Côte d''Ivoire
Bédié rentre, Ouattara pose ses conditions
Mission presque accomplie à Paris pour Seydou Diarra. Le président du Forum de réconciliation nationale a en effet annoncé la participation de l'ancien président Konan Bédié à la rencontre censée clore, en octobre, le chapitre des violences en Côte d'Ivoire. En revanche, l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, bien que d'accord sur le principe, pose toujours ses conditions.
Seydou Diarra est satisfait. A l'issue de sa rencontre, lundi 3 septembre, avec l'ancien chef de l'Etat ivoirien, le président du Forum de réconciliation nationale a pu annoncer la nouvelle: «Henri Konan Bédié sera à Abidjan en octobre prochain». Depuis le putsch du 24 décembre 1999, qui avait porté au pouvoir le général Gueï, le dirigeant déchu, installé dans un appartement cossu du 16ème arrondissement de Paris, était silencieux, laissant planer un doute sur sa décision de rentrer en Côte d'Ivoire. Il a finalement levé l'équivoque.
Arrivé en France le 2 septembre, le président du Forum de réconciliation nationale avait également pour mission de convaincre une autre célébrité politique ivoirienne en exil: Alassane Ouattara. Installé en France depuis les violences qui ont suivi la présidentielle du 22 octobre 2000, le leader du Rassemblement des républicains (RDR), pose toujours ses conditions. «Si le RDR doit être au Forum, il faut tout de même que la délégation soit dirigée par son président et que ce président soit reconnu avec ses droits de manière pleine et entière», a t-il déclaré sur RFI. Il a, par ailleurs, évoqué la question «des prisonniers politiques» et celle de sa sécurité. En clair, l'ancien Premier ministre maintien le suspense.
L'optimisme reste de mise
Reçu à dîner lundi soir par le président du RDR, Seydou Diarra y croit encore: «Il veut rentrer», nous a-t-il confié. «Bien sûr, il y a des problèmes à régler», mais «cela se fera dans la période préparatoire à la rencontre d'octobre». L'optimiste reste donc de mise, d'autant que les efforts déployés parallèlement à ceux du président du Forum de réconciliation nationale ne manquent pas. Selon l'AFP, une réunion de représentants des principaux partis politiques ivoiriens s'est tenue en Afrique du Sud, ces derniers jours, sous l'égide du National Democratic Institute (NDI), un organisme proche du Parti démocrate américain, présidé par l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright. Dans le même temps, Laurent Gbagbo s'est rendu à Barcelone, où il a participé aux 15ème rencontres interreligieuses, organisées par la Communauté italienne de Sant'Egidio, bien connue pour ses activités de médiation dont des responsables seront présents au Forum.
Avant de s'envoler pour la Côte d'Ivoire, ce mercredi, Seydou Diarra devait, pour sa part, s'entretenir, avec le responsable de la cellule africaine de l'Elysée, l'ancien ambassadeur de France en Côte d'Ivoire Michel Dupuch, puis rencontrer le ministre délégué à la Coopération Charles Josselin. Au terme de cette courte visite, l'accord définitif d'Alassane Ouattara reste la seule - et importante û inconnue à quelques semaines du Forum de réconciliation nationale. Outre Henri Konan Bédié, l'ancien chef de la junte Robert Gueï a en effet laissé entendre qu'il serait présent, nous a déclaré un proche de Laurent Gbagbo. D'où cet avertissement de Seydou Diarra: «celui qui ne viendra pas sera responsable devant l'histoire».
Arrivé en France le 2 septembre, le président du Forum de réconciliation nationale avait également pour mission de convaincre une autre célébrité politique ivoirienne en exil: Alassane Ouattara. Installé en France depuis les violences qui ont suivi la présidentielle du 22 octobre 2000, le leader du Rassemblement des républicains (RDR), pose toujours ses conditions. «Si le RDR doit être au Forum, il faut tout de même que la délégation soit dirigée par son président et que ce président soit reconnu avec ses droits de manière pleine et entière», a t-il déclaré sur RFI. Il a, par ailleurs, évoqué la question «des prisonniers politiques» et celle de sa sécurité. En clair, l'ancien Premier ministre maintien le suspense.
L'optimisme reste de mise
Reçu à dîner lundi soir par le président du RDR, Seydou Diarra y croit encore: «Il veut rentrer», nous a-t-il confié. «Bien sûr, il y a des problèmes à régler», mais «cela se fera dans la période préparatoire à la rencontre d'octobre». L'optimiste reste donc de mise, d'autant que les efforts déployés parallèlement à ceux du président du Forum de réconciliation nationale ne manquent pas. Selon l'AFP, une réunion de représentants des principaux partis politiques ivoiriens s'est tenue en Afrique du Sud, ces derniers jours, sous l'égide du National Democratic Institute (NDI), un organisme proche du Parti démocrate américain, présidé par l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright. Dans le même temps, Laurent Gbagbo s'est rendu à Barcelone, où il a participé aux 15ème rencontres interreligieuses, organisées par la Communauté italienne de Sant'Egidio, bien connue pour ses activités de médiation dont des responsables seront présents au Forum.
Avant de s'envoler pour la Côte d'Ivoire, ce mercredi, Seydou Diarra devait, pour sa part, s'entretenir, avec le responsable de la cellule africaine de l'Elysée, l'ancien ambassadeur de France en Côte d'Ivoire Michel Dupuch, puis rencontrer le ministre délégué à la Coopération Charles Josselin. Au terme de cette courte visite, l'accord définitif d'Alassane Ouattara reste la seule - et importante û inconnue à quelques semaines du Forum de réconciliation nationale. Outre Henri Konan Bédié, l'ancien chef de la junte Robert Gueï a en effet laissé entendre qu'il serait présent, nous a déclaré un proche de Laurent Gbagbo. D'où cet avertissement de Seydou Diarra: «celui qui ne viendra pas sera responsable devant l'histoire».
par Christophe Champin
Article publié le 04/09/2001