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Aviation

La Sabena à son tour en faillite

La Sabena, compagnie aérienne nationale belge, depuis longtemps en difficulté, a été entraînée à la faillite dans le sillage de son actionnaire Swissair. La crise du transport aérien depuis le 11 septembre a donné le coup de pouce final. C'est la première compagnie nationale de l'Union européenne qui disparaît mais d'autres ne se portent pas très bien.
Dès l'annonce de la faillite de la compagnie Swissair, en octobre dernier, on ne donnait pas cher des chances de survie des compagnies comptant le groupe suisse parmi leurs actionnaires. Et, de fait, l'effet-domino a joué à plein contre la Sabena. Les répercussions de la disparition de Swissair qui détenait, depuis 1995, 49,5% du capital de la compagnie belge, ont été rapidement enregistrées par la Sabena. L'Etat belge, avec 50,5% du capital, s'est retrouvé seul et dans l'impossibilité d'assumer une dette de plus de 2 milliards d'euros. En effet, les 125 millions d'euros promis par Swissair à Sabena au titre d'actionnaire majoritaire pour parer au plus pressé ne sont jamais venus.

La déclaration de faillite ne concerne pour l'instant que la maison-mère et pas les filiales du groupe comme Delta Air Transport, spécialisée dans les dessertes européennes. Un plan de relance est à l'étude mais les repreneurs ne semblent pas se bousculer dans une conjoncture particulièrement difficile du transport aérien depuis les attentats du 11 septembre contre New York et Washington.

A qui le tour ?

La Sabena est la première compagnie nationale de l'Europe des quinze à disparaître ainsi mais le marasme n'épargne aucune compagnie européenne, pas plus que leurs homologues américaines. Ainsi, dernière en date, la compagnie British Airways annonce pour 2001 des comptes déficitaires avec une chute de plus de 97% de son bénéfice au dernier trimestre écoulé dont 40 millions de livres dans la semaine qui a suivi les attentats.

Le naufrage de la compagnie pose la question de l'emploi de 6 000 à 8 000 des 9 000 salariés. Et le gouvernement belge est en butte aux critiques sur son attitude d'actionnaire majoritaire qui n'aurait pas assumé ses responsabilités, laissant la conduite des affaires à Swissair sans intervenir. Le groupe suisse pour sa part n'échappe pas à l'accusation d'avoir abandonné la Sabena pour tenter d'éviter sa propre noyade.



Article publié le 07/11/2001