Proche-Orient
Sharon : faire pression sur Arafat
Au cours d'une rapide visite en Allemagne et en France, le Premier ministre israélien a tenté de convaincre ses interlocuteurs de faire pression sur Arafat pour faire cesser la violence sur le terrain. Jacques Chirac et Gerhard Schröder ont appelé Ariel Sharon à la retenue.
Détendu et souriant Ariel Sharon a chaleureusement été accueilli par Jacques Chirac qui l'attendait sur le perron de l'Elysée. Le contact est passé entre les deux dirigeants qui se rencontraient pour la première fois. Selon des témoins, l'ambiance était sereine tout au long des entretiens et du dîner. Sur le fond toutefois, Ariel Sharon est resté très fermé : en privé il a exprimé des doutes sur la capacité de Yasser Arafat d'être un véritable partenaire pour la paix. Le Premier ministre israélien a raconté dans le moindre détail, les plans d'attentats que préparent selon lui les formations palestiniennes d'où la nécessité, a-t-il dit, de poursuivre sa politique d'assassinat des activistes de l'intifada.
Pour ce qui est de la colonisation juive des terres palestiniennes, Ariel Sharon a affirmé qu'il n'y aura pas de nouvelles colonies conformément à ses accords de coalition gouvernementale avec le parti travailliste mais il a rappelé que les colons israéliens en étaient à leur troisième génération et qu'il fallait donc agrandir les colonies.
Les assassinats d'activistes palestiniens vont continuer
L'affaiblissement de Yasser Arafat serait contre-productif. Tel a été le principal message de Jacques Chirac à Ariel Sharon. Le chef de l'Etat français a affirmé que le président de l'autorité palestinienne était un partenaire légitime pour la paix au Proche-Orient. Au président Chirac qui soulignait l'urgence de passer au volet politique du rapport Mitchell (le gel de la colonisation), Ariel Sharon a exigé en préalable un calme absolu sur le terrain. L'accord de cessez-le-feu négocié par le patron de la CIA George Tenet prévoit une période d'apaisement de six semaines sur le terrain précédée de sept jours de calme absolu a rajouté Israël. Mais Ariel Sharon refuse d'enclencher le compte a rebours qui permettrait de passer au volet politique du rapport Mitchell.
Jacques Chirac a encore rappelé que la France était l'amie d'Israël, et qu'elle était attachée à sa sécurité et à son existence. Ariel Sharon, de son côté, a proclamé sa volonté de paix avec l'aide de Paris. Toutefois, selon son entourage, Ariel Sharon compte, dès son retour, intensifier sa politique d'assassinat des activistes de l'intifada conformément à la décision de son cabinet de sécurité et aux attentes de l'opinion publique israélienne.
Pour ce qui est de la colonisation juive des terres palestiniennes, Ariel Sharon a affirmé qu'il n'y aura pas de nouvelles colonies conformément à ses accords de coalition gouvernementale avec le parti travailliste mais il a rappelé que les colons israéliens en étaient à leur troisième génération et qu'il fallait donc agrandir les colonies.
Les assassinats d'activistes palestiniens vont continuer
L'affaiblissement de Yasser Arafat serait contre-productif. Tel a été le principal message de Jacques Chirac à Ariel Sharon. Le chef de l'Etat français a affirmé que le président de l'autorité palestinienne était un partenaire légitime pour la paix au Proche-Orient. Au président Chirac qui soulignait l'urgence de passer au volet politique du rapport Mitchell (le gel de la colonisation), Ariel Sharon a exigé en préalable un calme absolu sur le terrain. L'accord de cessez-le-feu négocié par le patron de la CIA George Tenet prévoit une période d'apaisement de six semaines sur le terrain précédée de sept jours de calme absolu a rajouté Israël. Mais Ariel Sharon refuse d'enclencher le compte a rebours qui permettrait de passer au volet politique du rapport Mitchell.
Jacques Chirac a encore rappelé que la France était l'amie d'Israël, et qu'elle était attachée à sa sécurité et à son existence. Ariel Sharon, de son côté, a proclamé sa volonté de paix avec l'aide de Paris. Toutefois, selon son entourage, Ariel Sharon compte, dès son retour, intensifier sa politique d'assassinat des activistes de l'intifada conformément à la décision de son cabinet de sécurité et aux attentes de l'opinion publique israélienne.
par Dominique Roch
Article publié le 06/07/2001