France: présidentielle 2002
Alain Lipietz en difficulté
Malmené par les sondages et très contesté notamment après ses prises de positions, cet été, sur la question corse, le candidat officiel des Verts à la présidentielle refuse de démissionner tant que les militants n'auront pas été consultés. Le collège exécutif du mouvement écologiste se réunit ce lundi 1er octobre pour examiner les modalités d'une nouvelle consultation. Seule solution, semble-t-il, pour sortir le parti de l'impasse.
Alain Lipietz est ferme et déterminé, il l'a répété à plusieurs reprises : il n'abdiquera pas. Puisque les militants l'ont élu «statutairement et psychologiquement» le 20 juin dernier avec 50,3% des voix, la parole doit leur revenir pour décider à nouveau de son avenir politique, tel était le credo d'Alain Lipietz, à quelques heures du collège exécutif du mouvement écologiste. «Si les adhérents disent non, je m'arrêterai immédiatement et je n'en voudrais à personne. Si je dois continuer, ce seront huit mois de plus de difficultés mais la difficulté ne m'a jamais fait peur» a-t-il déclaré, lundi à son arrivée au nouveau siège des Verts, à Paris.
La veille, le député européen avait expliqué, qu'il préfèrerait une consultation des militants sur sa candidature à un référendum, jugeant la première plus rapide à mettre en £uvre et plus informelle que la formule du référendum. Une position qu'il a réitérée, lundi, en expliquant qu'il y avait le choix entre «des solutions très, très institutionnelles et des solutions un peu plus faciles» auxquelles il souscrit davantage. Des desiderata qui ont semblent-ils été entendus par son parti car Denis Baupin, l'un des porte-parole du mouvement, a précisé, lors d'une suspension de séance du collège exécutif, que la consultation «permettrait de gagner 15 jours» sur un référendum, plus lourd à organiser. Quoiqu'il en soit, il semble clair que les Verts soient soucieux de sortir au plus vite de cette crise.
Dominique Voynet ou Noël Mamère ?
Si Alain Lipietz est désavoué par les militants, deux ténors du mouvement seraient susceptibles de lui succéder. Ainsi Dominique Voynet pourrait se trouver seule en piste pour prendre sa place, bien qu'elle soit réticente à se présenter, du moins pour le moment. Noël Mamère a fait savoir quant à lui, mercredi dernier, qu'il ne porterait pas les couleurs de son parti à la présidentielle, bien que ses proches le poussent pour qu'il revienne sur sa décision. «Le retrait d'Alain Lipietz créerait des conditions nouvelles et devrait conduire Noël Mamère à reconsidérer sa position» a affirmé Stéphane Pocrain, porte-parole des Verts. «Il est le mieux à même aujourd'hui de permettre aux Verts de retrouver le poids politique qu'ils avaient avant l'investiture d'Alain Lipietz» a-t-il ajouté. Une position qu'Yves Cochet, nouveau ministre de l'Environnement, partage également : «Si les militants invalident la candidature d'Alain, la candidature de Noël Mamère est une candidature très légitime» a-t-il déclaré, dimanche.
Le processus engagé ce lundi avait été réclamé par Alain Lipietz et obtenu ce week-end à l'issue de longues tractations entre le candidat actuel et des proches de Dominique Voynet. Mais si Alain Lipietz est persuadé ûou du moins le montre-t-il- que sa candidature sera confirmée par les adhérents, l'entourage de Dominique Voynet pense au contraire que les militants, qui l'avaient désigné d'une courte tête le 20 juin, risquent fort de le remercier.
La veille, le député européen avait expliqué, qu'il préfèrerait une consultation des militants sur sa candidature à un référendum, jugeant la première plus rapide à mettre en £uvre et plus informelle que la formule du référendum. Une position qu'il a réitérée, lundi, en expliquant qu'il y avait le choix entre «des solutions très, très institutionnelles et des solutions un peu plus faciles» auxquelles il souscrit davantage. Des desiderata qui ont semblent-ils été entendus par son parti car Denis Baupin, l'un des porte-parole du mouvement, a précisé, lors d'une suspension de séance du collège exécutif, que la consultation «permettrait de gagner 15 jours» sur un référendum, plus lourd à organiser. Quoiqu'il en soit, il semble clair que les Verts soient soucieux de sortir au plus vite de cette crise.
Dominique Voynet ou Noël Mamère ?
Si Alain Lipietz est désavoué par les militants, deux ténors du mouvement seraient susceptibles de lui succéder. Ainsi Dominique Voynet pourrait se trouver seule en piste pour prendre sa place, bien qu'elle soit réticente à se présenter, du moins pour le moment. Noël Mamère a fait savoir quant à lui, mercredi dernier, qu'il ne porterait pas les couleurs de son parti à la présidentielle, bien que ses proches le poussent pour qu'il revienne sur sa décision. «Le retrait d'Alain Lipietz créerait des conditions nouvelles et devrait conduire Noël Mamère à reconsidérer sa position» a affirmé Stéphane Pocrain, porte-parole des Verts. «Il est le mieux à même aujourd'hui de permettre aux Verts de retrouver le poids politique qu'ils avaient avant l'investiture d'Alain Lipietz» a-t-il ajouté. Une position qu'Yves Cochet, nouveau ministre de l'Environnement, partage également : «Si les militants invalident la candidature d'Alain, la candidature de Noël Mamère est une candidature très légitime» a-t-il déclaré, dimanche.
Le processus engagé ce lundi avait été réclamé par Alain Lipietz et obtenu ce week-end à l'issue de longues tractations entre le candidat actuel et des proches de Dominique Voynet. Mais si Alain Lipietz est persuadé ûou du moins le montre-t-il- que sa candidature sera confirmée par les adhérents, l'entourage de Dominique Voynet pense au contraire que les militants, qui l'avaient désigné d'une courte tête le 20 juin, risquent fort de le remercier.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 01/10/2001