Balkans
La difficile mission de François Léotard
L'ancien ministre français de la Défense, François Léotard vient d'être désigné par l'Union européenne comme représentant permanent à Skopje afin d'aider à trouver une solution pacifique au conflit entre les rebelles albanais de l'UCK et les autorités macédoniennes. Portrait.
L'ancien ministre français de la Défense, François Léotard vient d'être désigné par l'Union européenne comme représentant permanent à Skopje afin d'aider à trouver une solution pacifique au conflit entre les rebelles albanais de l'UCK et les autorités macédoniennes. Portrait.
François Léotard sort du désert politique français pour occuper un poste à hauts risques en Macédoine. Depuis trois ans en effet, l'ancien président de l'UDF se faisait discret sur la scène politique française. Une série d'échecs politiques, du soutien d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995 aux désastreuses régionales de 1998 qui ont fait éclater son parti en passant par le fiasco de la dissolution, tous ces revers l'avaient conduit à prendre une semi-retraite politique.
Et cela sans compter les ennuis judiciaires. Même s'il n'a jamais subi de condamnation, une série d'affaires empoisonne son parcours politique: celle du mur de sa villa à Fréjus dans le Var, affaire qui s'est achevée par un non-lieu, ou encore une enquête sur le financement du parti républicain en 1995, finalement classée sans suite.
Faire preuve de ses talents de diplomate
Du coup, l'ancien jeune premier de la droite des années 80, décidait à 56 ans, de ne conserver que deux mandats: député et conseiller régional Provence-Alpes Côté d'Azur. Il continuait néanmoins à s'intéresser aux questions internationales, et notamment aux Balkans, une région qu'il connaît.
Pendant la guerre en Bosnie, alors ministre de la défense du gouvernement Balladur, il avait exprimé sa compassion et sa solidarité à l'égard des populations bosniaques. Cet énarque, catholique fervent, va donc devoir, en Macédoine, faire la preuve de ses talents de diplomate et de décideur, laissés dans l'ombre pendant ces trois années de traversée du désert.
François Léotard sort du désert politique français pour occuper un poste à hauts risques en Macédoine. Depuis trois ans en effet, l'ancien président de l'UDF se faisait discret sur la scène politique française. Une série d'échecs politiques, du soutien d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995 aux désastreuses régionales de 1998 qui ont fait éclater son parti en passant par le fiasco de la dissolution, tous ces revers l'avaient conduit à prendre une semi-retraite politique.
Et cela sans compter les ennuis judiciaires. Même s'il n'a jamais subi de condamnation, une série d'affaires empoisonne son parcours politique: celle du mur de sa villa à Fréjus dans le Var, affaire qui s'est achevée par un non-lieu, ou encore une enquête sur le financement du parti républicain en 1995, finalement classée sans suite.
Faire preuve de ses talents de diplomate
Du coup, l'ancien jeune premier de la droite des années 80, décidait à 56 ans, de ne conserver que deux mandats: député et conseiller régional Provence-Alpes Côté d'Azur. Il continuait néanmoins à s'intéresser aux questions internationales, et notamment aux Balkans, une région qu'il connaît.
Pendant la guerre en Bosnie, alors ministre de la défense du gouvernement Balladur, il avait exprimé sa compassion et sa solidarité à l'égard des populations bosniaques. Cet énarque, catholique fervent, va donc devoir, en Macédoine, faire la preuve de ses talents de diplomate et de décideur, laissés dans l'ombre pendant ces trois années de traversée du désert.
par Sophie Torlotin
Article publié le 26/06/2001