporter le mépris et l'injustice des forces de sécurité, en particulier de la gendarmerie, dénonçant au passage la corruption de l'administration. A Tazmalt, à 60 km à l'ouest de Bejaïa, des gendarmes faisaient face vendredi en début d'après-midi, à des jeunes qui bloquaient le trafic.
Crises économique et identitaire
Jeudi soir, des affrontements se sont produits entre manifestants et forces de sécurité à la périphérie de la ville à Ighil Ouazzoug. Des voitures ont été brûlées et des lampadaires détruits. Des affiches apposées à Béjaïa et à Tizi Ouzou, annoncent pour samedi des «marches pacifiques» dans ces deux principales villes de Kabylie. Ces marches sont organisées par le Front des forces socialistes (FFS) et par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
Des responsables du mouvement berbère, des syndicalistes ont lancé des appels au calme jeudi soir à la télévision d'Etat. Ces responsables, s'exprimant en Tamazight, la langue berbère de Kabylie, ont demandé aux manifestants de cesser leurs actions. La mort d'un lycéen, tué dans une gendarmerie le 18 avril dernier a Beni Douala, a mis le feu aux poudres. L'interpellation musclée quatre jours plus tard de trois autres jeunes à Amizour a ravivé la tension.
Mercredi, pour tenter de calmer la situation, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, s'est rendu en Kabylie où il a annoncé la mise en place d'un programme économique spécial dans la région. La crainte du chômage, la question identitaire et les problèmes de logement sont parmi les préoccupations affichées des jeunes.
Vendredi matin, la route nationale entre Béjaïa et Alger était coupée par des barrages dressés par des manifestants, selon l'AFP. Des camions incendiés étaient visibles et selon des témoignages recueillis sur place, des jeunes avaient dressé des barrages dans les villages avoisinants.
Les manifestants affirment ne plus supporter le mépris et l'injustice des forces de sécurité, en particulier de la gendarmerie, dénonçant au passage la corruption de l'administration. A Tazmalt, à 60 km à l'ouest de Bejaïa, des gendarmes faisaient face vendredi en début d'après-midi, à des jeunes qui bloquaient le trafic.
Crises économique et identitaire
Jeudi soir, des affrontements se sont produits entre manifestants et forces de sécurité à la périphérie de la ville à Ighil Ouazzoug. Des voitures ont été brûlées et des lampadaires détruits. Des affiches apposées à Béjaïa et à Tizi Ouzou, annoncent pour samedi des «marches pacifiques» dans ces deux principales villes de Kabylie. Ces marches sont organisées par le Front des forces socialistes (FFS) et par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
Des responsables du mouvement berbère, des syndicalistes ont lancé des appels au calme jeudi soir à la télévision d'Etat. Ces responsables, s'exprimant en Tamazight, la langue berbère de Kabylie, ont demandé aux manifestants de cesser leurs actions. La mort d'un lycéen, tué dans une gendarmerie le 18 avril dernier a Beni Douala, a mis le feu aux poudres. L'interpellation musclée quatre jours plus tard de trois autres jeunes à Amizour a ravivé la tension.
Mercredi, pour tenter de calmer la situation, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, s'est rendu en Kabylie où il a annoncé la mise en place d'un programme économique spécial dans la région. La crainte du chômage, la question identitaire et les problèmes de logement sont parmi les préoccupations affichées des jeunes.
par Sylvie Berruet (avec AFP)
Article publié le 27/04/2001