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Côte d''Ivoire

La cour suprême fait libérer le général Palenfo

Le général Palenfo est libre. La Cour suprême de Côte d'Ivoire a cassé «toutes les procédures» contre le général Palenfo, condamné en mars dernier à un an de prison ferme. Il avait été accusé d'avoir commandité une attaque contre la résidence du général Gueï en septembre 2000.
L'affaire Palenfo est définitivement classée. Condamné en mars dernier à un an de prison pour «complicité d'atteinte à la sûreté de l'Etat», le général Lassane Palenfo est désormais un homme libre. A sa sortie de prison, après plus de huit mois de détention, le général a tenu à remercier tous ceux qui l'ont soutenu et il précise, au micro de Claude Cirille, qu'il « n'a pas de projet politique».

En cassant et en annulant «toutes les procédures engagées contre le général Palenfo» la chambre judiciaire de la Cour suprême a déclaré ainsi l'incompétence du tribunal militaire qui avait jugé et condamné l'officier à un an de prison ferme pour «complicité d'atteinte à la sûreté de l'Etat».
Le tribunal militaire avait jugé le général Palenfo pour l'attaque, en septembre 2000, de la résidence du général Gueï, alors chef de la junte au pouvoir.

Emprisonné depuis le 8 novembre dernier, le général Palenfo a toujours clamé son innocence, dénonçant «un coup monté» par le général Gueï lui-même.

«le droit a triomphé»

Considéré comme un proche de Alassane Ouattara, le leader de RDR, le général Palenfo avait été jugé aux côtés du général Abdoulaye Coulibaly, (numéro 3 de l'ex-junte), également poursuivi dans le même dossier. Mais celui-ci avait été acquitté par le tribunal militaire. Le commissaire du gouvernement, le commandant Ange Kessi, avait requis à l'époque des peines lourdes pour les deux officiers, vingt ans d'emprisonnement et la destitution.

Dès l'annonce de la décision de la Cour suprême, les proches et les défenseurs du général Palenfo ont exprimé leur joie. «C'est la victoire du droit sur l'arbitraire», s'est félicité sur RFI Me Boukounta Diallo, l'un des avocats du général Palenfo. Même satisfaction pour un autre défenseur de l'officier, Me Fanny Mory, cité par Le Jour. Me Mory s'est déclaré «très heureux. Notre joie est immense parce que le général Palenfo recouvre la liberté».

Quant à Me Marie-France Goffry, elle a déclaré : «le droit a triomphé. La Cour suprême a estimé, comme nous l'avons toujours soutenu devant le tribunal militaire, a-t-elle dit, que le général Palenfo était ministre au moment des faits. Dès lors le jugement relevait de la haute cour de justice».



par Sylvie  Berruet

Article publié le 01/08/2001