France: présidentielle 2002
Lionel Jospin occupe le terrain
Alors que Jacques Chirac tire tout le bénéfice de ses prérogatives en matière de politique étrangère, après les événements tragiques survenus aux Etats-Unis le 11 septembre dernier, Lionel Jospin se voit reléguer dans son rôle de gestionnaire : superviser notamment le plan antiterroriste Vigipirate et assurer ainsi la sécurité intérieure du pays.
La sécurité des Français est avant tout l'affaire du gouvernement. Lionel Jospin a donc choisi d'occuper le terrain de la politique intérieure -l'une de ses attributions-, en s'efforçant de rassurer ses compatriotes sur leur sécurité et d'anticiper sur les répercussions économiques des attentats de New York et de Washington. Dès le 11 septembre, il a ainsi réactivé le plan «Vigipirate renforcé» de prévention des menaces terroristes non sans insister sur son caractère «gouvernemental». Un plan antiterroriste de nouveau mis en oeuvre et qui a réveillé les craintes de nouvelles explosions sur le sol français. Les Parisiens comme les habitants des grandes villes ont donc retrouvé l'atmosphère qui avait prévalu après les attentats de 1995 commis par des islamistes algériens : renforts militaires dans les rues et poubelles obstruées, appels à la vigilance dans les transports en commun et destruction immédiate par la police des paquets suspects.
Pour s'assurer de la mise en place de ce plan, Lionel Jospin s'est rendu personnellement sur le terrain, en allant, mardi, dans le métro et le RER mais aussi à la gare de Lyon avant de partir visiter le centre opérationnel de la préfecture de police de Paris. Mercredi, il assistait à une cérémonie à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme, organisée aux Invalides, sous une pluie battante, à l'initiative de l'association SOS-Attentats. A cette occasion, le Premier ministre a déclaré que «la lutte contre le terrorisme sera conduite collectivement avec une détermination absolue dans la durée. Je peux vous l'affirmer au nom du gouvernement français, la France, au sein de l'Europe, prendra toute sa part dans cette lutte» avant d'ajouter : «cette lutte doit être menée sous toutes ses formes : en utilisant tous les ressorts de la coopération policière et judiciaire et en faisant en sorte qu'au plan financier et économique, les forces qui animent ou arment les assassins soient traquées».
Les préfets mobilisés
Jeudi, le chef du gouvernement a ouvert la réunion des préfets au ministère de l'Intérieur consacrée à la mise en oeuvre du plan Vigipirate afin d'illustrer la mobilisation et la vigilance du gouvernement. Il a demandé, à huis clos, aux représentants de l'Etat dans les départements «d'apaiser les tensions» et de «rassurer la population» tout en leur rappelant «qu'au-delà de la préparation et de l'adaptation des dispositifs de sécurité, il vous appartient d'être attentifs».
Alors qu'une bonne partie des forces de l'ordre est mobilisée pour le plan Vigipirate, les enquêteurs, quant à eux, se chargent de démanteler les réseaux islamistes susceptibles de frapper en France ou ailleurs. Ainsi, l'enquête menée aux Etats-Unis pour remonter les réseaux responsables des attentats du 11 septembre a déjà rebondi en Europe où des perquisitions et des arrestations ont eu lieu notamment en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. En France, une enquête préliminaire sur d'éventuels liens entre les milieux islamistes dans l'hexagone et les attentats américains a été ouverte par le parquet de Paris, confiée conjointement à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et à la brigade criminelle de la Police Judiciaire parisienne. En outre, une demi-douzaine d'Afghans et de Pakistanais ont été interpellés le 19 septembre en région parisienne, mais il semblerait que ces arrestations n'aient pas de rapport direct avec les attentats de New York et de Washington.
Pour s'assurer de la mise en place de ce plan, Lionel Jospin s'est rendu personnellement sur le terrain, en allant, mardi, dans le métro et le RER mais aussi à la gare de Lyon avant de partir visiter le centre opérationnel de la préfecture de police de Paris. Mercredi, il assistait à une cérémonie à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme, organisée aux Invalides, sous une pluie battante, à l'initiative de l'association SOS-Attentats. A cette occasion, le Premier ministre a déclaré que «la lutte contre le terrorisme sera conduite collectivement avec une détermination absolue dans la durée. Je peux vous l'affirmer au nom du gouvernement français, la France, au sein de l'Europe, prendra toute sa part dans cette lutte» avant d'ajouter : «cette lutte doit être menée sous toutes ses formes : en utilisant tous les ressorts de la coopération policière et judiciaire et en faisant en sorte qu'au plan financier et économique, les forces qui animent ou arment les assassins soient traquées».
Les préfets mobilisés
Jeudi, le chef du gouvernement a ouvert la réunion des préfets au ministère de l'Intérieur consacrée à la mise en oeuvre du plan Vigipirate afin d'illustrer la mobilisation et la vigilance du gouvernement. Il a demandé, à huis clos, aux représentants de l'Etat dans les départements «d'apaiser les tensions» et de «rassurer la population» tout en leur rappelant «qu'au-delà de la préparation et de l'adaptation des dispositifs de sécurité, il vous appartient d'être attentifs».
Alors qu'une bonne partie des forces de l'ordre est mobilisée pour le plan Vigipirate, les enquêteurs, quant à eux, se chargent de démanteler les réseaux islamistes susceptibles de frapper en France ou ailleurs. Ainsi, l'enquête menée aux Etats-Unis pour remonter les réseaux responsables des attentats du 11 septembre a déjà rebondi en Europe où des perquisitions et des arrestations ont eu lieu notamment en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. En France, une enquête préliminaire sur d'éventuels liens entre les milieux islamistes dans l'hexagone et les attentats américains a été ouverte par le parquet de Paris, confiée conjointement à la Direction de la surveillance du territoire (DST) et à la brigade criminelle de la Police Judiciaire parisienne. En outre, une demi-douzaine d'Afghans et de Pakistanais ont été interpellés le 19 septembre en région parisienne, mais il semblerait que ces arrestations n'aient pas de rapport direct avec les attentats de New York et de Washington.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 20/09/2001