Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Attentats: la riposte

La phase terrestre aurait commencé

Selon des sources iraniennes et le Washington Post, des soldats américains auraient été débarqués par hélicoptères dans le sud de l'Afghanistan, près de Kandahar. Le président George W. Bush s'est refusé à confirmer (ou infirmer) ces informations.
Le choix de la zone d'intervention au sol, au sud du pays, est un élément politique essentiel dans la poursuite de l'offensive américaine.

Notons d'emblée que cette intervention intervient juste après la visite que le secrétaire d'Etat Colin Powell a rendue au chef de l'Etat pakistanais, le général Musharaf.

Depuis le début des bombardements américains, ce dernier s'est engagé à soutenir la coalition anti-terroriste à la condition expresse de pouvoir participer pleinement à la définition de l'avenir politique de l'Afghanistan de demain.

Le poids de l'ethnie pachtoune

Par conséquent, le général Musharaf veut voir figurer en bonne place - dans la nouvelle configuration afghane - ses alliés de toujours, les chefs traditionnels des clans de l'ethnie pachtoune. C'est la même ethnie pachtoune qui fournit ses principaux cadres à l'état-major de l'armée pakistanaise et à ses tout puissants services secrets, la fameuse ISI.

Une chose est désormais établie : le général Musharaf a prévenu Colin Powell que si la coalition du nord - à dominante tadjike s'emparait de Kaboul, il ne tiendrait plus l'armée, donc la rue pakistanaise.

On entrerait alors dans une configuration de guerre civile au Pakistan, avec des risques de confrontation directe avec la coalition du nord. Quant à la mission principale des forces spéciales américaines engagées dans le sud du pays: elles sont sensées rallier les chefs Taliban modérés. Toute la question est de savoir ce qu'est un Taliban modéré.



par Richard  Labévière

Article publié le 19/10/2001