France: présidentielle 2002
Le PS défend le bilan Jospin
Le Parti socialiste (PS) a lancé, ce lundi 12 novembre, une campagne nationale sur le bilan du gouvernement Jospin intitulé «1997-2002 La France qui change». Un magazine de 40 pages en quadrichromie sera diffusé à six millions d'exemplaires.
«Tout n'a peut-être pas été réussi, même si de nombreuses avancées ont été accomplies, mais, au moins, avons-nous respecté la parole donnée». Telle est l'une des phrases d'introduction de la brochure du PS «1997-2002 La France qui change», vantant le bilan du gouvernement Jospin depuis son accession à Matignon en 1997. Cette campagne, véritable prélude à la campagne pour les élections présidentielle et législatives du printemps prochain, est la première étape de l'entrée du PS dans la course à l'Elysée, avant un meeting, le 6 décembre, à Paris, la présentation, en janvier prochain de son projet pour 2002, puis en février, de l'annonce de celui qui portera les couleurs du parti pour la présidentielle.
Ce magazine en couleurs - diffusé à six millions d'exemplaires et dont le coût s'élève à 6,5 millions de francs - a fait aujourd'hui l'objet d'une présentation dans une vingtaine de fédérations socialistes. François Hollande, premier secrétaire du PS et Martine Aubry, maire de Lille et ancienne ministre de l'Emploi et de la Solidarité en ont fait respectivement la promotion à Tulle et à Lille. Dans les jours et les semaines à venir, d'autres personnalités socialistes se déplaceront en province pour vanter l'action menée depuis cinq ans par le gouvernement Jospin. Avec cette campagne, il s'agit avant toute chose pour les socialistes d'occuper le terrain face à Jacques Chirac avant que Lionel Jospin ne se présente l'année prochaine et surtout défendre une politique que les partenaires de la majorité plurielle s'ingénient à dénigrer depuis que certains de leurs candidats sont entrés en campagne électorale.
L'emploi mis en avant
Long d'une quarantaine de pages, ce document évoque secteur par secteur «les réformes qui ont touché la vie quotidienne des Français». Ce catalogue d'autosatisfaction s'ouvre sur le chapitre de l'emploi avec «un million de chômeurs en moins et 1,5 millions d'emplois créés», continue sur «l'effet des 35 heures» et de «l'objectif atteint» des emplois jeunes. Le Parti socialiste insiste également sur les «200 milliards de francs» d'allègements fiscaux ; un sujet qui pourrait, selon le PS, avoir un impact électoral considérable dans les prochains mois. Les nouveaux droits de la famille, le PACS ou la parité ne sont évoqués que brièvement. La Couverture maladie universelle (CMU), la création de l'allocation pour l'autonomie des personnes âgées et la prise en charge des handicapés ferment, quant à eux, le chapitre social de ce document. Cet opuscule parle également : de justice, d'éducation, d'environnement, d'agriculture, de culture, et de sécurité, thème qui sera sans aucun doute central lors de la campagne présidentielle. En revanche, certains sujets ont semble-t-il été passés volontairement sous silence ou presque. Il s'agit des points faibles du gouvernement Jospin : la Corse ou encore la taxe Tobin, la taxation des transactions financières.
Le RPR a immédiatement riposté à cette campagne en publiant sa propre analyse de la politique suivie depuis quatre ans et demi par le gouvernement Jospin. Intitulé «Jospin, le dépôt de bilan», ce document, présenté à la presse une heure après le magazine du PS, a été élaboré, il y a une semaine, grâce à des fuites ayant permis au RPR de se procurer le document socialiste. Sans surprise, le texte du RPR dénonce «l'autosatisfaction» du gouvernement dans tous les domaines. «A travers des chiffres pas toujours vrais, des analyses tronquées ou orientées, ce bilan officiel assure l'autosatisfaction du gouvernement et des socialistes» a souligné la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie. Le document insiste également sur «l'échec impardonnable» du gouvernement en matière d'insécurité. Contrairement à celui du PS, la brochure du RPR aura une diffusion modeste, limitée à un numéro spécial dans l'hebdomadaire du mouvement gaulliste.
Lire également
Les socialistes occupent le terrain
(Editorial politique de Geneviève Goëtzinger)
Ce magazine en couleurs - diffusé à six millions d'exemplaires et dont le coût s'élève à 6,5 millions de francs - a fait aujourd'hui l'objet d'une présentation dans une vingtaine de fédérations socialistes. François Hollande, premier secrétaire du PS et Martine Aubry, maire de Lille et ancienne ministre de l'Emploi et de la Solidarité en ont fait respectivement la promotion à Tulle et à Lille. Dans les jours et les semaines à venir, d'autres personnalités socialistes se déplaceront en province pour vanter l'action menée depuis cinq ans par le gouvernement Jospin. Avec cette campagne, il s'agit avant toute chose pour les socialistes d'occuper le terrain face à Jacques Chirac avant que Lionel Jospin ne se présente l'année prochaine et surtout défendre une politique que les partenaires de la majorité plurielle s'ingénient à dénigrer depuis que certains de leurs candidats sont entrés en campagne électorale.
L'emploi mis en avant
Long d'une quarantaine de pages, ce document évoque secteur par secteur «les réformes qui ont touché la vie quotidienne des Français». Ce catalogue d'autosatisfaction s'ouvre sur le chapitre de l'emploi avec «un million de chômeurs en moins et 1,5 millions d'emplois créés», continue sur «l'effet des 35 heures» et de «l'objectif atteint» des emplois jeunes. Le Parti socialiste insiste également sur les «200 milliards de francs» d'allègements fiscaux ; un sujet qui pourrait, selon le PS, avoir un impact électoral considérable dans les prochains mois. Les nouveaux droits de la famille, le PACS ou la parité ne sont évoqués que brièvement. La Couverture maladie universelle (CMU), la création de l'allocation pour l'autonomie des personnes âgées et la prise en charge des handicapés ferment, quant à eux, le chapitre social de ce document. Cet opuscule parle également : de justice, d'éducation, d'environnement, d'agriculture, de culture, et de sécurité, thème qui sera sans aucun doute central lors de la campagne présidentielle. En revanche, certains sujets ont semble-t-il été passés volontairement sous silence ou presque. Il s'agit des points faibles du gouvernement Jospin : la Corse ou encore la taxe Tobin, la taxation des transactions financières.
Le RPR a immédiatement riposté à cette campagne en publiant sa propre analyse de la politique suivie depuis quatre ans et demi par le gouvernement Jospin. Intitulé «Jospin, le dépôt de bilan», ce document, présenté à la presse une heure après le magazine du PS, a été élaboré, il y a une semaine, grâce à des fuites ayant permis au RPR de se procurer le document socialiste. Sans surprise, le texte du RPR dénonce «l'autosatisfaction» du gouvernement dans tous les domaines. «A travers des chiffres pas toujours vrais, des analyses tronquées ou orientées, ce bilan officiel assure l'autosatisfaction du gouvernement et des socialistes» a souligné la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie. Le document insiste également sur «l'échec impardonnable» du gouvernement en matière d'insécurité. Contrairement à celui du PS, la brochure du RPR aura une diffusion modeste, limitée à un numéro spécial dans l'hebdomadaire du mouvement gaulliste.
Lire également
Les socialistes occupent le terrain
(Editorial politique de Geneviève Goëtzinger)
par Clarisse Vernhes
Article publié le 12/11/2001