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France: présidentielle 2002

Jacques Chirac rassure les agriculteurs

C'est à l'occasion d'un voyage de deux jours en Bretagne que Jacques Chirac a inauguré le 15ème Salon de la production animale Carrefour européen (SPACE), à Rennes, où il a prononcé un discours censé apaiser la crainte des agriculteurs et des éleveurs.
C'est dans une ambiance préélectorale, bien que l'Elysée s'en défende, que Jacques Chirac, au second jour de son déplacement en Bretagne, a plaidé, ce mardi à Rennes à l'occasion de la quinzième édition du SPACE, pour «un nouveau contrat de confiance entre la Nation et ses paysans», esquissant ainsi les grandes lignes de son programme pour l'agriculture. Après les problèmes de la pêche étudiés la veille dans les Côtes-d'Armor, le président de la République avait fait de l'agriculture le thème essentiel de la deuxième partie de sa visite bretonne.

Touchés de plein fouet par la vache folle puis par la fièvre aphteuse, découragés par la baisse des prix de la viande et par la désaffection des consommateurs, les éleveurs ont exprimé durant toute la journée du 11 septembre leur détresse à Jacques Chirac ainsi que leurs inquiétudes concernant les futures générations. Le président français a cependant estimé que les agriculteurs allaient devoir répondre à «trois attentes essentielles : la sécurité sanitaire, le respect de l'environnement et la sauvegarde de l'équilibre de nos territoires». Dans son discours, le chef de l'Etat a insisté non seulement sur la nécessité de promouvoir une agriculture plus respectueuse de l'environnement mais aussi sur le rôle des agriculteurs en matière d'aménagement du territoire.

Chirac refuse une réforme de la PAC

Lors de son allocution, le président a également averti, avec vigueur, qu'il refuserait toute réforme de la politique agricole commune (PAC) avant l'échéance normale de 2006, tout en admettant cependant de possibles «adaptations» d'ici là, afin d'améliorer la sécurité alimentaire et favoriser le développement rural. Jacques Chirac a estimé que la PAC risquait d'être cependant une nouvelle fois mise en cause à l'occasion de la réunion de Doha, au Qatar, où les membres de l'Organisation mondiale du commerce doivent se retrouver en novembre pour tenter de lancer un nouveau cycle de négociations après l'échec de Seattle, il y a deux ans.

S'agissant de la destruction sauvage de plants expérimentaux d'Organismes génétiquement modifiés (OGM) par la Confédération paysanne, le locataire de l'Elysée a estimé que de tels comportements devaient être «poursuivis et sanctionnés». «Nous sommes dans un Etat de droit. Rien ne peut justifier que quelques-uns s'arrogent le droit de saccager la propriété des autres pour faire valoir leurs arguments» s'est-il offusqué. Il a également souhaité que les recherches sur les OGM soient conduites «en toute transparence et selon des règles de précaution éthique et scientifique admises par tous» et a en particulier préconisé que les expérimentations sur les OGM soient mieux encadrées, en s'inspirant des règles applicables aux médicaments.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 11/09/2001