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Le web, une assemblée pour les antimondialistes

Le Net est désormais le point d'ancrage de tous les antimondialistes. Ce sont les sommets du G8, de Seattle en 1999 à Gênes en 2001 qui ont fait connaître au grand public les sites antiglobalisation.
Mettre fin aux «médiamensonges». C'est le pari du réseau IndyMedia, un site réalisé par des militants antimondialisation, une équipe de journalistes indépendants appuyés par plusieurs associations et médias alternatifs. Parmi ceux qui apportent leur soutien actif à IndyMedia, on trouve Freespeech.TV. et l'association Media Center. Très structuré IndyMedia est un réseau qui regroupe près d'une cinquantaine de sites à travers la Toile.

IndyMedia a accordé comme les médias traditionnels une large place aux récents événements. Des éditions interrompues ont permis une couverture en direct. La cinquantaine de serveurs d'IndyMedia répartis à travers le monde (principalement les continents américain et européen) ont mis en ligne des informations ainsi que des reportages d'actualité en audio, video ou photos, comme par exemple les vidéos des affrontements entre force de police et manifestants à Gênes.

Ce n'est pas la première fois que le web est utilisé à des fins militantes. Le sous-commandant Marcos a ouvert la voie : la guérilla des indiens du Chiapas se mène tant au Mexique que sur la Toile. Mais c'est lors du sommet des sommets du G8, de Seattle en 1999 à Gênes en 2001 que s'est le mieux organisée la contestation : e-mails, listes et forums très actifs. Ainsi, par exemple, l'ensemble des articles des différents rédacteurs indépendants du réseau IndyMedia a été complété par les témoignages de ceux qui ont vécu l'événement en direct. Comme on peut le lire sur leur page d'accueil, toutes les contributions en son, images ou textes sont les bienvenues. IndyMedia a créé une commission pour recueillir les témoignages sur la répression policière à Gênes.

Une vitrine sur le Net

L'internaute peut également puiser de nombreuses informations sur d'autres sites spécialisés. Certaines adresses incontournables n'ont pas attendu le G8 pour investir la Toile. Parmi les plus sérieux, le site de l'Observatoire de la mondialisation du réseau Ecoropa. Créé à l'initiative de chercheurs et de responsables associatifs, Ecoropa a pour vocation de faire connaître les recherches en matière d'action écologique et de mondialisation de l'économie.

Sur un autre modèle, le site du mouvement international Attac qui milite pour l'instauration de la taxe Tobin sur les transactions des marchés de change, donne aux antimondialistes une vitrine sur le web pour s'exprimer. Comme également le site de Global Trade Watch initié dès 1993 par Public Citizen, une ONG créée par le célèbre Ralph Nader, la star de la défense des causes consuméristes aux Etats-Unis. En pointe dans la contestation OMC, Global Trade Watch lutte contre la mondialisation, et pour, entre autres, le démantèlement des monopoles comme Microsoft.

Sans oublier, les nombreux sites consacrés à la «mal-bouffe» comme celui de la Confédération paysanne du français José Bové. Ou du site Via Campesina, un mouvement international composé d'organisations paysannes de petits et moyens agriculteurs de communautés d'Asie, d'Afrique, d'Amérique et d'Europe. Enfin, Globenet accueille les pages de différentes associations ou simples sites qui défendent les mêmes idéaux. Une mine de renseignements sur l'Internet associatif et solidaire.

Article publié le 13/08/2001