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Aviation

Importants contrats pour Airbus et Boeing

Au moment où l'industrie aéronautique est menacée par les conséquences des attentats survenus le 11 septembre dernier aux Etats-Unis, la compagnie aérienne Emirates Airlines a commandé 33 avions à Airbus et 25 à Boeing pour une valeur totale de 16,6 milliards d'euros. Une annonce qui a redonné espoir au secteur du transport aérien.
Alors que des dizaines de milliers d'emplois sont supprimés par les compagnies aériennes depuis les événements survenus aux Etats-Unis le 11 septembre dernier, Emirates Airlines a annoncé, dimanche, une commande record d'avions au consortium européen Airbus et au constructeur américain Boeing à l'ouverture du salon aéronautique de Dubaï.

Avec 9,3 milliards d'euros, Airbus obtient la majorité du contrat. La commande est composée de vingt-deux A380 -le nouveau gros porteur à double ponts pouvant transporter 550 passagers-, de trois A330 et de huit A340-600 livrables à partir de 2006. Emirates Airlines a également pris une option pour dix A380 supplémentaires. Le contrat avec Airbus fait d'Emirates Airlines le client le plus important de l'A380, dont deux des exemplaires commandés seront livrés en version cargo. La commande au constructeur américain Boeing porte sur vingt-cinq long-courriers 777 livrables entre 2004 et 2010, pour un montant de 7,3 milliards d'euros.

Une bonne nouvelle pour Jean-Claude Gayssot

Le groupe européen EADS -actionnaire d'Airbus à 80% avec le Britannique BAe Systems qui détient 20%- et le ministre français des Transports, Jean-Claude Gayssot, présent à Dubaï pour la signature du contrat, ont salué cette commande. «Emirates a aujourd'hui donné le signal dont la signification économique va bien au-delà du domaine de l'aéronautique» ont déclaré les deux co-présidents d'EADS, Rainer Hertrich et Philippe Camus. Pour Jean-Claude Gayssot «l'aboutissement de ce dossier (à) illustre la confiance du transport aérien, en dépit de la crise que traverse actuellement ce secteur». Un contrat qui tombe à pic pour le secteur de l'industrie aéronautique, morose depuis un mois et demi et pour Airbus qui avait choisi de maintenir le cap malgré les événements du 11 septembre alors que Boeing s'était alors empresser d'annoncer des suppressions massives d'emplois.

Cette commande de l'émirat de Dubaï peut paraître paradoxale au vu des événements internationaux qui prévalent depuis le 11 septembre. «Le moment de notre commande n'est pas une coïncidence» a déclaré le cheikh Ahmad ben Saïd al-Maktoum, président d'Emirates. «Nous avons la volonté de ne pas laisser les difficultés actuelles affecter notre détermination. Les affaires sont en baisse à court terme mais pas à long terme. Le transport aérien doit doubler d'importance d'ici à 15 ans et dès maintenant nous avons besoin d'avions plus grands» a-t-il ajouté.

Cette bonne nouvelle venue de Dubaï devra cependant être renforcée par d'autres commandes d'ici la fin de l'année si Airbus souhaite dépasser le cap des quatre cents commandes et conserver tout son personnel.



par Clarisse  Vernhes

Article publié le 05/11/2001