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Concorde

Objectif : revoler à l'automne

Alors que plus personne n'aurait parié sur sa survie, Concorde pourrait à nouveau recevoir, d'ici quelques mois, l'autorisation de voler. Le groupe de travail franco-britannique qui suit de près les modifications techniques apportées à l'appareil «avance» , selon la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Le ministre français des Transports Jean-Claude Gayssot a évoqué l'automne prochain pour la reprise des vols.
Le 25 juillet 2000 un Concorde d'Air France s'écrasait peu après son décollage de Roissy causant la mort de 113 personnes. A la mi-août, les 12 appareils exploités par Air France et British Airways étaient cloués au sol, sur décision des autorités aériennes des deux pays. Dès lors, les jours de l'avion supersonique qui avait, en son temps, surpris par son avance technique, apparaissaient comptés et sa disparition inéluctable.

Un peu moins d'un an après, et à la suite de sept réunions du groupe de travail franco-britannique chargé de suivre et coordonner les actions pour rétablir sa navigabilité, tous les espoirs semblent permis. Ce groupe, constitué de hauts fonctionnaires du ministère français des Transports et des autorités aéronautiques britanniques et françaises, a tenu des rencontres régulièrement depuis le 17 août 2000, alternativement à Londres et à Paris. Vendredi, ce groupe de travail a dressé un bilan positif de l'avancée des travaux, regrettant toutefois un léger retard par rapport au planning initial.

Les enquêteurs du Bureau enquêtes-accidents et leurs homologues britanniques ont tenu informé le groupe de travail de leurs investigations sur les causes de l'accident. Les travaux a entreprendre sur le Concorde pour qu'une catastrophe du même type ne se reproduise pas ont ainsi été définis et testés : renforcement des réservoirs, limitation des fuites de carburant en cas de choc, utilisation de nouveaux pneus, conçus par l'entreprise Michelin pour être plus résistants aux corps étrangers et, en cas de rupture, moins dangereux. Ces pneus ont été testés en vol et au sol sur la base d'essais d'Istres (sud de la France), il y a quelques semaines.

Trois appareils à certifier

A la veille de cette nouvelle rencontre du groupe de travail, le ministre des transports Jean-Claude Gayssot a laissé entendre qu'il serait en mesure, au cours du salon aéronautique du Bourget qui débute le 16 juin, de mieux préciser la date à laquelle le certificat de navigabilité, indispensable pour reprendre les vols commerciaux, serait rétabli. Ce pourrait être à l'automne prochain, en accord avec le ministre britannique des Transports.

Toutefois même si ce «sésame» était rendu au Concorde un certain délai est à prévoir avant la reprise effective des vols. En effet, on précise à Air France que les deux compagnies exploitant le Concorde se sont engagées à ne commercialiser de sièges que lorsque trois appareils au moins seront remis aux normes de sécurité renforcées et auront reçu le certificat individuel de navigabilité délivré, pour la France, par la direction générale de l'aviation civile (DGAC).



par Francine  Quentin

Article publié le 09/06/2001