Afghanistan
Le journaliste Michel Peyrard libéré
Le journaliste français Michel Peyrard a été libéré. Dans une nouvelle apparition à la télévision arabophone Al-Jazira, Oussama Ben Laden étend ses imprécations à l'ONU et aux dirigeants des pays arabes qui en sont membres. De leur côté les Américains ont procédé dimanche au bombardement aérien le plus important depuis le début de la riposte et augmenté le nombre d'hommes au sol en Afghanistan.
Le journaliste français Michel Peyrard, arrêté le 9 octobre par les talibans alors qu'il s'était introduit en Afghanistan déguisé en femme pour son hebdomadaire Paris-Match, a été relâché samedi et reconduit à la frontière du Pakistan. Les deux journalistes pakistanais qui l'accompagnaient lors de son arrestation devaient être à leur tour libérés dimanche, selon les talibans.
Ce fait établi est une des rares informations confirmées en provenance d'Afghanistan, en raison de l'impossibilité pour la presse étrangère d'aller vérifier sur place les affirmations contradictoires des Américains et de l'opposition antitalibane d'une part, des représentants des talibans d'autre part, sur l'évolution des opérations militaires.
Là où les talibans ont affirmé que deux hélicoptères américains s'étaient écrasés faisant de 40 à 50 victimes américaines, le Pentagone a reconnu l'accident d'un hélicoptère, pour des raisons atmosphériques, faisant quatre blessés. Au total l'ambassadeur des fondamentalistes au Pakistan a revendiqué la destruction de sept avions ou hélicoptères américains par les forces talibanes.
Les «mécréants» de l'ONU
L'Alliance du Nord, opposition armée au pouvoir islamiste de Kaboul, a annoncé une victoire militaire à proximité de Mazar-i- Sharif, après plusieurs semaines de combats infructueux pour ouvrir une percée dans le Nord. Côté taliban, on reconnaît bien l'existence de combats dans cette région mais pas la version des faits livrée par l'opposition : dans la nuit de vendredi à samedi un millier de talibans auraient été capturés. Environ 800 d'entre eux en auraient profité pour changer de camp tandis que deux cents autres étaient capturés et 80 tués.
Pendant ce temps, les Américains continuent le bombardement des positions talibanes sur la ligne de front afin de faciliter la grande offensive attendue des forces de l'opposition. En face, les talibans ont reçu le renfort d'environ 3 000 volontaires pakistanais qui ont passé la frontière depuis jeudi dernier afin de rejoindre les « étudiants en théologie ».
La riposte américaine sur l'Afghanistan, après les attentats du 11 septembre à New York et Washington se poursuivra-t-elle pendant la période du ramadan, le jeûne musulman qui débute dans moins de quinze jours ? Pour le président américain Bush il n'y aura pas de pause, a-t-il réaffirmé vendredi. D'ailleurs les talibans sont également prêts à se battre durant cette période estimant que la guerre sainte est un devoir religieux qui n'est pas en contradiction avec le ramadan, selon le Mollah Omar, chef suprême des talibans. En revanche, le président pakistanais Pervez Musharraf espère bien convaincre le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld, qu'il reçoit dimanche à Islamabad, d'interrompre les frappes à partir du 17 novembre, en raison de leurs conséquences qu'il juge très négatives.
Oussama Ben Laden a fait samedi une troisième apparition sur les écrans de la télévision du Qatar Al-Jazira. Dans cette vidéo non datée l'instigateur présumé des attentats aux Etats-Unis s'en prend aux Nations unies, « instrument de crime ». Il traite également de « mécréants », ayant « renié le Coran et la tradition du Prophète » les dirigeants arabes dont les pays sont membres de l'ONU.
Ce fait établi est une des rares informations confirmées en provenance d'Afghanistan, en raison de l'impossibilité pour la presse étrangère d'aller vérifier sur place les affirmations contradictoires des Américains et de l'opposition antitalibane d'une part, des représentants des talibans d'autre part, sur l'évolution des opérations militaires.
Là où les talibans ont affirmé que deux hélicoptères américains s'étaient écrasés faisant de 40 à 50 victimes américaines, le Pentagone a reconnu l'accident d'un hélicoptère, pour des raisons atmosphériques, faisant quatre blessés. Au total l'ambassadeur des fondamentalistes au Pakistan a revendiqué la destruction de sept avions ou hélicoptères américains par les forces talibanes.
Les «mécréants» de l'ONU
L'Alliance du Nord, opposition armée au pouvoir islamiste de Kaboul, a annoncé une victoire militaire à proximité de Mazar-i- Sharif, après plusieurs semaines de combats infructueux pour ouvrir une percée dans le Nord. Côté taliban, on reconnaît bien l'existence de combats dans cette région mais pas la version des faits livrée par l'opposition : dans la nuit de vendredi à samedi un millier de talibans auraient été capturés. Environ 800 d'entre eux en auraient profité pour changer de camp tandis que deux cents autres étaient capturés et 80 tués.
Pendant ce temps, les Américains continuent le bombardement des positions talibanes sur la ligne de front afin de faciliter la grande offensive attendue des forces de l'opposition. En face, les talibans ont reçu le renfort d'environ 3 000 volontaires pakistanais qui ont passé la frontière depuis jeudi dernier afin de rejoindre les « étudiants en théologie ».
La riposte américaine sur l'Afghanistan, après les attentats du 11 septembre à New York et Washington se poursuivra-t-elle pendant la période du ramadan, le jeûne musulman qui débute dans moins de quinze jours ? Pour le président américain Bush il n'y aura pas de pause, a-t-il réaffirmé vendredi. D'ailleurs les talibans sont également prêts à se battre durant cette période estimant que la guerre sainte est un devoir religieux qui n'est pas en contradiction avec le ramadan, selon le Mollah Omar, chef suprême des talibans. En revanche, le président pakistanais Pervez Musharraf espère bien convaincre le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld, qu'il reçoit dimanche à Islamabad, d'interrompre les frappes à partir du 17 novembre, en raison de leurs conséquences qu'il juge très négatives.
Oussama Ben Laden a fait samedi une troisième apparition sur les écrans de la télévision du Qatar Al-Jazira. Dans cette vidéo non datée l'instigateur présumé des attentats aux Etats-Unis s'en prend aux Nations unies, « instrument de crime ». Il traite également de « mécréants », ayant « renié le Coran et la tradition du Prophète » les dirigeants arabes dont les pays sont membres de l'ONU.
par Francine Quentin
Article publié le 03/11/2001