Angolagate
Charles Pasqua mis en examen
Pour la première fois de sa longue carrière politique, l'ancien ministre de l'intérieur a été mis en examen, lundi, pour financement présumé illégal de sa campagne européenne en 1999. Charles Pasqua entendu ce mardi dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola pourrait de nouveau subir le même sort. Il rejette cependant les accusations portées contre lui.
Après une audition de plus de quatre heures au pôle économique et financier du Palais de justice en tant que «témoin assisté», Charles Pasqua a été mis en examen. Il a tenu à annoncer lui-même la décision des magistrats : «Mes avocats et moi-même avons clairement apporté la preuve que les imputations qui nous étaient reprochées concernant le financement de la campagne électorale ne reposaient sur aucune réalité» a-t-il dit avant d'ajouter «Je regrette simplement que la mise en examen (à) ait été manifestement le résultat d'une décision prise d'avance».
Philippe Courroye, Isabelle Prévost-Deprez et Michelle Vaubaillon, les juges chargés de l'enquête, s'interrogent notamment sur la nature des 7,5 millions de francs versés, en juin 1999, par Marthe Mondoloni, responsable des PMU du Gabon, dans les caisses de campagne de Pasqua : don ou prêt ? Selon Maître Gilbert Collard, l'un des avocats du prévenu, cette somme d'argent «est un prêt et pas un don. Son remboursement est échelonné jusqu'en 2003».
Une deuxième mise en examen ?
Comme il l'a toujours fait jusqu'à présent, le président du Rassemblement pour la France (RPF) nie en bloc toutes les accusations portées contre lui et a dit vouloir utiliser «toutes les voies du droit» pour que la vérité soit reconnue. De plus, il a fait part de sa «détermination» à aller jusqu'au bout de ses projets. Il avait manifesté à plusieurs reprises son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2002.
Le long parcours judiciaire de l'ancien ministre de l'Intérieur est loin d'être terminé. Aujourd'hui le scénario pourrait se répéter, Charles Pasqua pourrait bien être mis en examen une deuxième fois. Il est convoqué comme «témoin assisté» dans le cadre, cette fois-ci, de l'affaire du trafic d'armes vers l'Angola. Dossier dans lequel le député européen du RPF, Jean-Charles Marchiani a été mis en examen la semaine dernière.
Le statut de député européen de Charles Pasqua interdit aux juges de prendre toute mesure coercitive à son égard, comme une garde à vue, un contrôle judiciaire ou encore un placement en détention provisoire.
Philippe Courroye, Isabelle Prévost-Deprez et Michelle Vaubaillon, les juges chargés de l'enquête, s'interrogent notamment sur la nature des 7,5 millions de francs versés, en juin 1999, par Marthe Mondoloni, responsable des PMU du Gabon, dans les caisses de campagne de Pasqua : don ou prêt ? Selon Maître Gilbert Collard, l'un des avocats du prévenu, cette somme d'argent «est un prêt et pas un don. Son remboursement est échelonné jusqu'en 2003».
Une deuxième mise en examen ?
Comme il l'a toujours fait jusqu'à présent, le président du Rassemblement pour la France (RPF) nie en bloc toutes les accusations portées contre lui et a dit vouloir utiliser «toutes les voies du droit» pour que la vérité soit reconnue. De plus, il a fait part de sa «détermination» à aller jusqu'au bout de ses projets. Il avait manifesté à plusieurs reprises son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2002.
Le long parcours judiciaire de l'ancien ministre de l'Intérieur est loin d'être terminé. Aujourd'hui le scénario pourrait se répéter, Charles Pasqua pourrait bien être mis en examen une deuxième fois. Il est convoqué comme «témoin assisté» dans le cadre, cette fois-ci, de l'affaire du trafic d'armes vers l'Angola. Dossier dans lequel le député européen du RPF, Jean-Charles Marchiani a été mis en examen la semaine dernière.
Le statut de député européen de Charles Pasqua interdit aux juges de prendre toute mesure coercitive à son égard, comme une garde à vue, un contrôle judiciaire ou encore un placement en détention provisoire.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 29/05/2001