Serbie
Le parti de Kostunica quitte le gouvernement
Le parti du président yougolsave Vojislav Kostunica a annoncé le retrait de ses ministres du gouvernement de Serbie, menaçant la coalition au pouvoir depuis le renversement de Milosevic. Le premier ministre serbe Djindjic a averti que ce retrait risquait de remettre en cause la politique de réformes.
Officiellement, le parti de Vojislav Kostunica motive ce retrait par l'échec supposé du gouvernement dans sa lutte contre le crime organisé. Les relations entre le président yougoslave et le premier ministre de Serbie, Zoran Djindjic n'ont jamais et bonnes mais elle se sont encore détériorées depuis l'assassinat le 3 août d'un ancien agent de la police secrète Momir Gavrilovic: ce dernier venait de s'entretenir avec le président Kostunica quelque heures seulement avant d'être assassiné. L'entrevue portait précisément sur la collusion supposée entre le pouvoir et la mafia. Depuis déjà plusieurs mois, des proches de Vojislav Kostunica laissent entendre que de hauts responsables de l'Etat sont liés aux patrons du crime organisé.
Un prétexte pour Kostunica
Mais cette affaire apparaît davantage comme un prétexte pour Vojislav Kostunica et son parti de plus en plus marginalisé au sein de la coalition gouvernementale DOS composée de 18 formations. La compétition pour le leadership entre le président yougoslave et le premier ministre serbe a tourné à l'avantage de ce dernier. Cela s'est illustré spectaculairement avec le transfert à La Haye de Milosevic, auquel Vojislav Kostunica était totalement opposé.
La décision de se retirer du gouvernement ouvre donc une crise politique qui pourrait déboucher sur des élections anticipées. Avec le risque pour le régime yougoslave d'être confronté à l'éclatement de ce qui reste de l'état fédéral. Le Monténégro pourrait en effet saisir cette opportunité pour réactiver ses tentations indépendantistes.
Un prétexte pour Kostunica
Mais cette affaire apparaît davantage comme un prétexte pour Vojislav Kostunica et son parti de plus en plus marginalisé au sein de la coalition gouvernementale DOS composée de 18 formations. La compétition pour le leadership entre le président yougoslave et le premier ministre serbe a tourné à l'avantage de ce dernier. Cela s'est illustré spectaculairement avec le transfert à La Haye de Milosevic, auquel Vojislav Kostunica était totalement opposé.
La décision de se retirer du gouvernement ouvre donc une crise politique qui pourrait déboucher sur des élections anticipées. Avec le risque pour le régime yougoslave d'être confronté à l'éclatement de ce qui reste de l'état fédéral. Le Monténégro pourrait en effet saisir cette opportunité pour réactiver ses tentations indépendantistes.
par Jean-Frédéric Saumont
Article publié le 19/08/2001
