France: présidentielle 2002
Une cohabitation de plus en plus délicate
Le 71ème Congrès de l'Assemblée des départements de France a été l'occasion de raviver plus encore le climat délétère qui règne actuellement au sein de la cohabitation. Dernier accroc en date : le boycott de la gauche plurielle s'agissant de la venue de Jacques Chirac à Rodez, dans le sud de la France.
A six mois de l'élection présidentielle, la cohabitation se durcit de plus en plus, laissant présager des combats à venir sans merci entre Jacques Chirac et Lionel Jospin. Le 71ème Congrès de l'Assemblée des départements de France qui s'est tenu à Rodez les 17 et 18 octobre a été le théâtre de nouvelles querelles au sein de la cohabitation. Avant la tenue de cette réunion, Lionel Jospin qui avait prévu de s'y rendre, a fait savoir ce lundi qu'il annulait sa visite pour présider au même moment une réunion sur la sécurité intérieure. Mercredi ce fut au tour des 41 élus de la gauche plurielle d'annoncer qu'ils n'assisteraient pas «au meeting électoral de Jacques Chirac» voyant dans le déplacement du chef de l'Etat un «détournement des objectifs du congrès à des fins politiques». Peu après cette annonce, l'Elysée a exprimé «son vif étonnement tant sur les principes que sur les modalités et le choix du moment» et déploré «une entorse à l'esprit républicain».
Les réactions de la droite n'ont pas tardé à venir. Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR s'est déclarée «inquiète de la dérive antirépublicaine constatée ces derniers temps». Quant à Christian Poncelet, président du Sénat, il a qualifié «d'inélégant» et de «pas très républicain» ce boycott.
Un climat particulièrement tendu
Cette décision des élus de gauche est intervenue alors que des incidents successifs avaient déjà égratigné la cohabitation : le 4 octobre, lors d'un Forum sur l'avenir de l'Europe à Montpellier, le chef de l'Etat s'était fait siffler par des élus de gauche après son intervention. Jacques Chirac ayant «regretté» la concordance de l'arrivée de l'euro avec la mise en £uvre des 35 heures pour les entreprises de petites tailles. Quelques jours plus tard, le 11 octobre lors du sommet franco-espagnol à Perpignan, Lionel Jospin subissait stoïquement les acclamations réservées à Jacques Chirac.
Depuis le 14 juillet, date à laquelle le président français s'était livré, lors de son allocution, à un vigoureux réquisitoire contre la politique du gouvernement, les accrochages entre la droite et la gauche se sont multipliés. Le dernier accroc date du début de la semaine : la parution de l'ouvrage d'Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Lionel Jospin qui fustige la cohabitation, a fait grand bruit au sein de la classe politique. L'Elysée a même été contraint de rappeler, dans un communiqué, «les droits et les devoirs» des hauts fonctionnaires sans toutefois demander sa démission comme l'avait fait auparavant les présidents des groupes de droite du Parlement.
Les réactions de la droite n'ont pas tardé à venir. Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR s'est déclarée «inquiète de la dérive antirépublicaine constatée ces derniers temps». Quant à Christian Poncelet, président du Sénat, il a qualifié «d'inélégant» et de «pas très républicain» ce boycott.
Un climat particulièrement tendu
Cette décision des élus de gauche est intervenue alors que des incidents successifs avaient déjà égratigné la cohabitation : le 4 octobre, lors d'un Forum sur l'avenir de l'Europe à Montpellier, le chef de l'Etat s'était fait siffler par des élus de gauche après son intervention. Jacques Chirac ayant «regretté» la concordance de l'arrivée de l'euro avec la mise en £uvre des 35 heures pour les entreprises de petites tailles. Quelques jours plus tard, le 11 octobre lors du sommet franco-espagnol à Perpignan, Lionel Jospin subissait stoïquement les acclamations réservées à Jacques Chirac.
Depuis le 14 juillet, date à laquelle le président français s'était livré, lors de son allocution, à un vigoureux réquisitoire contre la politique du gouvernement, les accrochages entre la droite et la gauche se sont multipliés. Le dernier accroc date du début de la semaine : la parution de l'ouvrage d'Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Lionel Jospin qui fustige la cohabitation, a fait grand bruit au sein de la classe politique. L'Elysée a même été contraint de rappeler, dans un communiqué, «les droits et les devoirs» des hauts fonctionnaires sans toutefois demander sa démission comme l'avait fait auparavant les présidents des groupes de droite du Parlement.
par Clarisse Vernhes
Article publié le 18/10/2001