Afghanistan
Les humanitaires vont comparaître «bientôt»
C'est dans la confusion et le plus grand secret que se poursuit le procès des huit travailleurs humanitaires occidentaux accusés par les Taliban de «propagation du christianisme». Selon un ministre, la «seconde phase» du procès va commencer rapidement, en présence des accusés, de leurs proches, des diplomates et des journalistes étrangers.
L'obscur procès des huit membres de l'organisation humanitaire Shelter Now, entamé mardi 4 septembre, devrait «bientôt» entrer dans «une seconde phase», selon le ministre des Affaires étrangères des Taliban, qui assure que «ce sera un procès ouvert». Il semble pour l'instant ne consister qu'en délibérations secrètes. Alors que les accusés sont emprisonnés depuis un mois à Kaboul, les juges et les érudits de l'Islam étudient le dossier fourni lundi à la cour par la police religieuse.
Le contenu de l'acte d'accusation et les sanctions encourues n'ont pas été clairement précisées. Poursuivis apparemment pour prosélytisme chrétien, les quatre Allemands, deux Américaines et deux Australiens accompagnés de seize collègues afghans auraient été pris «en flagrant délit» de diffusion d'un film faisant l'apologie de la religion chrétienne. Un haut responsable judiciaire du régime taliban n'a pas exclu qu'ils soient passibles de la pendaison. L'incertitude prévalant sur le sort des Occidentaux ne concerne pas les accusés Afghans, qui devraient faire l'objet de poursuites séparées. La peine prévue pour apostasie est la mort.
Les diplomates ont été refoulés
Non sans inquiétude, les proches des accusés et les diplomates étrangers venus les assister attendent cette «seconde phase», espérant qu'ils pourront bénéficier d'une assistance judiciaire. Selon un avocat afghan, il n'est pas obligatoire qu'ils soient défendus. «C'est une situation unique, confie un membre d'une organisation non gouvernementale étrangère (ONG). Rien de comparable avec des systèmes judiciaires prévalant dans d'autres pays».
Les diplomates allemands, australiens et américains venus du Pakistan voisin sont toujours bloqués dans une résidence des Nations unies. Mardi matin, ils se sont rendus à la cour suprême. Ils n'ont pas été autorisés à y pénétrer. Ils ont été refoulés malgré leurs protestations. «Nous sommes des officiers consulaires, s'est plaint le consul d'Australie Alastair Adams. Nous avons le droit de connaître les accusations qui pèsent sur nos ressortissants, comment le procès va être mené et, surtout, est-ce que les accusés seront impliqués ou pas». On ne sait pas combien de temps doit durer l'examen des dossiers à huis clos.
Le contenu de l'acte d'accusation et les sanctions encourues n'ont pas été clairement précisées. Poursuivis apparemment pour prosélytisme chrétien, les quatre Allemands, deux Américaines et deux Australiens accompagnés de seize collègues afghans auraient été pris «en flagrant délit» de diffusion d'un film faisant l'apologie de la religion chrétienne. Un haut responsable judiciaire du régime taliban n'a pas exclu qu'ils soient passibles de la pendaison. L'incertitude prévalant sur le sort des Occidentaux ne concerne pas les accusés Afghans, qui devraient faire l'objet de poursuites séparées. La peine prévue pour apostasie est la mort.
Les diplomates ont été refoulés
Non sans inquiétude, les proches des accusés et les diplomates étrangers venus les assister attendent cette «seconde phase», espérant qu'ils pourront bénéficier d'une assistance judiciaire. Selon un avocat afghan, il n'est pas obligatoire qu'ils soient défendus. «C'est une situation unique, confie un membre d'une organisation non gouvernementale étrangère (ONG). Rien de comparable avec des systèmes judiciaires prévalant dans d'autres pays».
Les diplomates allemands, australiens et américains venus du Pakistan voisin sont toujours bloqués dans une résidence des Nations unies. Mardi matin, ils se sont rendus à la cour suprême. Ils n'ont pas été autorisés à y pénétrer. Ils ont été refoulés malgré leurs protestations. «Nous sommes des officiers consulaires, s'est plaint le consul d'Australie Alastair Adams. Nous avons le droit de connaître les accusations qui pèsent sur nos ressortissants, comment le procès va être mené et, surtout, est-ce que les accusés seront impliqués ou pas». On ne sait pas combien de temps doit durer l'examen des dossiers à huis clos.
par Philippe Quillerier-Lesieur
Article publié le 06/09/2001