Afghanistan
Deuxième vague de raids
La campagne de bombardements menée par les forces américaines et britanniques contre des objectifs situés en Afghanistan s'est poursuivie dans la nuit de lundi à mardi, mais aussi mardi matin, lorsque deux détonations ont été entendues à Kaboul peu avant l'aube et des batteries anti-aériennes des Taliban ont ouvert le feu sur plusieurs avions survolant la ville de Kandahar.
La deuxième vague de "frappes" américaines a commencé lundi après-midi. Peu après 16h00 (temps universel), alors que la nuit était tombée sur l'Afghanistan, les autorités américaines ont annoncé le lancement d'une nouvelle vague de bombardements contre des objectifs situés en Afghanistan. Pour l'heure, les frappes concernent exclusivement l'Afghanistan si l'on en croit le ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw. Cependant les Etats-Unis ont annoncé au Conseil de sécurité de l'ONU que leur riposte pourrait également toucher d'autres pays.
Les premiers bombardements organisés dans le cadre de la riposte américaine après les attentats du 11 septembre dernier, ont eu lieu dimanche 7 octobre en fin de journée. Ils ont touché six villes d'Afghanistan, le pays où Oussama Ben Laden a trouvé refuge : Kaboul, Kandahar (sud), Mazar-e-Sharif (nord), Jalalabad (est), Farah (ouest), Kunduz (nord). L'objectif clairement défini par les autorités américaines était, grâce à cette opération, d'obtenir la maîtrise de l'espace aérien afghan. Mais aussi, comme l'a précisé Donald Rumsfeld, le secrétaire d'Etat américain à la Défense, de précipiter la chute du régime des taliban. «Ils vont s'écrouler et c'est ça le signe de la victoire».
Les bombardements ont été menés grâce à des missiles de croisière Tomahawk tirés à partir de bâtiments américains situés dans l'Océan indien mais aussi de sous-marins britanniques. Dans le même temps, vingt-cinq avions de combat ont décollé de deux porte-avions et une quinzaine de bombardiers se sont envolés d'une base terrestre, vraisemblablement Whiteman (Missouri), pour mener des raids contre les cibles déterminées par le commandement américain. Parmi celles-ci, l'aéroport de Kaboul qui a été incendié, la ville ayant été privée d'électricité pendant plusieurs heures. La nuit semble avoir été particulièrement agitée dans la capitale afghane au-dessus de laquelle les avions et les missiles se sont succédés pendant les trois phases successives de l'intervention (vers 21 h locales, 1h30 et 3h50). Mais il n'y aurait eu aucun mouvement de panique de la part de la population.
Bombardements et aide humanitaire
Kandahar, le fief des Taliban dans le sud du pays, a aussi fait l'objet de bombardements. Des installations radar et de télécommunications étaient la cible des missiles. A Mazar-e-Sharif, ville stratégique du Nord, proche de la frontière avec l'Ouzbékistan, des positions taliban ont été bombardées, tout comme des sites militaires à Jalalabad, à Farah, et à Kunduz. Selon certains témoignages, tous les aéroports sont en en feu. Deux camps d'entraînement des terroristes islamistes auraient aussi été détruits près de Kaboul et Kandahar.
Dans le même temps, des largages d'aide humanitaire ont été réalisés par des avions de transport américains pour aider les populations afghanes réfugiées, qui se trouvent dans le plus grand dénuement. George W. Bush a annoncé cette mesure dans l'allocution au cours de laquelle il a informé le peuple américain du début des opérations militaires contre l'Afghanistan, dimanche. En même temps que des vivres, environ 37 500 rations alimentaires, les avions ont dispersé des tracts expliquant les opérations en cours à la population afghane.
Pour le moment, il est difficile de dresser un bilan fiable. L'agence Afghan Islamic Press a annoncé que 25 personnes au moins auraient trouvé la mort dans ces bombardements. Mais n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de taliban. Ces derniers ont déclaré qu'ils avaient réussi à abattre un avion américain dans le sud, une information démentie par Donald Rumsfeld, et surtout, que ni le mollah Omar, chef religieux du pays, ni Oussama Ben Laden n'avaient été tués. Un pilote de bombardier américain qui a participé à cette première vague de bombardements a déclaré, de son côté, que l'opération s'était «déroulée comme une machine parfaitement huilée». Et le ministre français de la Défense, Alain Richard, a estimé pour sa part, que l'objectif d'obtenir la maîtrise du ciel afghan avait été «vraisemblablement rempli».
Ces frappes devraient, selon toutes probabilités, se poursuivre les prochains jours. Jack Straw, le ministre britannique des Affaires étrangères, dont le pays a été le premier Etat allié des Américains à engager des forces dans ces opérations militaires, a d'ailleurs prévenu : «Ce ne sera certainement pas une question de jours.» Les frappes aériennes pourraient, selon les spécialistes, préparer le terrain pour d'autres formes d'intervention, notamment terrestres, à l'aide de commandos des forces spéciales ou en soutenant les forces de l'Alliance du Nord qui ont lancé, dès lundi matin, une offensive contre les taliban.
Les premiers bombardements organisés dans le cadre de la riposte américaine après les attentats du 11 septembre dernier, ont eu lieu dimanche 7 octobre en fin de journée. Ils ont touché six villes d'Afghanistan, le pays où Oussama Ben Laden a trouvé refuge : Kaboul, Kandahar (sud), Mazar-e-Sharif (nord), Jalalabad (est), Farah (ouest), Kunduz (nord). L'objectif clairement défini par les autorités américaines était, grâce à cette opération, d'obtenir la maîtrise de l'espace aérien afghan. Mais aussi, comme l'a précisé Donald Rumsfeld, le secrétaire d'Etat américain à la Défense, de précipiter la chute du régime des taliban. «Ils vont s'écrouler et c'est ça le signe de la victoire».
Les bombardements ont été menés grâce à des missiles de croisière Tomahawk tirés à partir de bâtiments américains situés dans l'Océan indien mais aussi de sous-marins britanniques. Dans le même temps, vingt-cinq avions de combat ont décollé de deux porte-avions et une quinzaine de bombardiers se sont envolés d'une base terrestre, vraisemblablement Whiteman (Missouri), pour mener des raids contre les cibles déterminées par le commandement américain. Parmi celles-ci, l'aéroport de Kaboul qui a été incendié, la ville ayant été privée d'électricité pendant plusieurs heures. La nuit semble avoir été particulièrement agitée dans la capitale afghane au-dessus de laquelle les avions et les missiles se sont succédés pendant les trois phases successives de l'intervention (vers 21 h locales, 1h30 et 3h50). Mais il n'y aurait eu aucun mouvement de panique de la part de la population.
Bombardements et aide humanitaire
Kandahar, le fief des Taliban dans le sud du pays, a aussi fait l'objet de bombardements. Des installations radar et de télécommunications étaient la cible des missiles. A Mazar-e-Sharif, ville stratégique du Nord, proche de la frontière avec l'Ouzbékistan, des positions taliban ont été bombardées, tout comme des sites militaires à Jalalabad, à Farah, et à Kunduz. Selon certains témoignages, tous les aéroports sont en en feu. Deux camps d'entraînement des terroristes islamistes auraient aussi été détruits près de Kaboul et Kandahar.
Dans le même temps, des largages d'aide humanitaire ont été réalisés par des avions de transport américains pour aider les populations afghanes réfugiées, qui se trouvent dans le plus grand dénuement. George W. Bush a annoncé cette mesure dans l'allocution au cours de laquelle il a informé le peuple américain du début des opérations militaires contre l'Afghanistan, dimanche. En même temps que des vivres, environ 37 500 rations alimentaires, les avions ont dispersé des tracts expliquant les opérations en cours à la population afghane.
Pour le moment, il est difficile de dresser un bilan fiable. L'agence Afghan Islamic Press a annoncé que 25 personnes au moins auraient trouvé la mort dans ces bombardements. Mais n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de taliban. Ces derniers ont déclaré qu'ils avaient réussi à abattre un avion américain dans le sud, une information démentie par Donald Rumsfeld, et surtout, que ni le mollah Omar, chef religieux du pays, ni Oussama Ben Laden n'avaient été tués. Un pilote de bombardier américain qui a participé à cette première vague de bombardements a déclaré, de son côté, que l'opération s'était «déroulée comme une machine parfaitement huilée». Et le ministre français de la Défense, Alain Richard, a estimé pour sa part, que l'objectif d'obtenir la maîtrise du ciel afghan avait été «vraisemblablement rempli».
Ces frappes devraient, selon toutes probabilités, se poursuivre les prochains jours. Jack Straw, le ministre britannique des Affaires étrangères, dont le pays a été le premier Etat allié des Américains à engager des forces dans ces opérations militaires, a d'ailleurs prévenu : «Ce ne sera certainement pas une question de jours.» Les frappes aériennes pourraient, selon les spécialistes, préparer le terrain pour d'autres formes d'intervention, notamment terrestres, à l'aide de commandos des forces spéciales ou en soutenant les forces de l'Alliance du Nord qui ont lancé, dès lundi matin, une offensive contre les taliban.
par Valérie Gas
Article publié le 09/10/2001