Comores
Coup de force express à Mohéli
Les autorités comoriennes affirment que l’ordre a été rétabli à Mohéli. Des unités de l’armée nationale ont chassé le commando armé qui avait débarqué sur l’île, mercredi matin. Les motivations de cette opération restent peu claires.
L’ordre a été rétabli sur l’île comorienne de Mohéli. C’est ce qu’a annoncé, sur la radio nationale comorienne, le ministre de l’information Ali Toihir. Ce mercredi matin, un commando armé a débarqué à Mohéli et pris le contrôle des bâtiments de la police et de la gendarmerie dans la capitale de l’île, Fomboni.
Les autorités de Moroni, la capitale de Grande-Comore, la plus grande île de l’archipel, ont immédiatement dépêché sur place une trentaine de soldats. Les affrontements ont fait plusieurs morts: un dernier bilan fait état de cinq membres du commando tués. Trois autres ont été faits prisonniers. Par ailleurs, deux civils auraient été tués.
Si l’ordre est revenu, on s’interroge toujours sur les motivations du commando. Selon plusieurs sources, il s'agirait d'une centaine d’hommes, blancs ou noirs, qui étaient apparemement dirigés par un homme parlant parfaitement français. Après avoir pris pied sur l’île, ils ont fait circuler des tracts dans lesquels ils affirmaient être l’armée des Etats-Unis et qu’ils opéraient dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais l’ambassade américaine du Kenya a fait savoir qu’elle ignorait tout de ce débarquement.
Un commando de mercenaires ?
Le ministre de l’information comorien a affirmé qu’il s’agissait de mercenaires et a dénoncé «un nouvel acte de déstabilisation au moment même où s’achève le processus de réconciliation nationale». En effet, les trois îles comoriennes d’Anjouan, Grande Comore et Mohéli doivent se prononcer dimanche prochain par référendum sur un projet de nouvelle constitution. Ce projet vise à mettre en place une fédération dans laquelle les trois îles conserveraient une large indépendance. Anjouan avait fait sécession de la République islamique des Comores en 1997, lassée d’une gestion déséquilibrée au profit de Moroni.
L’archipel des Comores a connu pas moins de 19 coups d’Etat ou tentatives depuis son indépendance de la France, en 1975, mais essentiellement à Grande-Comore ou à Anjouan. On peut s’interroger sur l’intérêt d’un coup de force dans l’île de Mohéli, la plus petite et la moins peuplée de l’archipel. L’ancien mercenaire français Bob Denard, impliqué dans différents coups d’état aux Comores, s’est dit lui-même surpris de ce débarquement à Mohéli : «S’ils avaient voulu prendre le contrôle des Comores, c’est sur l’île de la Grande Comore qu’ils auraient du débarquer».
Les autorités de Moroni, la capitale de Grande-Comore, la plus grande île de l’archipel, ont immédiatement dépêché sur place une trentaine de soldats. Les affrontements ont fait plusieurs morts: un dernier bilan fait état de cinq membres du commando tués. Trois autres ont été faits prisonniers. Par ailleurs, deux civils auraient été tués.
Si l’ordre est revenu, on s’interroge toujours sur les motivations du commando. Selon plusieurs sources, il s'agirait d'une centaine d’hommes, blancs ou noirs, qui étaient apparemement dirigés par un homme parlant parfaitement français. Après avoir pris pied sur l’île, ils ont fait circuler des tracts dans lesquels ils affirmaient être l’armée des Etats-Unis et qu’ils opéraient dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Mais l’ambassade américaine du Kenya a fait savoir qu’elle ignorait tout de ce débarquement.
Un commando de mercenaires ?
Le ministre de l’information comorien a affirmé qu’il s’agissait de mercenaires et a dénoncé «un nouvel acte de déstabilisation au moment même où s’achève le processus de réconciliation nationale». En effet, les trois îles comoriennes d’Anjouan, Grande Comore et Mohéli doivent se prononcer dimanche prochain par référendum sur un projet de nouvelle constitution. Ce projet vise à mettre en place une fédération dans laquelle les trois îles conserveraient une large indépendance. Anjouan avait fait sécession de la République islamique des Comores en 1997, lassée d’une gestion déséquilibrée au profit de Moroni.
L’archipel des Comores a connu pas moins de 19 coups d’Etat ou tentatives depuis son indépendance de la France, en 1975, mais essentiellement à Grande-Comore ou à Anjouan. On peut s’interroger sur l’intérêt d’un coup de force dans l’île de Mohéli, la plus petite et la moins peuplée de l’archipel. L’ancien mercenaire français Bob Denard, impliqué dans différents coups d’état aux Comores, s’est dit lui-même surpris de ce débarquement à Mohéli : «S’ils avaient voulu prendre le contrôle des Comores, c’est sur l’île de la Grande Comore qu’ils auraient du débarquer».
par Nicolas SUR avec Soeuf ELBADAWI
Article publié le 19/12/2001