Corse
<i>Armata Corsa</i> annonce la riposte
«L'assassinat de François Santoni ne restera pas impuni» assure un communiqué signé Armata Corsa adressé lundi au quotidien Libération. Le groupe nationaliste clandestin entend venger la disparition de son fondateur présumé. Le communiqué n'a cependant toujours pas été authentifié.
Le mouvement clandestin Armata Corsa a fait parvenir, lundi, au journal Libération, un communiqué non authentifié annonçant des représailles pour le meurtre de François Santoni, criblé de 13 balles le 17 août dernier. Ce document posté vendredi à Paris, selon la rédaction du quotidien, et nommé «circulaire publique» par ses auteurs commence par ces mots : «L'assassinat de François Santoni ne restera pas longtemps impuni». Le groupe clandestin corse laisse entendre qu'il connaît l'identité des assassins et de leurs commanditaires et les prévient qu'ils «risquent fort de disparaître accidentellement dans les temps qui viennent». Selon la police, une riposte sanglante, voire une guerre intestine semblable à celle qui avait fait une vingtaine de morts chez les nationalistes entre 1993 et 1996 est à craindre.
Dix jours après la mort de François Santoni et un an après celle de Jean-Michel Rossi, Armata Corsa donne sa version des faits. Une version ponctuée de questions sans réponse : «Qui pouvait savoir que François Santoni viendrait à Monicia-d'Aullène ?». Comment «les militaires et agents spéciaux de l'Etat» ont-ils pu laisser «l'homme le plus surveillé de Corse» sans surveillance ? Plusieurs sources avaient en effet indiqué que le chef présumé du groupe clandestin était surveillé et que le soir de son assassinat, les gendarmes n'étaient pas présents à ses côtés.
Le communiqué s'interroge également aussi sur le fait que «une fois l'assassinat commis, ses auteurs aient pu quitter les lieux sans être interceptés» par les policiers «qui tentent maladroitement, mais avec des moyens techniques difficilement déjouables, de nous surveiller à chaque instant». «A cette question policière, il n'est qu'une réponse et nous allons y répondre !» menace Armata Corsa.
Quatre proches de Santoni en garde à vue
Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, plusieurs personnes ont été interpellées, dont Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, annoncé comme le successeur de Santoni et porte-parole du «cercle de réflexion» Presenza Naziunale, officiellement dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'attentat contre la Direction départementale de l'équipement de Corte, au début de l'année. Mais pour un proche de Santoni «il s'agit d'une action préventive de la police» visant à «empêcher la vengeance d'Armata Corsa».
D'autre part, Presenza Naziunale, qui passe pour être la représentation légale d'Armata Corsa et les dont quatre membres arrêtés, ont été transférés, lundi soir, à Paris, pour être présentés à un juge anti-terroriste, a adressé aux médias insulaires un communiqué appelant à ce que «le combat continue par-delà toutes les structures politiques». Evoquant la mort de François Santoni, les nationalistes déclarent : «Comment en ce troisième millénaire, les tenants du pouvoir socialiste peuvent-ils accepter de couvrir et de favoriser des assassins politiques ? Le processus de Matignon s'écrira-t-il en lettres de sang ?».
Si le communiqué signé Armata Corsa ne relève pas de la man£uvre politique, reste à connaître la capacité de réaction de l'organisation nationaliste. Pour la police, ce groupe clandestin qui a revendiqué trois assassinats et une vingtaine d'attentats et tentatives depuis sa création en 1999 pourrait compter dans sa mouvance une quarantaine de membres mais seulement une dizaine d'opérationnels.
Dix jours après la mort de François Santoni et un an après celle de Jean-Michel Rossi, Armata Corsa donne sa version des faits. Une version ponctuée de questions sans réponse : «Qui pouvait savoir que François Santoni viendrait à Monicia-d'Aullène ?». Comment «les militaires et agents spéciaux de l'Etat» ont-ils pu laisser «l'homme le plus surveillé de Corse» sans surveillance ? Plusieurs sources avaient en effet indiqué que le chef présumé du groupe clandestin était surveillé et que le soir de son assassinat, les gendarmes n'étaient pas présents à ses côtés.
Le communiqué s'interroge également aussi sur le fait que «une fois l'assassinat commis, ses auteurs aient pu quitter les lieux sans être interceptés» par les policiers «qui tentent maladroitement, mais avec des moyens techniques difficilement déjouables, de nous surveiller à chaque instant». «A cette question policière, il n'est qu'une réponse et nous allons y répondre !» menace Armata Corsa.
Quatre proches de Santoni en garde à vue
Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, plusieurs personnes ont été interpellées, dont Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, annoncé comme le successeur de Santoni et porte-parole du «cercle de réflexion» Presenza Naziunale, officiellement dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'attentat contre la Direction départementale de l'équipement de Corte, au début de l'année. Mais pour un proche de Santoni «il s'agit d'une action préventive de la police» visant à «empêcher la vengeance d'Armata Corsa».
D'autre part, Presenza Naziunale, qui passe pour être la représentation légale d'Armata Corsa et les dont quatre membres arrêtés, ont été transférés, lundi soir, à Paris, pour être présentés à un juge anti-terroriste, a adressé aux médias insulaires un communiqué appelant à ce que «le combat continue par-delà toutes les structures politiques». Evoquant la mort de François Santoni, les nationalistes déclarent : «Comment en ce troisième millénaire, les tenants du pouvoir socialiste peuvent-ils accepter de couvrir et de favoriser des assassins politiques ? Le processus de Matignon s'écrira-t-il en lettres de sang ?».
Si le communiqué signé Armata Corsa ne relève pas de la man£uvre politique, reste à connaître la capacité de réaction de l'organisation nationaliste. Pour la police, ce groupe clandestin qui a revendiqué trois assassinats et une vingtaine d'attentats et tentatives depuis sa création en 1999 pourrait compter dans sa mouvance une quarantaine de membres mais seulement une dizaine d'opérationnels.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 28/08/2001