Union africaine
L'Europe appuie la nouvelle initiative africaine
L'Union européenne va soutenir le projet «Nouvelle initiative africaine» que sont venus défendre à Bruxelles les présidents Wade du Sénégal, Obasanjo du Nigeria, Bouteflika d'Algérie, Mbeki d'Afrique du sud, et Frédérick Chiluba de Zambie et président en exercice de l'OUA.
La «nouvelle initiative africaine», NIA, est née de la fusion de deux plans: Omega pour le président Wade et Map (Millenium Africa Program) conçu par le président Mbeki en collaboration avec ses homologues Obasanjo et Bouteflika. Selon les initiateurs de ce plan, la nouvelle initiative africaine combine «une stratégie de développement et un programme détaillé d'action en vue d'une nouvelle ère de partenariat entre l'Afrique et le monde développé». Les nations les plus riches du monde, cet été à Gènes en Italie, lors de leur sommet G8, avaient manifesté leur soutien à cette initiative. Il était donc normal que l'Europe, principale partenaire de l'Afrique, à son tour s'intéresse à cette initiative qui l'implique. Et là aussi les chefs d'Etats africains venus défendre leur bébé, à Bruxelles, ont reçu les félicitations de l'Union européenne. Les deux parties sont convenues d'instaurer entre elles un dialogue permanent, par un comité de suivi qui se réunirait deux fois par an.
Comptons sur nos propres forces
Mais quelle est l'originalité de ce projet qui suscite autant d'engouement? Aurait-on maintenant renoncé aux accords ACP-UE (Afrique, Caraïbes, Pacifique / Union Européenne), revus et corrigés à Cotonou? Les orientations prises lors du premier sommet UE-Afrique, au Caire en avril 2000, sont-elles rangées au placard? Non, répondent les ministres africains poursuivent les travaux, ce jeudi avec les experts européens. Mais un recadrage des accords et conventions de partenariat s'avèrera nécessaire. Cette mission sera dévolue à des commissions spéciales qui fixeront les nouveaux axes de développement, après des choix validés par la future Union africaine. Et c'est ce passage obligé qui confortera les actes de coopération pour un développement régional et non plus individuel, et par Etat. Pour la première fois aussi, il est question de ne plus faire de l'industrialisation à tout prix, le vecteur infaillible du développement. Les peuples reviennent au centre du débat, pour la maîtrise de leur devenir, à travers des choix et des actions propres. La philosophie générale de la nouvelle initiative africaine relègue les aides et assistances de l'extérieur à un rôle d'appui aux projets que les Africains eux-mêmes engageront concrètement sur le terrain. La nouvelle initiative africaine remet ainsi au goût du jour, le bon vieux principe maoïste : «comptons sur nos propres forces». C'est pourquoi la nouvelle initiative africaine emporte l'adhésion des Européens, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui la reçoivent comme une profession de foi.
Dès le mois de novembre prochain, les chefs d'Etats africains recevront à Dakar, les bailleurs de fonds en vue d'une définition commune des priorités immédiates. Selon le président Wade, le premier semestre de l'année 2002 devrait voir se réaliser les premiers objectifs de la nouvelle initiative. Huit points essentiels ont été classés par ordre d'importance: infrastructures et communications, éducation et formation, santé, développement agricole, nouvelles technologies de l'information et de la communication, énergie, accès au marché (mondial), et enfin le problème de la dette. Les pays africains plaident naturellement pour son apurement pur et simple. Les Européens s'y opposent en proposant plutôt une remise partielle des dettes. Mais entre personnes bien intentionnées, ce seul point de désaccord, n'a pu constituer un frein aux discussions. On en reparlera plus tard!
Comptons sur nos propres forces
Mais quelle est l'originalité de ce projet qui suscite autant d'engouement? Aurait-on maintenant renoncé aux accords ACP-UE (Afrique, Caraïbes, Pacifique / Union Européenne), revus et corrigés à Cotonou? Les orientations prises lors du premier sommet UE-Afrique, au Caire en avril 2000, sont-elles rangées au placard? Non, répondent les ministres africains poursuivent les travaux, ce jeudi avec les experts européens. Mais un recadrage des accords et conventions de partenariat s'avèrera nécessaire. Cette mission sera dévolue à des commissions spéciales qui fixeront les nouveaux axes de développement, après des choix validés par la future Union africaine. Et c'est ce passage obligé qui confortera les actes de coopération pour un développement régional et non plus individuel, et par Etat. Pour la première fois aussi, il est question de ne plus faire de l'industrialisation à tout prix, le vecteur infaillible du développement. Les peuples reviennent au centre du débat, pour la maîtrise de leur devenir, à travers des choix et des actions propres. La philosophie générale de la nouvelle initiative africaine relègue les aides et assistances de l'extérieur à un rôle d'appui aux projets que les Africains eux-mêmes engageront concrètement sur le terrain. La nouvelle initiative africaine remet ainsi au goût du jour, le bon vieux principe maoïste : «comptons sur nos propres forces». C'est pourquoi la nouvelle initiative africaine emporte l'adhésion des Européens, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui la reçoivent comme une profession de foi.
Dès le mois de novembre prochain, les chefs d'Etats africains recevront à Dakar, les bailleurs de fonds en vue d'une définition commune des priorités immédiates. Selon le président Wade, le premier semestre de l'année 2002 devrait voir se réaliser les premiers objectifs de la nouvelle initiative. Huit points essentiels ont été classés par ordre d'importance: infrastructures et communications, éducation et formation, santé, développement agricole, nouvelles technologies de l'information et de la communication, énergie, accès au marché (mondial), et enfin le problème de la dette. Les pays africains plaident naturellement pour son apurement pur et simple. Les Européens s'y opposent en proposant plutôt une remise partielle des dettes. Mais entre personnes bien intentionnées, ce seul point de désaccord, n'a pu constituer un frein aux discussions. On en reparlera plus tard!
par Didier Samson
Article publié le 11/10/2001