France: présidentielle 2002
Délinquance : la hausse qui divise
Selon les statistiques du ministère français de l'Intérieur, la délinquance a augmenté de près de 10% au premier semestre 2001 par rapport à l'année dernière. Un chiffre qui n'arrange pas le gouvernement, déjà malmené par Jacques Chirac lors de son allocution du 14 juillet dernier. La polémique sur la sécurité n'a fait que s'accroître depuis quelques mois entre le gouvernement et l'opposition et devrait demeurer au c£ur du débat jusqu'aux élections présidentielles et législatives de 2002.
Ce sera l'un des enjeux de la campagne électorale de 2002. La publication des mauvais chiffres de la délinquance pour les six premiers mois de l'année tombe à pic pour l'opposition. Mercredi 1er août, le RPR ne s'est pas privé de dénoncer la «passivité et le laxisme» du gouvernement Jospin ajoutant que «la sécurité est devenue, par la force des choses, la principale préoccupation de nos concitoyens, et il est évident que la politique frileuse du gouvernement n'est pas étrangère à cette dégradation régulière». L'opposition a donc embrayé sur les propos tenus par Jacques Chirac le 14 juillet lors de son intervention télévisée. Le chef de l'Etat avait alors dressé un réquisitoire contre l'équipe Jospin concernant l'insécurité. «Nous sommes arrivés à point absolument insupportable et il faut y mettre un coup d'arrêt. Cette insécurité croissante, comme une déferlante, est inacceptable et totalement contraire à l'esprit des droits de l'homme» avait-il dit. Daniel Vaillant, le ministre de l'Intérieur avait alors répliqué au Président : «c'est en 1994 que la délinquance a atteint son niveau le plus élevé de la décennie» sous-entendant que c'était sous le gouvernement d'Edouard Balladur, Premier ministre de droite.
Lionel Jospin a bien tenté, par la suite, de couper l'herbe sous le pied de l'opposition en annonçant le dégagement de moyens exceptionnels pour le recrutement et la formation des policiers. La sécurité revient donc sur le devant de la scène comme thème de campagne majeur après l'avoir déjà été lors des élections municipales de mars dernier. Un sujet sensible aux yeux de l'opinion qui explique en partie la «vague bleue» qui a sanctionné la gauche en province.
Crimes et délits en hausse
Selon les dernières statistiques du ministère français de l'Intérieur, le nombre d'actes criminels et de délinquance a augmenté au premier semestre de 9,58% par rapport à la même période de l'an 2000. Une information qui intervient pour la première fois durant l'été alors que d'ordinaire ces chiffres sont communiqués en janvier. La Direction générale de la police nationale (DGPN) explique cette hausse par un «double phénomène» : l'augmentation de la population dans les zones périurbaines qui a engendré des «changements de comportements» et une mobilité accrue de la «délinquance itinérante» mais aussi un meilleur accueil des victimes et des dépôts de plaintes simplifiés.
Globalement, «l'essentiel de la progression des faits incriminés résulte de l'augmentation de nombre de vols (+ 63%)» a constaté la police nationale en soulignant que ces actes sont «surtout des faits de petite délinquance, tels que vols à la roulotte et vols simples sans violence». Toutefois, il semblerait que les violences commises contre les personnes ne cessent de croître depuis les 30 dernières années. Pour le premier semestre 2001, le nombre des infractions de coups et blessures volontaires est de 9,46% mais celui des homicides a baissé de plus de 3%.
Face à la publication de ces chiffres, les syndicats de police se sont déclarés «peu surpris» par cette hausse dénonçant notamment avec véhémence les «effets néfastes» de la loi de juin 2000 sur la présomption d'innocence. «La hausse de la délinquance est due en partie à une répression plus douce, c'est l'une des conséquences de cette loi que nous avons toujours dénoncée» a indiqué le secrétaire général du syndicat des commissaires et hauts-fonctionnaires de la police nationale.
Pour en savoir plus :
Ministère français de l'Intérieur - http://www.interieur.gouv.fr/statistiques/crim2001/sommaire.htm
Lionel Jospin a bien tenté, par la suite, de couper l'herbe sous le pied de l'opposition en annonçant le dégagement de moyens exceptionnels pour le recrutement et la formation des policiers. La sécurité revient donc sur le devant de la scène comme thème de campagne majeur après l'avoir déjà été lors des élections municipales de mars dernier. Un sujet sensible aux yeux de l'opinion qui explique en partie la «vague bleue» qui a sanctionné la gauche en province.
Crimes et délits en hausse
Selon les dernières statistiques du ministère français de l'Intérieur, le nombre d'actes criminels et de délinquance a augmenté au premier semestre de 9,58% par rapport à la même période de l'an 2000. Une information qui intervient pour la première fois durant l'été alors que d'ordinaire ces chiffres sont communiqués en janvier. La Direction générale de la police nationale (DGPN) explique cette hausse par un «double phénomène» : l'augmentation de la population dans les zones périurbaines qui a engendré des «changements de comportements» et une mobilité accrue de la «délinquance itinérante» mais aussi un meilleur accueil des victimes et des dépôts de plaintes simplifiés.
Globalement, «l'essentiel de la progression des faits incriminés résulte de l'augmentation de nombre de vols (+ 63%)» a constaté la police nationale en soulignant que ces actes sont «surtout des faits de petite délinquance, tels que vols à la roulotte et vols simples sans violence». Toutefois, il semblerait que les violences commises contre les personnes ne cessent de croître depuis les 30 dernières années. Pour le premier semestre 2001, le nombre des infractions de coups et blessures volontaires est de 9,46% mais celui des homicides a baissé de plus de 3%.
Face à la publication de ces chiffres, les syndicats de police se sont déclarés «peu surpris» par cette hausse dénonçant notamment avec véhémence les «effets néfastes» de la loi de juin 2000 sur la présomption d'innocence. «La hausse de la délinquance est due en partie à une répression plus douce, c'est l'une des conséquences de cette loi que nous avons toujours dénoncée» a indiqué le secrétaire général du syndicat des commissaires et hauts-fonctionnaires de la police nationale.
Pour en savoir plus :
Ministère français de l'Intérieur - http://www.interieur.gouv.fr/statistiques/crim2001/sommaire.htm
par Clarisse Vernhes
Article publié le 02/08/2001