France: présidentielle 2002
Robert Hue juge la politique de Jospin «<i>pâlichonne</i>»
Robert Hue, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a fait ce week-end sa rentrée politique, lors de l'université d'été de son parti à Aubagne, dans le sud de la France. Il s'est montré très acerbe, lors de son discours de clôture, contre le Premier ministre prenant ainsi ses distances avec la majorité plurielle.
C'est dans un discours offensif, lors de la clôture de la quatrième université d'été du PCF, que le probable candidat communiste à la présidentielle de 2002 a fait une rentrée politique remarquée en affirmant sa «distanciation» avec le Parti socialiste et en revendiquant une «autre politique de gauche». Robert Hue a frappé fort en qualifiant la politique de Lionel Jospin de «tiède dans ses objectifs» et de «terriblement pâlichonne dans ses résultats».
Alors que la rentrée s'annonce chargée pour le gouvernement, Robert Hue a averti qu'il négocierait chèrement le soutien de ses 32 députés. Il a d'abord appelé Lionel Jospin à passer aux «actes concrets» en Corse et a montré du doigt la politique économique du gouvernement à la veille de l'examen du budget 2002 à l'Assemblée nationale. «Dans les semaines et les mois à venir, les communistes seront, particulièrement sur cette question, au premier plan de l'offensive sociale et politique» a-t-il affirmé. S'il a monté d'un cran dans la stratégie du grand écart, Robert Hue n'envisage cependant pas de rompre avec un gouvernement auquel il est «indispensable». «Je n'ai pas annoncé que ça ne pourrait pas continuer comme ça», les communistes n'ont, selon lui, «aucune raison de regretter aujourd'hui leur décision de participation» à l'équipe de Lionel Jospin.
Adversaire dans la course à l'Elysée, Jean-Pierre Chevènement, chef de file du Mouvement des Citoyens (MDC), a aussi été visé par les propos acides de Robert Hue : «Dès les échéances passées, il va vite retourner au bercail socialiste» a ironisé le secrétaire national. Autre concurrent potentiel, Jacques Chirac a aussi été dénoncé pour sa «posture réactionnaire (à) Un pied dehors, un pied dedans».
Pas de tension au sein du PCF
Après avoir vilipendé la majorité plurielle et les orientations politiques du gouvernement, Robert Hue a dû rassurer les 250 militants présents à Aubagne sur les probables dissensions au sein du parti. Le secrétaire national et Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, en réponse aux rumeurs selon lesquelles la ministre voudrait ravir la direction du PCF, ont affiché leur bonne entente. Marie-George Buffet a démenti toute velléité de prise de pouvoir. Elle a assuré qu'elle «partageait mot pour mot la tonalité et les propos» de Robert Hue. «Il y a entre Robert Hue et moi-même une complicité humaine et politique qui ne cesse de grandir» a-t-elle affirmé pour couper court aux rumeurs.
Pour sa part, Maxime Gremetz, le député communiste qui s'oppose à Robert Hue dans les primaires pour l'élection présidentielle de 2002, a pour sa part expliqué que le secrétaire national et Marie-George Buffet avaient conclu un «deal» sur un futur partage des rôles, le premier devant être candidat à la présidentielle et la seconde prenant la direction du parti.
A deux mois du congrès extraordinaire du PCF fin octobre à Paris, le leader communiste a donné le coup d'envoi de la mutation de son parti entérinée au congrès de Martigues, en mars 2000, en appelant les militants à adopter un nouveau projet. Il a cependant surtout confirmé la nouvelle stratégie offensive adoptée par le PCF, depuis le printemps dernier, après ses déboires aux élections municipales, stratégie qui a notamment permis au parti communiste de faire reculer le gouvernement sur la loi de modernisation sociale.
Alors que la rentrée s'annonce chargée pour le gouvernement, Robert Hue a averti qu'il négocierait chèrement le soutien de ses 32 députés. Il a d'abord appelé Lionel Jospin à passer aux «actes concrets» en Corse et a montré du doigt la politique économique du gouvernement à la veille de l'examen du budget 2002 à l'Assemblée nationale. «Dans les semaines et les mois à venir, les communistes seront, particulièrement sur cette question, au premier plan de l'offensive sociale et politique» a-t-il affirmé. S'il a monté d'un cran dans la stratégie du grand écart, Robert Hue n'envisage cependant pas de rompre avec un gouvernement auquel il est «indispensable». «Je n'ai pas annoncé que ça ne pourrait pas continuer comme ça», les communistes n'ont, selon lui, «aucune raison de regretter aujourd'hui leur décision de participation» à l'équipe de Lionel Jospin.
Adversaire dans la course à l'Elysée, Jean-Pierre Chevènement, chef de file du Mouvement des Citoyens (MDC), a aussi été visé par les propos acides de Robert Hue : «Dès les échéances passées, il va vite retourner au bercail socialiste» a ironisé le secrétaire national. Autre concurrent potentiel, Jacques Chirac a aussi été dénoncé pour sa «posture réactionnaire (à) Un pied dehors, un pied dedans».
Pas de tension au sein du PCF
Après avoir vilipendé la majorité plurielle et les orientations politiques du gouvernement, Robert Hue a dû rassurer les 250 militants présents à Aubagne sur les probables dissensions au sein du parti. Le secrétaire national et Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, en réponse aux rumeurs selon lesquelles la ministre voudrait ravir la direction du PCF, ont affiché leur bonne entente. Marie-George Buffet a démenti toute velléité de prise de pouvoir. Elle a assuré qu'elle «partageait mot pour mot la tonalité et les propos» de Robert Hue. «Il y a entre Robert Hue et moi-même une complicité humaine et politique qui ne cesse de grandir» a-t-elle affirmé pour couper court aux rumeurs.
Pour sa part, Maxime Gremetz, le député communiste qui s'oppose à Robert Hue dans les primaires pour l'élection présidentielle de 2002, a pour sa part expliqué que le secrétaire national et Marie-George Buffet avaient conclu un «deal» sur un futur partage des rôles, le premier devant être candidat à la présidentielle et la seconde prenant la direction du parti.
A deux mois du congrès extraordinaire du PCF fin octobre à Paris, le leader communiste a donné le coup d'envoi de la mutation de son parti entérinée au congrès de Martigues, en mars 2000, en appelant les militants à adopter un nouveau projet. Il a cependant surtout confirmé la nouvelle stratégie offensive adoptée par le PCF, depuis le printemps dernier, après ses déboires aux élections municipales, stratégie qui a notamment permis au parti communiste de faire reculer le gouvernement sur la loi de modernisation sociale.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 27/08/2001