Côte d''Ivoire
Procès du RDR : verdict vendredi
Il faudra attendre vendredi pour que Ali Coulibaly , porte-parole du RDR (Rassemblement des Républicains) et l'un des militants de ce parti, Camara Yerefé, soient fixés sur leur sort. Les deux hommes sont poursuivis pour «atteinte à l'ordre public et complicité de destruction de biens d'autrui ». Le procureur de Côte d'Ivoire a requis à leur encontre un an de prison avec sursis. Le verdict a été mis en délibéré.
A l'issue de deux jours de procès, l'avocat d'Ali Coulibaly affiche la sérénité. Selon Maître Mamadou Samassi, aucun témoignage n'a pu établir les charges retenues contre les accusés et le bilan s'annonce plutôt positif.
Les deux militants du parti de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara avaient été arrêtés en décembre dernier, au cours d'une sanglante manifestation qui avait dégénéré, provoquant la mort de vingt à 30 personnes, selon les sources.
Ce rassemblement avait été organisé pour protester contre l'invalidation, par la Cour suprême, de la candidature d'Alassane Ouattara aux élections législatives de décembre 2000. Le même candidat avait été écarté, on s'en souvient, de la présidentielle du 22 octobre. La Cour avait remis en cause sa «nationalité ivoirienne douteuse».
Un an de prison avec sursis
Plusieurs personnalités du RDR avaient été mises aux arrêts à la suite de la violente manifestation du 4 et 5 décembre dernier. Parmi elles, Kafana Koné, chargé de la mobilisation au RDR et Jean-Philippe Kaboré, le fils de Henriette Diabaté, la secrétaire générale du RDR. Celui-ci se fait soigner en France après avoir été molesté par les forces de l'ordre. Il devrait passer en jugement ultérieurement. Dès l'ouverture du procès lundi, huit témoins, dont Henriette Diabaté, ont défilé à la barre, affirmant que les prévenus n'étaient pas coupables des faits qui leur étaient reprochés.
A l'ouverture de la seconde audience mardi matin, le procureur de la République adjoint, Augustin Sery, a requis un an de prison avec sursis et 100 000 FCFA d'amende contre les deux hommes.
Parallèlement, on apprenait que les huit gendarmes inculpés dans le cadre de «l'affaire» du charnier de Yopougon, passeront en jugement devant un tribunal militaire le 24 juillet prochain. A l'appel du président Laurent Gbagbo, des milliers de personnes sont descendues dans la rue les 24 et 25 octobre dernier pour chasser le général Gueï du pouvoir. Mais après la chute du chef de la junte, des militants du RDR avaient réclamé la tenue d'un nouveau scrutin. De violentes manifestations avaient éclaté et avaient été réprimées dans le sang par les forces de l'ordre. Officiellement ces émeutes avaient fait 171 morts. On devait découvrir l'horreur dans une forêt de Yopougon : un charnier de 57 morts, dans une forêt proche de la banlieue d'Abidjan.
«La procédure est terminée», a déclaré le commandant Ange Kessi Kouamé, procureur militaire. «La juridiction en charge de ce dossier et la juridiction en charge du dossier a rendu une ordonnance se dessaisissant et transmettant l'ensemble de la procédure en l'état au parquet militaire».
Les deux militants du parti de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara avaient été arrêtés en décembre dernier, au cours d'une sanglante manifestation qui avait dégénéré, provoquant la mort de vingt à 30 personnes, selon les sources.
Ce rassemblement avait été organisé pour protester contre l'invalidation, par la Cour suprême, de la candidature d'Alassane Ouattara aux élections législatives de décembre 2000. Le même candidat avait été écarté, on s'en souvient, de la présidentielle du 22 octobre. La Cour avait remis en cause sa «nationalité ivoirienne douteuse».
Un an de prison avec sursis
Plusieurs personnalités du RDR avaient été mises aux arrêts à la suite de la violente manifestation du 4 et 5 décembre dernier. Parmi elles, Kafana Koné, chargé de la mobilisation au RDR et Jean-Philippe Kaboré, le fils de Henriette Diabaté, la secrétaire générale du RDR. Celui-ci se fait soigner en France après avoir été molesté par les forces de l'ordre. Il devrait passer en jugement ultérieurement. Dès l'ouverture du procès lundi, huit témoins, dont Henriette Diabaté, ont défilé à la barre, affirmant que les prévenus n'étaient pas coupables des faits qui leur étaient reprochés.
A l'ouverture de la seconde audience mardi matin, le procureur de la République adjoint, Augustin Sery, a requis un an de prison avec sursis et 100 000 FCFA d'amende contre les deux hommes.
Parallèlement, on apprenait que les huit gendarmes inculpés dans le cadre de «l'affaire» du charnier de Yopougon, passeront en jugement devant un tribunal militaire le 24 juillet prochain. A l'appel du président Laurent Gbagbo, des milliers de personnes sont descendues dans la rue les 24 et 25 octobre dernier pour chasser le général Gueï du pouvoir. Mais après la chute du chef de la junte, des militants du RDR avaient réclamé la tenue d'un nouveau scrutin. De violentes manifestations avaient éclaté et avaient été réprimées dans le sang par les forces de l'ordre. Officiellement ces émeutes avaient fait 171 morts. On devait découvrir l'horreur dans une forêt de Yopougon : un charnier de 57 morts, dans une forêt proche de la banlieue d'Abidjan.
«La procédure est terminée», a déclaré le commandant Ange Kessi Kouamé, procureur militaire. «La juridiction en charge de ce dossier et la juridiction en charge du dossier a rendu une ordonnance se dessaisissant et transmettant l'ensemble de la procédure en l'état au parquet militaire».
par Sylvie Berruet
Article publié le 18/07/2001