Congo démocratique
Les alternatifs s'invitent chez Mobutu
Quatre ans après sa mort, le maréchal Mobutu revient sous les feux de l'actualité. A l'occasion de la prochaine vente aux enchères, en Suisse, d'une somptueuse demeure située dans le canton de Vaud, une organisation alternative, baptisée «la Smala», exige qu'une partie de cette vente soit reversée au Congo.
«Diktat Museum 01», autrement dit, musée des dictatures. Ce panneau a été placardé sur l'entrée de la villa de l'ancien président zaïrois, qui a régné d'une main de fer sur son pays, pendant plus de trente ans. Des photos de dictateurs ont été affichées sur les murs. Parmi eux, on reconnaît Sékou Touré ou l'empereur Bokassa. Cette décoration est l'£uvre d'une dizaine de militants de l'association «la Smala», partisans d'une «mondialisation alternative». Jeudi après-midi dans, ils ont pénétré dans le «domaine des Miguettes», à Savigny, dans l'ouest de la Suisse, dans la luxueuse villa ayant appartenu à l'homme à la toque de léopard.
Cette propriété somptueuse de six hectares doit être vendue aux enchères le 13 septembre prochain. Elle a été placée sous séquestre par la justice suisse en mai 1997. Les experts estiment son prix à quelque 20 millions de francs français. Le produit de cette vente doit être ensuite placé sur un compte bloqué et s'ajoutera aux six millions de francs suisses (vingt-six millions de francs français) que l'ancien président avait déposé dans des banques suisses.
La restitution en question
Cette somme reste bloquée dans le cadre d'une procédure d'entraide judiciaire, la législation suisse ayant par ailleurs renforcé la prévention contre les placements d'argentsou de fonds d'origine douteuse. Pour les militants de «la Smala», ces mesures ne suffisent pas. Ils demandent au gouvernement suisse de réviser la procédure de restitution des fonds détournés en Suisse par des dictateurs.
L'association alternative demande que 10% du fruit de cette vente aux enchères soit reversée aux Congolais et dévolue à la création et à la mise en place de projets en République démocratique du Congo, dont l'économie est dévastée par des années de dictature et de guerre civile. L'organisation alternative préconise cette somme soit utilisée pour la construction d'écoles, de centres de santé, de prévention du Sida, d'espace internet ou de projets de micro crédits.
Déjà en mai dernier, une partie des biens personnels du maréchal Mobutu, mort en exil au Maroc en 1997, et saisis dans cette même villa, avaient été mis eux enchères. La vente avait rapporté deux fois plus que prévu par les experts, soit 180 000 francs suisses (777 600 francs français). Tableaux, bouteilles de vin avaient ravi les collectionneurs fortunés ou les «mobutistes» nostalgiques. Le clou de cette vente avait été une canne au pommeau d'argent, relique acquise par un boulanger suisse.
Cette propriété somptueuse de six hectares doit être vendue aux enchères le 13 septembre prochain. Elle a été placée sous séquestre par la justice suisse en mai 1997. Les experts estiment son prix à quelque 20 millions de francs français. Le produit de cette vente doit être ensuite placé sur un compte bloqué et s'ajoutera aux six millions de francs suisses (vingt-six millions de francs français) que l'ancien président avait déposé dans des banques suisses.
La restitution en question
Cette somme reste bloquée dans le cadre d'une procédure d'entraide judiciaire, la législation suisse ayant par ailleurs renforcé la prévention contre les placements d'argentsou de fonds d'origine douteuse. Pour les militants de «la Smala», ces mesures ne suffisent pas. Ils demandent au gouvernement suisse de réviser la procédure de restitution des fonds détournés en Suisse par des dictateurs.
L'association alternative demande que 10% du fruit de cette vente aux enchères soit reversée aux Congolais et dévolue à la création et à la mise en place de projets en République démocratique du Congo, dont l'économie est dévastée par des années de dictature et de guerre civile. L'organisation alternative préconise cette somme soit utilisée pour la construction d'écoles, de centres de santé, de prévention du Sida, d'espace internet ou de projets de micro crédits.
Déjà en mai dernier, une partie des biens personnels du maréchal Mobutu, mort en exil au Maroc en 1997, et saisis dans cette même villa, avaient été mis eux enchères. La vente avait rapporté deux fois plus que prévu par les experts, soit 180 000 francs suisses (777 600 francs français). Tableaux, bouteilles de vin avaient ravi les collectionneurs fortunés ou les «mobutistes» nostalgiques. Le clou de cette vente avait été une canne au pommeau d'argent, relique acquise par un boulanger suisse.
par Sylvie Berruet
Article publié le 31/08/2001
