Attentats
Internet nettoyé de ses données sensibles
Les Etats-Unis n'ont plus qu'une obsession : assurer la sécurité de leurs ressortissants. Certaines données jugées trop sensibles accessibles sur le Net préoccupent de plus en plus les gouvernements. Au banc des accusés : les secteurs de l'énergie, du nucléaire et de la santé.
Données gouvernementales, scientifiques, médicales ou personnelles, c'est devenu un jeu d'enfant de retrouver et de collecter des informations sur la Toile. N'importe quel futur terroriste peut se reconvertir dans la chasse aux renseignements. Les Etats-Unis suivis par l'Europe viennent d'en prendre conscience. Dans la foulée des législations anti-terroriste qui touchent de près à la confidentialité des données et à la cryptologie, les Etats-Unis suivis de près par les pays européens ont commencé à nettoyer le réseau Internet.
A l'heure qu'il est de nombreux sites ont été purgés pour protéger des infrastructures importantes dans des domaines tels que les télécommunications, l'énergie, l'eau, le transport ou la santé. Aucune consigne n'a été donnée clairement, chacun filtre ce qu'il juge bon. Mais on sait déjà que certains sites comme ceux du Commissariat à l'énergie atomique, EDF-GDF, l'usine Cogema de la Hague en France ont procédé à un nettoyage d'informations pouvant mettre en cause la sûreté nationale : localisation des matières nucléaires, fonctionnement des centrales. Les opérations «visites ouvertes» au CEA et à EDF sont pour l'instant suspendues, les rencontres avec les chercheurs également.
Des informations sensibles accessibles en ligne
Aux Etats-Unis, les consignes ont été plus claires. Les mises en garde de la CIA et du FBI n'ont pas été prises à la légère. L'Agence pour la protection de l'environnement s'est trouvée dans l'obligation de faire le ménage dans ses bases de données divulguant des informations stratégiques sur les usines chimiques du pays. La NRC, l'Autorité de sureté nucléaire nord-américaine a complètement fermé son site. Les serveurs qui stockent des données liées à la santé comme ceux des hôpitaux ou des services de l'armée se sont vus allégés de quelques pages sur le bacille du charbon (anthrax) et sur les agressions bactériologiques.
Car au vu et su du réseau, il est possible d'obtenir des informations sensibles dans bien des domaines. Avec une connexion au réseau on peut, à titre d'exemple, dresser un inventaire précis et stratégique du secteur de l'eau dans un pays donné : ressources (qualité des eaux, quantité, barrages, réservoirs), description du milieu hydrographique et géologiques, pollution et ses traitements (stations d'épuration, déchets). De quoi donner des sueurs froides à bien des services de sécurité.
Internet risque-t-il de mettre en péril la sécurité des Etats-Unis? Oncle Sam a décidé de réagir. Le gouvernement américain prépare le lancement prochain d'un nouveau réseau Internet sécurisé. Cet intranet gouvernemental baptisé «GovNet» devrait relier toutes les agences de sécurité américaines et les ministères engagés dans la lutte contre le terrorisme.
A l'heure qu'il est de nombreux sites ont été purgés pour protéger des infrastructures importantes dans des domaines tels que les télécommunications, l'énergie, l'eau, le transport ou la santé. Aucune consigne n'a été donnée clairement, chacun filtre ce qu'il juge bon. Mais on sait déjà que certains sites comme ceux du Commissariat à l'énergie atomique, EDF-GDF, l'usine Cogema de la Hague en France ont procédé à un nettoyage d'informations pouvant mettre en cause la sûreté nationale : localisation des matières nucléaires, fonctionnement des centrales. Les opérations «visites ouvertes» au CEA et à EDF sont pour l'instant suspendues, les rencontres avec les chercheurs également.
Des informations sensibles accessibles en ligne
Aux Etats-Unis, les consignes ont été plus claires. Les mises en garde de la CIA et du FBI n'ont pas été prises à la légère. L'Agence pour la protection de l'environnement s'est trouvée dans l'obligation de faire le ménage dans ses bases de données divulguant des informations stratégiques sur les usines chimiques du pays. La NRC, l'Autorité de sureté nucléaire nord-américaine a complètement fermé son site. Les serveurs qui stockent des données liées à la santé comme ceux des hôpitaux ou des services de l'armée se sont vus allégés de quelques pages sur le bacille du charbon (anthrax) et sur les agressions bactériologiques.
Car au vu et su du réseau, il est possible d'obtenir des informations sensibles dans bien des domaines. Avec une connexion au réseau on peut, à titre d'exemple, dresser un inventaire précis et stratégique du secteur de l'eau dans un pays donné : ressources (qualité des eaux, quantité, barrages, réservoirs), description du milieu hydrographique et géologiques, pollution et ses traitements (stations d'épuration, déchets). De quoi donner des sueurs froides à bien des services de sécurité.
Internet risque-t-il de mettre en péril la sécurité des Etats-Unis? Oncle Sam a décidé de réagir. Le gouvernement américain prépare le lancement prochain d'un nouveau réseau Internet sécurisé. Cet intranet gouvernemental baptisé «GovNet» devrait relier toutes les agences de sécurité américaines et les ministères engagés dans la lutte contre le terrorisme.
par Myriam Berber
Article publié le 23/10/2001
