Inde
La guerre menace
L’Inde accuse le Pakistan de jouer les va-t-en-guerre et assure qu’elle saura riposter. Les relations entre les deux pays se sont considérablement dégradées depuis l’attentat contre le Parlement indien, imputée par New Delhi à des groupes cachemiris soutenus par Islamabad. Les armées des deux pays ont été mises en état d’alerte et les incidents se multiplient à la frontière.
«Nous ne voulons pas de guerre mais la guerre nous est actuellement imposée et nous allons devoir y faire face». Le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee ne joue plus la carte de l’apaisement face à son voisin pakistanais, alors que dimanche encore, son ministre de la Défense avait écarté tout risque de déclenchement des hostilités entre les deux pays.
Le ton, cette fois, se fait donc beaucoup plus grave : New Delhi a rappelé son ambassadeur à Islamabad et a renforcé sa présence militaire à la frontière. Les voies terrestres et ferroviaires entre les deux pays sont coupées, et la presse indienne fait état de concentration de blindés et d’artillerie à la frontière pakistanaise. Elle évoque également la mise en alerte de l’aviation et des bases navales, d’où des navires de guerre pourraient contrer une éventuelle offensive maritime sur les côtes ouest du pays. C’est là que se trouvent les principaux complexes industriels et nucléaires du pays.
De l’autre côté de la frontière, l’armée pakistanaise a elle aussi été placée en état d’alerte et le président Pervez Musharraf a tenu à souligner que ses forces étaient prêtes à faire face «à tous les défis».
Les relations se dégradent depuis l’attaque contre le Parlement fédéral indien
Les relations entre les deux frères ennemis ne cessent de se dégrader depuis le 13 décembre, date de l’attaque du Parlement fédéral indien, qui a fait 14 morts. New Delhi avait accusé deux organisations islamistes cachemiries basées au Pakistan (Lashkar-e-Taïba et Jaish-e-Mohammad) d’être responsable de cet attentat et directement mis en cause les services secrets pakistanais. Les autorités d’Islamabad ont démenti leur implication et viennent tout juste de prendre des mesures contre les deux formations incriminées. Les avoirs bancaires de Lashkar-e-Taïba, pointée du doigt par Washington pour son soutien au terrorisme, ont été gelés ; on a appris par ailleurs ce mercredi l’arrestation par la police pakistanaise du chef de Jaish-e-Mohammad.
Malgré ces mesures, la tension reste vive. Au Cachemire, notamment, sur lesquels les deux Etats continuent de revendiquer leur souveraineté totale. Les incidents se sont multipliés ces derniers jours, avec des duels d’artillerie meurtrier le long de la ligne de démarcation. Selon les autorités indiennes, trois Indiens ont été tués par des tirs pakistanais sur des postes militaires du Cachemire dans la journée de mardi. Dimanche, ce sont deux garde-frontières indiens qui ont perdu la vie dans des attaques pakistanaises au sud de Jammu, capitale d’hiver de la région.
La menace d’une guerre entre l’Inde et le Pakistan inspire la plus vive inquiétude : les deux pays sont dotés du feu nucléaire et se sont déjà affrontés à trois reprises depuis la partition de 1947. Dont deux fois déjà, à propos du Cachemire.
Le ton, cette fois, se fait donc beaucoup plus grave : New Delhi a rappelé son ambassadeur à Islamabad et a renforcé sa présence militaire à la frontière. Les voies terrestres et ferroviaires entre les deux pays sont coupées, et la presse indienne fait état de concentration de blindés et d’artillerie à la frontière pakistanaise. Elle évoque également la mise en alerte de l’aviation et des bases navales, d’où des navires de guerre pourraient contrer une éventuelle offensive maritime sur les côtes ouest du pays. C’est là que se trouvent les principaux complexes industriels et nucléaires du pays.
De l’autre côté de la frontière, l’armée pakistanaise a elle aussi été placée en état d’alerte et le président Pervez Musharraf a tenu à souligner que ses forces étaient prêtes à faire face «à tous les défis».
Les relations se dégradent depuis l’attaque contre le Parlement fédéral indien
Les relations entre les deux frères ennemis ne cessent de se dégrader depuis le 13 décembre, date de l’attaque du Parlement fédéral indien, qui a fait 14 morts. New Delhi avait accusé deux organisations islamistes cachemiries basées au Pakistan (Lashkar-e-Taïba et Jaish-e-Mohammad) d’être responsable de cet attentat et directement mis en cause les services secrets pakistanais. Les autorités d’Islamabad ont démenti leur implication et viennent tout juste de prendre des mesures contre les deux formations incriminées. Les avoirs bancaires de Lashkar-e-Taïba, pointée du doigt par Washington pour son soutien au terrorisme, ont été gelés ; on a appris par ailleurs ce mercredi l’arrestation par la police pakistanaise du chef de Jaish-e-Mohammad.
Malgré ces mesures, la tension reste vive. Au Cachemire, notamment, sur lesquels les deux Etats continuent de revendiquer leur souveraineté totale. Les incidents se sont multipliés ces derniers jours, avec des duels d’artillerie meurtrier le long de la ligne de démarcation. Selon les autorités indiennes, trois Indiens ont été tués par des tirs pakistanais sur des postes militaires du Cachemire dans la journée de mardi. Dimanche, ce sont deux garde-frontières indiens qui ont perdu la vie dans des attaques pakistanaises au sud de Jammu, capitale d’hiver de la région.
La menace d’une guerre entre l’Inde et le Pakistan inspire la plus vive inquiétude : les deux pays sont dotés du feu nucléaire et se sont déjà affrontés à trois reprises depuis la partition de 1947. Dont deux fois déjà, à propos du Cachemire.
par Nicolas Sur
Article publié le 25/12/2001