France: présidentielle 2002
Tous en piste
A huit mois de l'élection présidentielle, les partis politiques ont tenu leurs traditionnelles universités d'été. Lionel Jospin a défendu son bilan à La Rochelle et appelé à combattre la droite pour «faire naître la Nouvelle France», le RPR a affiché son unité, tandis que les Verts se déchiraient sur le dossier corse. François Bayrou (UDF) s'est, quant à lui, officiellement placé en «troisième homme» en se déclarant candidat à la course à l'Elysée.
La campagne électorale pour 2002 semble bel et bien lancée. Pratiquement tous les partis politiques se sont mis en ordre de bataille derrière leurs favoris pour ravir l'Elysée en mars prochain. Le président de l'UDF, François Bayrou, est entré dimanche en campagne et a officiellement annoncé sa candidature en se posant comme le «troisième homme», renvoyant dos à dos Jacques Chirac et Lionel Jospin, accusés de vouloir «voler l'élection aux Français». «Oui, il faut un troisième homme ! Le troisième homme, c'est l'homme de la liberté des Français. Oui, je porterai cette liberté, oui, je porterai cet espoir», a-t-il lancé à Ramatuelle (sud de la France). François Bayrou a affirmé incarner une «troisième voie». Une voie qui a pour thème la France humaine, le slogan de sa future campagne. Concrètement, il a décliné douze objectifs dont notamment le 
«salaire minimum à 1 000 euros» nets par mois, une fiscalité revisitée, une nouvelle approche s'agissant de la sécurité. Dès à présent, le président de l'UDF se lance dans un tour de France en autobus pour aller à la rencontre des Français et prêcher sa bonne parole.
A Quimper, en Bretagne, le RPR a pour sa part lancé le compte à rebours de la présidentielle. Une élection qu'il compte plus que jamais remporter, avec Jacques Chirac comme candidat. La formation de droite a semble-t-il retrouvé le moral en attaquant violemment le gouvernement socialiste. Avec ce regain d'optimisme lié en particulier aux difficultés de la majorité plurielle, la course aux Premiers ministrables a commencé. Nicolas Sarkozy et François Fillon ont chacun présenté leur programme gouvernemental et exposé leur stratégie pour gagner. Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien Premier ministre, a toutefois mis en garde les jeunes militants contre «l'euphorie» avant d'affirmer sous un tonnerre d'applaudissements : «Nous pouvons gagner, ce n'est pas gagné, nous allons gagner !». Si le mouvement gaulliste a critiqué le gouvernement, il a par ailleurs affiché une quasi-indifférence aux attaques de François Bayrou contre Jacques Chirac. Le «troisième homme» ne semblant, pour le moment, ne pas poser de problème au RPR.
Pour le Mouvement national républicain (MNR), Brunet Mégret a fait savoir en Dordogne qu'il présenterait sa candidature d'ici fin octobre, début novembre alors que Jean-Marie Le Pen, le président du Front national (FN) rappelait, dimanche, lors d'un séminaire de son parti, qu'il lancerait sa campagne électorale à l'occasion de la convention national du FN, les 21, 22 et 23 septembre, à Paris.
A gauche, même combat
Devant les socialistes à La Rochelle, Lionel Jospin a fait un pas supplémentaire vers sa candidature à l'Elysée, même si cette dernière ne devrait être officialisée qu'au début de l'année prochaine. Dans son discours de clôture, il a affirmé sa volonté de «faire naître une Nouvelle France» et a appelé à la «mobilisation» contre la droite et a sonné la charge en annonçant que le «combat à venir contre l'opposition devait être une préoccupation constante». S'exprimant pour la dernière fois en tant que Premier ministre devant les militants, Lionel Jospin s'est dit «ému et fier» de clore ces universités d'été. Après des mois de frustration de ne pouvoir riposter ouvertement aux attaques de l'Elysée et du RPR, le Premier ministre est maintenant décidé à en découdre.
Les Verts, de leur côté, sont ressortis affaiblis d'une semaine de polémiques sur la Corse, à Lamoura, dans le Jura. Des travaux qui se sont soldés par un coup d'éclat du député Noël Mamère qui a annoncé son départ du comité de campagne d'Alain Lipietz, candidat du parti à la présidentielle. L'image de ce dernier, placé sous surveillance afin d'éviter d'autres gaffes et dérapages verbaux, n'a pas contribué à inaugurer la campagne des Verts dans une atmosphère de sérénité et d'apaisement.
A Argelès-sur-Mer (Pyrénées Orientales), Jean-Michel Baylet, le président du Parti des radicaux de gauche (PRG) a annoncé une «très probable» présence des «Radicaux dans la course à la présidentielle», précisant qu'il ne se «déroberait pas». Sur le thème de l'anti-mondialisation, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a, pour sa part, lancé sa campagne avec son jeune candidat Olivier Besancenot. De son côté, Jean-Pierre Chevènement, s'apprête à annoncer, mardi à Belfort, sa candidature pour 2002 avant de prononcer, dimanche prochain à Paris, son premier discours de campagne. Quant à Démocratie libérale (DL), elle tiendra dès le 7 septembre et jusqu'au dimanche 9, son université d'été à Tournus. Alain Madelin, candidat à la présidentielle de 2002, a d'ores et déjà indiqué qu'il avait «envie de faire du neuf» et de «porter une autre politique que celle de Lionel Jospin et de Jacques Chirac» durant sa campagne électorale.
«salaire minimum à 1 000 euros» nets par mois, une fiscalité revisitée, une nouvelle approche s'agissant de la sécurité. Dès à présent, le président de l'UDF se lance dans un tour de France en autobus pour aller à la rencontre des Français et prêcher sa bonne parole.A Quimper, en Bretagne, le RPR a pour sa part lancé le compte à rebours de la présidentielle. Une élection qu'il compte plus que jamais remporter, avec Jacques Chirac comme candidat. La formation de droite a semble-t-il retrouvé le moral en attaquant violemment le gouvernement socialiste. Avec ce regain d'optimisme lié en particulier aux difficultés de la majorité plurielle, la course aux Premiers ministrables a commencé. Nicolas Sarkozy et François Fillon ont chacun présenté leur programme gouvernemental et exposé leur stratégie pour gagner. Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien Premier ministre, a toutefois mis en garde les jeunes militants contre «l'euphorie» avant d'affirmer sous un tonnerre d'applaudissements : «Nous pouvons gagner, ce n'est pas gagné, nous allons gagner !». Si le mouvement gaulliste a critiqué le gouvernement, il a par ailleurs affiché une quasi-indifférence aux attaques de François Bayrou contre Jacques Chirac. Le «troisième homme» ne semblant, pour le moment, ne pas poser de problème au RPR.
Pour le Mouvement national républicain (MNR), Brunet Mégret a fait savoir en Dordogne qu'il présenterait sa candidature d'ici fin octobre, début novembre alors que Jean-Marie Le Pen, le président du Front national (FN) rappelait, dimanche, lors d'un séminaire de son parti, qu'il lancerait sa campagne électorale à l'occasion de la convention national du FN, les 21, 22 et 23 septembre, à Paris.
A gauche, même combat
Devant les socialistes à La Rochelle, Lionel Jospin a fait un pas supplémentaire vers sa candidature à l'Elysée, même si cette dernière ne devrait être officialisée qu'au début de l'année prochaine. Dans son discours de clôture, il a affirmé sa volonté de
«faire naître une Nouvelle France» et a appelé à la «mobilisation» contre la droite et a sonné la charge en annonçant que le «combat à venir contre l'opposition devait être une préoccupation constante». S'exprimant pour la dernière fois en tant que Premier ministre devant les militants, Lionel Jospin s'est dit «ému et fier» de clore ces universités d'été. Après des mois de frustration de ne pouvoir riposter ouvertement aux attaques de l'Elysée et du RPR, le Premier ministre est maintenant décidé à en découdre.Les Verts, de leur côté, sont ressortis affaiblis d'une semaine de polémiques sur la Corse, à Lamoura, dans le Jura. Des travaux qui se sont soldés par un coup d'éclat du député Noël Mamère qui a annoncé son départ du comité de campagne d'Alain Lipietz, candidat du parti à la présidentielle. L'image de ce dernier, placé sous surveillance afin d'éviter d'autres gaffes et dérapages verbaux, n'a pas contribué à inaugurer la campagne des Verts dans une atmosphère de sérénité et d'apaisement.
A Argelès-sur-Mer (Pyrénées Orientales), Jean-Michel Baylet, le président du Parti des radicaux de gauche (PRG) a annoncé une «très probable» présence des «Radicaux dans la course à la présidentielle», précisant qu'il ne se «déroberait pas». Sur le thème de l'anti-mondialisation, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a, pour sa part, lancé sa campagne avec son jeune candidat Olivier Besancenot. De son côté, Jean-Pierre Chevènement, s'apprête à annoncer, mardi à Belfort, sa candidature pour 2002 avant de prononcer, dimanche prochain à Paris, son premier discours de campagne. Quant à Démocratie libérale (DL), elle tiendra dès le 7 septembre et jusqu'au dimanche 9, son université d'été à Tournus. Alain Madelin, candidat à la présidentielle de 2002, a d'ores et déjà indiqué qu'il avait «envie de faire du neuf» et de «porter une autre politique que celle de Lionel Jospin et de Jacques Chirac» durant sa campagne électorale.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 03/09/2001
