Pétrole
L'attentisme de l'Opep
Les ministres du pétrole des pays membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) maintiennent le niveau actuel de leur production, dans l'attente des effets sur le marché de la décision irakienne suspendant ses exportations durant un mois. Ainsi, dans un contexte de prix relativement élevé du baril, un peu plus de 29 dollars ces derniers jours, l'Opep se réunira à nouveau au début du mois de juillet.
A la veille de la réunion ministérielle de l'Opep, mardi à vienne, l'Irak a fermé, pour un mois, le robinet du pétrole, privant les marchés de 2,2 millions de barils par jour (mb/j). Ce pays entend ainsi s'opposer à la modification de l'accord «pétrole contre nourriture», pris en 1990 en application des sanctions internationales imposées par l'Onu. La production irakienne représente 5% du marché mondial de l'or noir et pourrait être compensée par les gros producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite et le Koweït qui s'y sont déclarés prêts. D'ailleurs la décision irakienne n'a pas ému les milieux pétroliers et le cours mondial du baril est resté stable mardi.
L'objectif de l'Opep n'est pas, en effet, de priver les pays importateurs de pétrole dans un contexte de prix élevés. Le Brent, pétrole de référence de la Mer du Nord, approche les 30 dollars le baril. La chute des cours enregistrée au début de l'année 2001, époque à laquelle le baril peinait à atteindre les 25 dollars, est désormais enrayée et la production de l'Opep a été revue à la baisse par deux fois cette année, le 1er février et le 1er avril. L'organisation des pays exportateurs souhaite, dans le même temps, empêcher une pénurie de brut et garantir la stabilité des prix des produits pétroliers.
Le temps de la réflexion
Didier Reynders, le président de l'Eurogroupe, instance des ministres des Finances de la zone euro, a manifesté la préoccupation des pays de l'Union européenne face au prix de l'énergie et rappelé que le «bon» prix, rémunérateur pour les producteurs et supportable pour les consommateurs se situait entre 22 et 28 dollars le baril.
Pour stabiliser le prix, les pays de l'Opep qui représentent 40% de la production mondiale, doivent en effet tenir compte des évolutions prévisibles du marché. Le ralentissement de la croissance américaine, le faible dynamisme japonais et les indices de ralentissement en Europe pèsent dans le sens d'une réduction de la demande. En revanche, le début des vacances d'été aux Etats-Unis et en Europe vont entraîner une hausse de la consommation de carburants. A cela s'ajoute l'incertitude de la situation politique au Proche-Orient et la date-butoir du 4 juillet fixée par les Nations unies pour parvenir à une modification des sanctions qui pèsent sur l'Irak.
Devant ces éléments d'appréciation divergents les producteurs devraient donc se donner le temps de la réflexion et se réunir en juillet, sans attendre le rendez-vous de septembre.
L'objectif de l'Opep n'est pas, en effet, de priver les pays importateurs de pétrole dans un contexte de prix élevés. Le Brent, pétrole de référence de la Mer du Nord, approche les 30 dollars le baril. La chute des cours enregistrée au début de l'année 2001, époque à laquelle le baril peinait à atteindre les 25 dollars, est désormais enrayée et la production de l'Opep a été revue à la baisse par deux fois cette année, le 1er février et le 1er avril. L'organisation des pays exportateurs souhaite, dans le même temps, empêcher une pénurie de brut et garantir la stabilité des prix des produits pétroliers.
Le temps de la réflexion
Didier Reynders, le président de l'Eurogroupe, instance des ministres des Finances de la zone euro, a manifesté la préoccupation des pays de l'Union européenne face au prix de l'énergie et rappelé que le «bon» prix, rémunérateur pour les producteurs et supportable pour les consommateurs se situait entre 22 et 28 dollars le baril.
Pour stabiliser le prix, les pays de l'Opep qui représentent 40% de la production mondiale, doivent en effet tenir compte des évolutions prévisibles du marché. Le ralentissement de la croissance américaine, le faible dynamisme japonais et les indices de ralentissement en Europe pèsent dans le sens d'une réduction de la demande. En revanche, le début des vacances d'été aux Etats-Unis et en Europe vont entraîner une hausse de la consommation de carburants. A cela s'ajoute l'incertitude de la situation politique au Proche-Orient et la date-butoir du 4 juillet fixée par les Nations unies pour parvenir à une modification des sanctions qui pèsent sur l'Irak.
Devant ces éléments d'appréciation divergents les producteurs devraient donc se donner le temps de la réflexion et se réunir en juillet, sans attendre le rendez-vous de septembre.
par Francine Quentin
Article publié le 05/06/2001