Mondialisation
José Bové reçu à Bruxelles
Lundi, José Bové, le leader des antimondialistes français a rencontré Pascal Lamy, le commissaire européen chargé des négociations commerciales internationales à Bruxelles. Au menu des discussions : les sanctions américaines prises contre soixante produits européens dont dix français.
Dimanche, José Bové, le leader de la Confédération paysanne est revenu devant le McDonald's de Millau (dans le Sud de la France) deux ans après l'avoir démonté, pour un meeting destiné à «faire pression» sur le gouvernement français mais aussi sur l'Union européenne contre les surtaxes américaines visant des produits agricoles. Accompagné d'environ 2 500 personnes, José Bové s'est montré déterminé : «Nous avons joint ce matin le ministre français de l'Agriculture, Jean Glavany et le commissaire européen, Pascal Lamy, pour leur dire que nous resterons le temps qu'il faudra pour obtenir des mesures concrètes». Des revendications faites auprès du gouvernement français mais aussi de l'Union européenne en faveur des agriculteurs, notamment les producteurs de roquefort, qui sont affectés depuis 1999 par la surtaxation de leurs produits par les Etats-Unis en représailles au refus européen d'importer du b£uf aux hormones américain.
En effet, le 29 juillet 1999, les Etats-Unis avaient infligé des taxes douanières à 100% sur une soixantaine de produits européens dont dix français en raison de la guerre du b£uf aux hormones avec l'Union européenne. En France, les dirigeants des filières foie gras, roquefort, truffe, moutardeàetc avaient alors vivement critiqué cette décision et demandé l'intervention de Paris et de Bruxelles. «Nous ne partirons pas de Millau tant que les négociations avec le gouvernement français et l'Union européenne n'auront pas commencé» a-t-il assuré, dimanche, aux militants antimondialisation présents à ses côtés.
«Nous avons obtenu plus en une journée qu'en deux ans»
C'est en fin d'après-midi que le leader des antimondialistes français a déclaré qu'il avait obtenu l'assurance du gouvernement français qu'une table ronde serait organisée dans une semaine avec tous les représentants des produits victimes de sanctions américaines et qu'il allait rencontrer lundi, à Bruxelles, Pascal Lamy, le commissaire européen chargé des négociations commerciales internationales. «Nous avons obtenu plus en une journée qu'en deux ans» a-t-il estimé après l'annonce de ces bonnes nouvelles. Avant d'ajouter : «La mobilisation et l'obstination ont payé, le rendez-vous de Bruxelles le montre bien».
La rencontre entre Pascal Lamy et José Bové a bien eu lieu. Ce n'était pas la première entre les deux hommes qui s'étaient déjà vus lors de colloques, de séminaires et d'émissions télévisées. Le leader de la Confédération paysanne s'est donc entretenu, durant une heure, avec le commissaire européen et lui a fait part de ses revendications concernant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a également dénoncé les conséquences désastreuses des mesures de rétorsion américaines adoptées en 1999 : «Nous sommes dans le cas d'une guerre, où au lieu de bombarder l'armée adverse, on envoie des obus sur la population civile» et a demandé que la Commission mette en place une structure qui permette d'indemniser les producteurs victimes de tels conséquences.
Outre ce contentieux entre l'Europe et les Etats-Unis, José Bové a évoqué avec Pascal Lamy son projet de «tribunal international du commerce sous contrôle de l'ONU, qui jouerait le rôle de cour d'appel indépendante de l'OMC».
En effet, le 29 juillet 1999, les Etats-Unis avaient infligé des taxes douanières à 100% sur une soixantaine de produits européens dont dix français en raison de la guerre du b£uf aux hormones avec l'Union européenne. En France, les dirigeants des filières foie gras, roquefort, truffe, moutardeàetc avaient alors vivement critiqué cette décision et demandé l'intervention de Paris et de Bruxelles. «Nous ne partirons pas de Millau tant que les négociations avec le gouvernement français et l'Union européenne n'auront pas commencé» a-t-il assuré, dimanche, aux militants antimondialisation présents à ses côtés.
«Nous avons obtenu plus en une journée qu'en deux ans»
C'est en fin d'après-midi que le leader des antimondialistes français a déclaré qu'il avait obtenu l'assurance du gouvernement français qu'une table ronde serait organisée dans une semaine avec tous les représentants des produits victimes de sanctions américaines et qu'il allait rencontrer lundi, à Bruxelles, Pascal Lamy, le commissaire européen chargé des négociations commerciales internationales. «Nous avons obtenu plus en une journée qu'en deux ans» a-t-il estimé après l'annonce de ces bonnes nouvelles. Avant d'ajouter : «La mobilisation et l'obstination ont payé, le rendez-vous de Bruxelles le montre bien».
La rencontre entre Pascal Lamy et José Bové a bien eu lieu. Ce n'était pas la première entre les deux hommes qui s'étaient déjà vus lors de colloques, de séminaires et d'émissions télévisées. Le leader de la Confédération paysanne s'est donc entretenu, durant une heure, avec le commissaire européen et lui a fait part de ses revendications concernant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a également dénoncé les conséquences désastreuses des mesures de rétorsion américaines adoptées en 1999 : «Nous sommes dans le cas d'une guerre, où au lieu de bombarder l'armée adverse, on envoie des obus sur la population civile» et a demandé que la Commission mette en place une structure qui permette d'indemniser les producteurs victimes de tels conséquences.
Outre ce contentieux entre l'Europe et les Etats-Unis, José Bové a évoqué avec Pascal Lamy son projet de «tribunal international du commerce sous contrôle de l'ONU, qui jouerait le rôle de cour d'appel indépendante de l'OMC».
par Clarisse Vernhes
Article publié le 13/08/2001