Télécommunications
Bercy cède sur l'UMTS
Rebondissement dans l'affaire des licences UMTS de téléphonie mobile. Le gouvernement revoit la durée et le prix des licences UMTS. Une décision saluée par les opérateurs du secteur.
Laurent Fabius a donc cédé. Le gouvernement révise finalement les modalités d'attribution des licences de téléphonie mobile de troisième génération UMTS, mise en place il y a dix huit mois. Pari gagné pour les opérateurs Orange (groupe France Télécom) et SFR (groupe Vivendi Universal) qui étaient entrés en rebellions depuis quelques semaines avec le ministre de l'Economie et des Finances pour que le prix fixé soit revu à la baisse.
Le nouveau schéma de l'UMTS annoncé mardi 16 octobre par Laurent Fabius est profitable aux opérateurs. Le montant fixé initialement à 4,95 milliards d'euros n'est pas complètement abandonné, mais les modalités de règlement se sont largement assouplies. Désormais, la facture comporte un prix exigible immédiatement (d'un huitième du prix de départ) qui est fixé à 619 millions d'euros et une partie variable assise sur le chiffre d'affaires généré par l'activité UMTS de chaque opérateur.
Victoire pour les opérateurs
Les deux premiers attributaires Orange et SFR bénéficieront de ces mesures. Cela signifie qu'ils n'ont plus rien à payer en plus des 619 millions d'euros versés le 1er octobre dernier jusqu'à ce qu'ils engrangent des revenus liés aux services UMTS, attendus en 2004. Autres avantages et non des moindres : la durée des licences sera allongée de quinze à vingt ans pour tenir compte des retards de calendrier. Et la possibilité de mutualiser et de partager les infrastructures entre les opérateurs sera réaffirmée. De quoi aider largement un secteur des télécoms en plein marasme.
Les opérateurs se sont félicités de ce nouveau dispositif mis en place par Bercy. «Un choix qui correspond mieux à l'environnement actuel», a déclaré Michel Bon, le président de France Télécom. Même réaction du côté de Vivendi. Son patron Jean-Marie Messier a qualifié la décision de «réaliste et pragmatique qui donne toutes ses chances à l'UMTS au profit des consommateurs et de l'emploi». Mais c'est autant de perdu pour le financement des retraites à qui le gouvernement voulait affecter les fonds récoltés. Le patron de Bercy a reconnu que ces recettes subiraient «une moins value qui sera compensée par le versement de recettes de privatisation».
Un nouvel appel à candidature devrait être lancée avant la fin de l'année. L'Autorité de régulation des télécommunications (ART), le gendarme français du secteur souhaite un lancement rapide de l'appel d'offre pour les deux dernières licences UMTS hexagonales. Bouygues Télécom, le troisième opérateur de téléphonie mobile en France qui a choisi pour le moment de développer une solution intermédiaire moins puissante et moins coûteuse le GPRS, va peut être revoir sa copie. Bouygues a annoncé qu'il étudierait les nouvelles conditions avant de décider de déposer ou non un dossier de candidature. Avec un prix divisé par huit, l'appel d'offres devrait également attirer les candidats étrangers.
Le nouveau schéma de l'UMTS annoncé mardi 16 octobre par Laurent Fabius est profitable aux opérateurs. Le montant fixé initialement à 4,95 milliards d'euros n'est pas complètement abandonné, mais les modalités de règlement se sont largement assouplies. Désormais, la facture comporte un prix exigible immédiatement (d'un huitième du prix de départ) qui est fixé à 619 millions d'euros et une partie variable assise sur le chiffre d'affaires généré par l'activité UMTS de chaque opérateur.
Victoire pour les opérateurs
Les deux premiers attributaires Orange et SFR bénéficieront de ces mesures. Cela signifie qu'ils n'ont plus rien à payer en plus des 619 millions d'euros versés le 1er octobre dernier jusqu'à ce qu'ils engrangent des revenus liés aux services UMTS, attendus en 2004. Autres avantages et non des moindres : la durée des licences sera allongée de quinze à vingt ans pour tenir compte des retards de calendrier. Et la possibilité de mutualiser et de partager les infrastructures entre les opérateurs sera réaffirmée. De quoi aider largement un secteur des télécoms en plein marasme.
Les opérateurs se sont félicités de ce nouveau dispositif mis en place par Bercy. «Un choix qui correspond mieux à l'environnement actuel», a déclaré Michel Bon, le président de France Télécom. Même réaction du côté de Vivendi. Son patron Jean-Marie Messier a qualifié la décision de «réaliste et pragmatique qui donne toutes ses chances à l'UMTS au profit des consommateurs et de l'emploi». Mais c'est autant de perdu pour le financement des retraites à qui le gouvernement voulait affecter les fonds récoltés. Le patron de Bercy a reconnu que ces recettes subiraient «une moins value qui sera compensée par le versement de recettes de privatisation».
Un nouvel appel à candidature devrait être lancée avant la fin de l'année. L'Autorité de régulation des télécommunications (ART), le gendarme français du secteur souhaite un lancement rapide de l'appel d'offre pour les deux dernières licences UMTS hexagonales. Bouygues Télécom, le troisième opérateur de téléphonie mobile en France qui a choisi pour le moment de développer une solution intermédiaire moins puissante et moins coûteuse le GPRS, va peut être revoir sa copie. Bouygues a annoncé qu'il étudierait les nouvelles conditions avant de décider de déposer ou non un dossier de candidature. Avec un prix divisé par huit, l'appel d'offres devrait également attirer les candidats étrangers.
par Myriam Berber
Article publié le 17/10/2001