Côte d''Ivoire
Gbagbo aux entreprises : <i>«Revenez !»</i>
Opération séduction du président ivoirien auprès des entreprises françaises qu'il a invitées à reprendre le chemin de la Côte d'Ivoire, après plus d'une année d'incertitudes politiques. Laurent Gbagbo s'engage à faire respecter le droit, aux investisseurs de profiter des atouts du pays pour participer à la diversification de son économie et au développement du nord du territoire.
La Côte d'Ivoire, porte d'entrée de l'Afrique de l'Ouest, principale place économique et financière de la région disposant d'infrastructures de communications et de télécommunications : le président de la République ivoirienne a mis en avant les atouts de son pays devant les représentants des entreprises françaises réunies par le Medef (Mouvement des entreprises de France). L'objectif du président est , clairement, d'attirer de nouveaux investisseurs et de faire revenir ceux qui se sont retirés depusi le coup d'Etat de décembre 1999.
Certes, comme n'ont pas manqué de le lui faire remarquer certains de ses interlocuteurs, déjà présents en Côte d'Ivoire, on déplore des lenteurs dans la lutte contre la corruption, l'insécurité physique pour les personnes et juridique pour les biens. Le président de la république ivoirienne s'engage à remplir le rôle qui est le sien : faire appliquer le droit, rétablir la sécurité, instaurer un climat politique sain, renouer les fils rompus avec les institutions financières internationales. Sur ce dernier point, particulièrement cher aux investisseurs, le président Gbagbo espère bien obtenir dans les semaines qui viennent un accord intérimaire avec le FMI et d'ici la fin juillet avoir remboursé la dette ivoirienne auprès de la Banque mondiale, ouvrant la voie au rétablissement de relations normales.
«Sortir de la dictature du cacao»
Pour le reste, il appartient aux entreprises de mettre à profit les opportunités économiques du pays. Avec une priorité pour le président Gbagbo : «Sortir de la dictature du cacao» dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, ce qui rend l'ensemble de l'économie du pays dépendante des fluctuations des cours mondiaux. La diversification des productions tant agricoles qu'industrielles devrait en outre permettre la mise en valeur de la partie nord du pays restée jusqu'à présent à l'écart du développement. Toutefois, les indicateurs de croissance de la Côte d'Ivoire restent moroses. Après une faible progression de 1,5% en 1999, avant le coup d'Etat, la récession a frappé la Côte d'Ivoire en 2000, à û2,6%. Pour 2001 on n'attend guère mieux qu'une stabilisation et la reprise n'est prévue qu'en 2002.
La présence des entreprises françaises en Côte d'Ivoire n'est pas récente. La France est le premier investisseur étranger et près de 200 filiales d'entreprises françaises y sont installées, sans compter les entreprises petites ou moyennes créées par des Français. En 1999, dernière année connue, le flux d'investissement français en Côté d'Ivoire représentait plus de 280 millions de FF.
Les secteurs de prédilection de ces entreprises sont les télécommunications, l'agro-alimentaire, les transports et la chimie.
Certes, comme n'ont pas manqué de le lui faire remarquer certains de ses interlocuteurs, déjà présents en Côte d'Ivoire, on déplore des lenteurs dans la lutte contre la corruption, l'insécurité physique pour les personnes et juridique pour les biens. Le président de la république ivoirienne s'engage à remplir le rôle qui est le sien : faire appliquer le droit, rétablir la sécurité, instaurer un climat politique sain, renouer les fils rompus avec les institutions financières internationales. Sur ce dernier point, particulièrement cher aux investisseurs, le président Gbagbo espère bien obtenir dans les semaines qui viennent un accord intérimaire avec le FMI et d'ici la fin juillet avoir remboursé la dette ivoirienne auprès de la Banque mondiale, ouvrant la voie au rétablissement de relations normales.
«Sortir de la dictature du cacao»
Pour le reste, il appartient aux entreprises de mettre à profit les opportunités économiques du pays. Avec une priorité pour le président Gbagbo : «Sortir de la dictature du cacao» dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, ce qui rend l'ensemble de l'économie du pays dépendante des fluctuations des cours mondiaux. La diversification des productions tant agricoles qu'industrielles devrait en outre permettre la mise en valeur de la partie nord du pays restée jusqu'à présent à l'écart du développement. Toutefois, les indicateurs de croissance de la Côte d'Ivoire restent moroses. Après une faible progression de 1,5% en 1999, avant le coup d'Etat, la récession a frappé la Côte d'Ivoire en 2000, à û2,6%. Pour 2001 on n'attend guère mieux qu'une stabilisation et la reprise n'est prévue qu'en 2002.
La présence des entreprises françaises en Côte d'Ivoire n'est pas récente. La France est le premier investisseur étranger et près de 200 filiales d'entreprises françaises y sont installées, sans compter les entreprises petites ou moyennes créées par des Français. En 1999, dernière année connue, le flux d'investissement français en Côté d'Ivoire représentait plus de 280 millions de FF.
Les secteurs de prédilection de ces entreprises sont les télécommunications, l'agro-alimentaire, les transports et la chimie.
par Francine Quentin
Article publié le 22/06/2001