Corse
La vendetta continue
Après l'assassinat, la semaine dernière de François Santoni, ex-leader du FLNC, deux autres personnes ont été abattues ce mardi en Haute Corse. L'une d'elles a été identifiée comme étant Dominique Marcelli, homme de main de Santoni au sein de l'organisation clandestine Armata Corsa. Un double homicide qui accroît encore la confusion qui règne sur l'île de Beauté.
Le sang a une nouvelle fois coulé en Corse. Ces deux nouveaux homicides portent à 17 le nombre de personnes abattues sur l'île depuis le début de l'année. L'appartenance présumée de l'un des deux morts à l'organisation clandestine Armata Corsa nourrit l'inquiétude d'une nouvelle montée de violence entre nationalistes. Ces deux crimes risquent d'alourdir encore davantage le climat qui règne en Corse alors que le gouvernement de Lionel Jospin a fait du rétablissement de la paix publique une exigence pour la deuxième phase du processus de Matignon.
C'est en début d'après-midi que les deux corps carbonisés ont été retrouvés dans une voiture de location complètement calcinée à Moriani, au sud de Bastia, l'un gisant dans l'habitacle du véhicule, l'autre étendu à l'extérieur. Les deux victimes tuées par balle avant d'être brûlées ont été identifiées : il s'agit de Dominique et de Jean-Christophe Marcelli. Plusieurs témoins ont dit aux enquêteurs avoir entendu une quinzaine de coups de feu, puis le départ précipité d'une voiture. Sur place, la police a relevé une vingtaine d'étuis de 9 à 12 millimètres qui pourraient provenir d'une arme automatique et d'une arme de chasse. En revanche, aucune arme n'a été retrouvée près des corps.
Ouverture d'une information judiciaire contre X
Dominique Marcelli, l'une des deux victimes âgée de 25 ans, aurait appartenu à l'entourage de François Santoni, dont il assurait parfois la protection. Connu des services de police pour des délits de droit commun, il avait été mis en cause par la justice en décembre 1999 pour sa participation à une conférence de presse clandestine marquant la naissance d'Armata Corsa, le 25 juin 1999. Mis en examen pour «association de malfaiteur avec pour objet de commettre des actes terroristes» et «infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste», Dominique Marcelli avait été momentanément écroué avant d'être remis en liberté. Quant à Jean-Christophe Marcelli, 24 ans, il est inconnu des services de police et originaire du village d'Orezza, tout comme son cousin Dominique Marcelli.
Les enquêteurs s'interrogent toujours pour savoir si ces deux assassinats ont un lien avec celui de François Santoni, s'ils s'inscrivent dans une série de règlements de comptes entre mouvements nationalistes rivaux ou s'ils relèvent d'une affaire de droit commun. Ce double crime pourrait, selon des sources proches de l'enquête, viser à dissuader d'éventuelles représailles ou participer d'une volonté d'élimination systématique des hommes de Santoni. Cependant, la piste politique n'est pas la seule à être privilégiée.
En outre, dans l'affaire de l'assassinat de François Santoni, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert, mardi 21 août, une information judiciaire contre X pour «assassinat, tentative d'assassinat, détention et transport d'armes de première catégorie, vol suivi de destruction de véhicule, association de malfaiteurs», le tout «en relation avec une entreprise terroriste».
C'est en début d'après-midi que les deux corps carbonisés ont été retrouvés dans une voiture de location complètement calcinée à Moriani, au sud de Bastia, l'un gisant dans l'habitacle du véhicule, l'autre étendu à l'extérieur. Les deux victimes tuées par balle avant d'être brûlées ont été identifiées : il s'agit de Dominique et de Jean-Christophe Marcelli. Plusieurs témoins ont dit aux enquêteurs avoir entendu une quinzaine de coups de feu, puis le départ précipité d'une voiture. Sur place, la police a relevé une vingtaine d'étuis de 9 à 12 millimètres qui pourraient provenir d'une arme automatique et d'une arme de chasse. En revanche, aucune arme n'a été retrouvée près des corps.
Ouverture d'une information judiciaire contre X
Dominique Marcelli, l'une des deux victimes âgée de 25 ans, aurait appartenu à l'entourage de François Santoni, dont il assurait parfois la protection. Connu des services de police pour des délits de droit commun, il avait été mis en cause par la justice en décembre 1999 pour sa participation à une conférence de presse clandestine marquant la naissance d'Armata Corsa, le 25 juin 1999. Mis en examen pour «association de malfaiteur avec pour objet de commettre des actes terroristes» et «infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste», Dominique Marcelli avait été momentanément écroué avant d'être remis en liberté. Quant à Jean-Christophe Marcelli, 24 ans, il est inconnu des services de police et originaire du village d'Orezza, tout comme son cousin Dominique Marcelli.
Les enquêteurs s'interrogent toujours pour savoir si ces deux assassinats ont un lien avec celui de François Santoni, s'ils s'inscrivent dans une série de règlements de comptes entre mouvements nationalistes rivaux ou s'ils relèvent d'une affaire de droit commun. Ce double crime pourrait, selon des sources proches de l'enquête, viser à dissuader d'éventuelles représailles ou participer d'une volonté d'élimination systématique des hommes de Santoni. Cependant, la piste politique n'est pas la seule à être privilégiée.
En outre, dans l'affaire de l'assassinat de François Santoni, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert, mardi 21 août, une information judiciaire contre X pour «assassinat, tentative d'assassinat, détention et transport d'armes de première catégorie, vol suivi de destruction de véhicule, association de malfaiteurs», le tout «en relation avec une entreprise terroriste».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 22/08/2001