Corse
Colis piégés pour deux nationalistes
Nouveau signe d'escalade de la violence en Corse, un an après la signature des accords de Matignon. Deux figures du mouvement nationaliste ont reçu le 31 juillet un colis piégé. C'est la première fois qu'une telle méthode est utilisée dans l'île de Beauté.
Le même mode opératoire dans les deux cas : un colis suspect sans mention de l'expéditeur. Les cibles : deux importantes personnalités du nationalisme corse. La violence a franchi une nouvelle étape encore inédite sur l'île de Beauté avec l'envoi de colis piégés. En effet, cette méthode est rarissime en Corse où la majorité des assassinats sont effectués par arme à feu et par véhicule piégé. Deux figures du mouvement nationaliste, Marie-Hélène Mattei, avocate et ancienne égérie du mouvement A Cuncolta et Jean-Guy Talamoni, le leader de Corsica Nazione ont reçu mardi des colis suspects.
Le 31 juillet au matin, Marie-Hélène Mattei a reçu à son domicile de Bastia un colis piégé qu'elle s'est bien gardée d'ouvrir et qui a été désamorcé par la police. Le même jour, Jean-Guy Talamoni, principal négociateur des accords de Matignon recevait un colis semblable. La tâche des enquêteurs est maintenant de savoir qui en voulait aux deux destinataires. Ceux-ci ont en commun outre leur profession, leur proximité avec la Cuncolta et certaines inimitiés. Difficile toutefois de privilégier une piste plutôt qu'une autre étant donné les haines farouches qui existent entre certains nationalistes. Les policiers n'excluent cependant pas une manipulation destinée à semer le trouble dans l'île.
Un nouveau préfet dans l'île de Beauté
Ces deux tentatives d'attentats sont intervenues quelques jours avant le premier anniversaire de l'assassinat de Jean-Michel Rossi, idéologue du mouvement nationaliste corse (le 7 août 2000), un crime toujours pas résolu à ce jour mais aussi trois jours avant les Journées internationales de Corte (en Haute Corse du 3 au 5 août) qui rassemblent traditionnellement la famille nationaliste.
Jean-Guy Talamoni, l'un des principaux interlocuteurs du gouvernement de Lionel Jospin pour la négociation de l'accord de 2000 accordant une plus grande autonomie à la Corse, a été très contesté par certains nationalistes qui lui reprochent notamment de ne pas avoir obtenu une amnistie ou un regroupement en Corse des militants nationalistes incarcérés.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a remplacé, le même jour, le préfet de Corse, Jean-Pierre Lacroix par Dominique Dubois, actuel préfet du Haut-Rhin. Nommé en Corse en mai 1999 après la mise en cause du préfet Bonnet dans l'affaire des paillotes, Pierre Lacroix quitte donc ses fonctions pour devenir préfet de la région Centre.
Le 31 juillet au matin, Marie-Hélène Mattei a reçu à son domicile de Bastia un colis piégé qu'elle s'est bien gardée d'ouvrir et qui a été désamorcé par la police. Le même jour, Jean-Guy Talamoni, principal négociateur des accords de Matignon recevait un colis semblable. La tâche des enquêteurs est maintenant de savoir qui en voulait aux deux destinataires. Ceux-ci ont en commun outre leur profession, leur proximité avec la Cuncolta et certaines inimitiés. Difficile toutefois de privilégier une piste plutôt qu'une autre étant donné les haines farouches qui existent entre certains nationalistes. Les policiers n'excluent cependant pas une manipulation destinée à semer le trouble dans l'île.
Un nouveau préfet dans l'île de Beauté
Ces deux tentatives d'attentats sont intervenues quelques jours avant le premier anniversaire de l'assassinat de Jean-Michel Rossi, idéologue du mouvement nationaliste corse (le 7 août 2000), un crime toujours pas résolu à ce jour mais aussi trois jours avant les Journées internationales de Corte (en Haute Corse du 3 au 5 août) qui rassemblent traditionnellement la famille nationaliste.
Jean-Guy Talamoni, l'un des principaux interlocuteurs du gouvernement de Lionel Jospin pour la négociation de l'accord de 2000 accordant une plus grande autonomie à la Corse, a été très contesté par certains nationalistes qui lui reprochent notamment de ne pas avoir obtenu une amnistie ou un regroupement en Corse des militants nationalistes incarcérés.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a remplacé, le même jour, le préfet de Corse, Jean-Pierre Lacroix par Dominique Dubois, actuel préfet du Haut-Rhin. Nommé en Corse en mai 1999 après la mise en cause du préfet Bonnet dans l'affaire des paillotes, Pierre Lacroix quitte donc ses fonctions pour devenir préfet de la région Centre.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 01/08/2001