Attentats
Les zones à risques sous haute protection
La France a pris toute une batterie de mesures de précaution autour des sites sensibles pour parer à d'éventuelles attaques similaires à celles qui ont frappé les Etats-Unis. Les complexes nucléaires et les grands barrages hydroélectriques, notamment, sont désormais sous haute surveillance.
Par mesures de précaution, certains sites militaires et civils, en France ont été placés sous haute protection. Le ministre de la Défense, Alain Richard, a reconnu que plusieurs dispositifs militaires seraient déployés pour la protection des grands barrages, des grandes installations industrielles et les grands sites urbains. Selon le journal Ouest France, le centre de traitement des déchets nucléaires de la Hague, fait l'objet d'une attention particulière, du gouvernement français. Le dispositif de protection comprendrait des missiles sol-air Crotale Roland ou Mistral, capables d'intercepter dans un rayon de huit kilomètres et à une altitude comprise entre cinquante et trois mille mètres, tout avion volant jusqu'à 1,2 la vitesse du son.
La destruction en vol d'un avion qui serait utilisé comme un projectile contre le centre de la Hague a été sérieusement envisagée avec la mise en alerte maximale d'une flotte de mirages 2000 qui pourrait intervenir en moins de deux minutes. Selon un porte-parole du ministère français de la Défense, l'objectif du gouvernement français est de créer des «zones d'interdiction totale de survol avec des moyens de détection et d'interception spécifiques, identiques aux protections mises en place pendant la coupe du monde à Paris ou pendant le sommet G8». Une attaque terroriste, comme celles du 11 septembre aux Etats-Unis, sur le centre de la Hague aurait des répercutions dramatiques comparables aux conséquences de la destruction de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en 1986.
Des dispositifs tenus secrets
Une vingtaine d'autres centres stratégiques et sensibles en France bénéficierait d'un dispositif de protection similaire, avec selon les cas des aspects spécifiques. Electricité de France(EDF) par exemple, va également bénéficier de ce parapluie militaire, en plus des mesures de surveillance interne accrues, qu'elle met en place dans ses centres de production d'électricité, dans les barrages hydrauliques, et dans le réseau d'adduction d'eau. Le barrage de Grand-Maison en Isère, dans les Alpes, la grande retenue d'eau d'Europe, est particulièrement surveillée. Elle peut contenir 140 millions mètres cubes d'eau. Sa rupture provoquerait un raz de marée qui engloutirait toute l'agglomération grenobloise (400 000 habitants) qui se situe à quelques 50 km.
Mais pour l'instant aucun déploiement d'une batterie de missiles n'a été remarqué. Seule la gendarmerie assure des patrouilles régulières. Toutefois, la direction d'EDF affirme que les dispositifs de sécurité des sites sensibles sont tenus secrets, et qu'à la faveur du plan Vigipirate les mesures de sécurité ont été accrues. En fait, dans cette région de montagne, où EDF entretient plusieurs centres de rétention d'eau et de production d'électricité, on craint moins une attaque aérienne suicide que des opérations terrestres de sabotage à grande échelle.
C'est pourquoi toutes les DDE, (directions départementales de l'équipement) sont également sur le qui-vive, comme toutes les sociétés de distribution d'eau. Le danger pour elles, serait plutôt une attaque chimique où bactériologique. Les contrôles sont donc renforcés avec une certaine discrétion demandée par les autorités françaises. Les dispositifs de sécurité sont moins voyants, parce que les sites concernés sont pour la plupart en zone urbaine, et le déploiement de missiles sol-air paniquerait les populations au lieu de les rassurer. La psychose de la poudre blanche bat actuellement son plein, et les autorités françaises ne souhaitent à l'évidence pas ajouter à la paranoïa ambiante.
La destruction en vol d'un avion qui serait utilisé comme un projectile contre le centre de la Hague a été sérieusement envisagée avec la mise en alerte maximale d'une flotte de mirages 2000 qui pourrait intervenir en moins de deux minutes. Selon un porte-parole du ministère français de la Défense, l'objectif du gouvernement français est de créer des «zones d'interdiction totale de survol avec des moyens de détection et d'interception spécifiques, identiques aux protections mises en place pendant la coupe du monde à Paris ou pendant le sommet G8». Une attaque terroriste, comme celles du 11 septembre aux Etats-Unis, sur le centre de la Hague aurait des répercutions dramatiques comparables aux conséquences de la destruction de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en 1986.
Des dispositifs tenus secrets
Une vingtaine d'autres centres stratégiques et sensibles en France bénéficierait d'un dispositif de protection similaire, avec selon les cas des aspects spécifiques. Electricité de France(EDF) par exemple, va également bénéficier de ce parapluie militaire, en plus des mesures de surveillance interne accrues, qu'elle met en place dans ses centres de production d'électricité, dans les barrages hydrauliques, et dans le réseau d'adduction d'eau. Le barrage de Grand-Maison en Isère, dans les Alpes, la grande retenue d'eau d'Europe, est particulièrement surveillée. Elle peut contenir 140 millions mètres cubes d'eau. Sa rupture provoquerait un raz de marée qui engloutirait toute l'agglomération grenobloise (400 000 habitants) qui se situe à quelques 50 km.
Mais pour l'instant aucun déploiement d'une batterie de missiles n'a été remarqué. Seule la gendarmerie assure des patrouilles régulières. Toutefois, la direction d'EDF affirme que les dispositifs de sécurité des sites sensibles sont tenus secrets, et qu'à la faveur du plan Vigipirate les mesures de sécurité ont été accrues. En fait, dans cette région de montagne, où EDF entretient plusieurs centres de rétention d'eau et de production d'électricité, on craint moins une attaque aérienne suicide que des opérations terrestres de sabotage à grande échelle.
C'est pourquoi toutes les DDE, (directions départementales de l'équipement) sont également sur le qui-vive, comme toutes les sociétés de distribution d'eau. Le danger pour elles, serait plutôt une attaque chimique où bactériologique. Les contrôles sont donc renforcés avec une certaine discrétion demandée par les autorités françaises. Les dispositifs de sécurité sont moins voyants, parce que les sites concernés sont pour la plupart en zone urbaine, et le déploiement de missiles sol-air paniquerait les populations au lieu de les rassurer. La psychose de la poudre blanche bat actuellement son plein, et les autorités françaises ne souhaitent à l'évidence pas ajouter à la paranoïa ambiante.
par Didier Samson
Article publié le 20/10/2001 Dernière mise à jour le 19/10/2001 à 22:00 TU