Afghanistan
Les représailles américaines ont commencé
Les forces américaines ont commencé dimanche en début de soirée à bombarder Kaboul et Kandahar et les camps d'al-Qaïda [l'organisation de Ben Laden] en Afghanistan.
La nuit était déjà tombée ce dimanche en Afghanistan lorsque les premières explosions ont été entendues à Kaboul, la capitale où l'électricité était coupée. A peu près au même moment, d'autres explosions se produisaient à Kandahar tandis que les forces armées des Taliban déclenchaient des tirs antiaériens nourris.
Intervenant en direct à la télévision à 19 h, heure française (17 h TU), le président américain George W. Bush a confirmé que les Etats-Unis avaient déclenché des frappes contre les systèmes de commandement et de communication des Taliban et les camps d'entraînement de l'organisation d'Oussama Ben Laden, al-Qaïda. A Peshawar, notre envoyé spécial indique que l'aéroport de Jalalabad, qui se trouve de l'autre côté de la frontière en Afghanistan, aurait également été atteint.
Des forces britanniques participent à cette première phase de représailles. Selon le Pentagone, ce sont des missiles de croisière (une cinquantaine) tirés à partir de bombardiers B-52, ainsi que depuis des bâtiments de guerre américains et britanniques croisant en Mer d'Arabie qui ont frappé en premier l'Afghanistan. Un porte-parole de Tony Blair a confirmé que des forces britanniques étaient engagées dans ces frappes. La Grande Bretagne est en effet le seul allié auquel les Etats-Unis ont fourni les mêmes missiles de croisières que ceux qui équipent leurs propres forces armées.
La réaction préenregistrée d'Oussama Ben Laden
De son côté, le ministre français de la Défense Alain Richard, qui s'exprimait sur une chaîne de radio privée au moment de l'annonce des frappes, a indiqué que la France prendrait toute sa part à l'opération, laissant entendre que l'un des objectifs était la «déstabilisation du système taliban». Intervenant à la télévision, le président Chirac a déclaré : «Nos forces y participeront. A ce stade, des navires français sont associés à cette opération. Ces derniers jours, les Etats-Unis nous ont présenté de nouvelles demandes de participation militaire. Nous assurerons notre part dans un esprit de solidarité et de responsabilité».
Dans son allocution, le président Bush a indiqué que la France, l'Allemagne, l'Australie et le Canada avaient également promis d'engager des forces. L'Elysée a fait savoir que le président Chirac avait été averti par le président Bush, dans la journée de dimanche, de l'imminence des attaques.
Le régime des Taliban a condamné l'acte «terroriste» des Etats-Unis. De son côté, le Pakistan, le seul pays à conserver des relations diplomatiques avec le régime de Kaboul, a regretté que les efforts diplomatiques n'aient pu permettre de convaincre les dirigeants taliban de «répondre aux demandes internationales» et espère une fin rapide des opérations. L'espace aérien pakistanais a été utilisé durant les opérations militaires contre l'Afghanisan.
Quant à l'organisation d'Oussama Ben Laden, al-Qaïda, elle n'a visiblement pas été prise au dépourvu par les frappes anglo-américaines. Dans un message pré-enregistré diffusé par la télévision par satellite du Qatar, Al Jazira, Oussama Ben Laden lui-même, micro en main, se déclare prêt à la confrontation et a averti les Etats-Unis «qu'ils ne connaîtraient plus jamais la sécurité tant que la Palestine ne connaîtrait pas la sécurité». Pour la première fois depuis le 11 septembre, Oussama Ben Laden a implicitement revendiqué la responsabilité des attentats, en affirmant que «Dieu a dirigé les pas d'un groupe de musulmans qui ont détruit l'Amérique et nous implorons Allah d'élever leur rang et de les
admettre au paradis».
Intervenant en direct à la télévision à 19 h, heure française (17 h TU), le président américain George W. Bush a confirmé que les Etats-Unis avaient déclenché des frappes contre les systèmes de commandement et de communication des Taliban et les camps d'entraînement de l'organisation d'Oussama Ben Laden, al-Qaïda. A Peshawar, notre envoyé spécial indique que l'aéroport de Jalalabad, qui se trouve de l'autre côté de la frontière en Afghanistan, aurait également été atteint.
Des forces britanniques participent à cette première phase de représailles. Selon le Pentagone, ce sont des missiles de croisière (une cinquantaine) tirés à partir de bombardiers B-52, ainsi que depuis des bâtiments de guerre américains et britanniques croisant en Mer d'Arabie qui ont frappé en premier l'Afghanistan. Un porte-parole de Tony Blair a confirmé que des forces britanniques étaient engagées dans ces frappes. La Grande Bretagne est en effet le seul allié auquel les Etats-Unis ont fourni les mêmes missiles de croisières que ceux qui équipent leurs propres forces armées.
La réaction préenregistrée d'Oussama Ben Laden
De son côté, le ministre français de la Défense Alain Richard, qui s'exprimait sur une chaîne de radio privée au moment de l'annonce des frappes, a indiqué que la France prendrait toute sa part à l'opération, laissant entendre que l'un des objectifs était la «déstabilisation du système taliban». Intervenant à la télévision, le président Chirac a déclaré : «Nos forces y participeront. A ce stade, des navires français sont associés à cette opération. Ces derniers jours, les Etats-Unis nous ont présenté de nouvelles demandes de participation militaire. Nous assurerons notre part dans un esprit de solidarité et de responsabilité».
Dans son allocution, le président Bush a indiqué que la France, l'Allemagne, l'Australie et le Canada avaient également promis d'engager des forces. L'Elysée a fait savoir que le président Chirac avait été averti par le président Bush, dans la journée de dimanche, de l'imminence des attaques.
Le régime des Taliban a condamné l'acte «terroriste» des Etats-Unis. De son côté, le Pakistan, le seul pays à conserver des relations diplomatiques avec le régime de Kaboul, a regretté que les efforts diplomatiques n'aient pu permettre de convaincre les dirigeants taliban de «répondre aux demandes internationales» et espère une fin rapide des opérations. L'espace aérien pakistanais a été utilisé durant les opérations militaires contre l'Afghanisan.
Quant à l'organisation d'Oussama Ben Laden, al-Qaïda, elle n'a visiblement pas été prise au dépourvu par les frappes anglo-américaines. Dans un message pré-enregistré diffusé par la télévision par satellite du Qatar, Al Jazira, Oussama Ben Laden lui-même, micro en main, se déclare prêt à la confrontation et a averti les Etats-Unis «qu'ils ne connaîtraient plus jamais la sécurité tant que la Palestine ne connaîtrait pas la sécurité». Pour la première fois depuis le 11 septembre, Oussama Ben Laden a implicitement revendiqué la responsabilité des attentats, en affirmant que «Dieu a dirigé les pas d'un groupe de musulmans qui ont détruit l'Amérique et nous implorons Allah d'élever leur rang et de les
admettre au paradis».
Article publié le 07/10/2001