Madagascar
Le jour de vote est arrivé
C’était ce dimanche le premier tour de la présidentielle à Madagascar. Près de sept millions d’électeurs se rendaient aux urnes pour choisir entre six candidats. Le résultat s’annonce ouvert.
De notre correspondant à Madagascar
Qui va occuper le poste de président de la République pour les cinq prochaines années ? L’actuel chef de l’État, Didier Ratsiraka se voit bien continuer sur sa lancée. A 65 ans, l’«Amiral» brigue un cinquième mandat. L’homme a une longue expérience du pouvoir et une motivation sans faille, il l’a prouvé durant les trois semaines de campagne électorale. Très motivé aussi, Marc Ravalomanana. Le jeune maire d’Antananarivo a déployé d’énormes moyens humains et financiers pour sa propagande.
Certains observateurs en font le principal challenger pour cette élection. Il faudra aussi compter sur Herizo Razafimahaleo, chef du parti Leader Fanilo. Lors de la dernière présidentielle en 1996, il avait terminé à la troisième place. Aujourd’hui, il espère bien faire mieux et figurer au second tour. Les chances du candidat Albert Zafy sont plus limitées. A 74 ans, l’ancien président de la République semble avoir fait son temps. Quant aux deux derniers candidats, Patrick Rajaonary et Daniel Rajakoba, ils auront sans doute bien du mal à dépasser les 5%.
Résultats dans plusieurs jours ou plusieurs semaines
En tout cas, le choix revient aux sept millions d’électeurs répartis sur tout le territoire. Et l’organisation d’un tel scrutin n’est pas une mince affaire, étant donné l’insuffisance du réseau de communication sur la Grande Ile. L’élection se déroule dans plus de 16 000 bureaux de vote. Il faudra ensuite acheminer les résultats jusque dans chaque préfecture, avant de les faire remonter au ministère de l’Intérieur, dans la capitale. Autant dire que les résultats complets et définitifs ne seront pas connus avant plusieurs jours ou plusieurs semaines.
Pour empêcher les fraudes électorales –pratique courante à Madagascar- la société civile a mis en place un consortium d’observateurs, aidé financièrement notamment par les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Cette association d’observateurs malgaches aura des représentants dans chaque bureau de vote. Et ces observateurs indépendants s’engagent à proclamer leurs propres résultats du scrutin, avant même ceux du ministère de l’Intérieur, histoire de garantir une certaine transparence pour cette élection.
Compte-tenu de l’enjeu de ce scrutin, les électeurs devraient se rendre en plus grand nombre dans les bureaux de vote, alors que des taux d’abstention record avaient été constatés lors des dernières convocations électorales (législatives en 1998, municipales et 1999 et provinciales en 2000).
Si second tour il doit y avoir, il se déroulera probablement fin janvier ou début février.
Qui va occuper le poste de président de la République pour les cinq prochaines années ? L’actuel chef de l’État, Didier Ratsiraka se voit bien continuer sur sa lancée. A 65 ans, l’«Amiral» brigue un cinquième mandat. L’homme a une longue expérience du pouvoir et une motivation sans faille, il l’a prouvé durant les trois semaines de campagne électorale. Très motivé aussi, Marc Ravalomanana. Le jeune maire d’Antananarivo a déployé d’énormes moyens humains et financiers pour sa propagande.
Certains observateurs en font le principal challenger pour cette élection. Il faudra aussi compter sur Herizo Razafimahaleo, chef du parti Leader Fanilo. Lors de la dernière présidentielle en 1996, il avait terminé à la troisième place. Aujourd’hui, il espère bien faire mieux et figurer au second tour. Les chances du candidat Albert Zafy sont plus limitées. A 74 ans, l’ancien président de la République semble avoir fait son temps. Quant aux deux derniers candidats, Patrick Rajaonary et Daniel Rajakoba, ils auront sans doute bien du mal à dépasser les 5%.
Résultats dans plusieurs jours ou plusieurs semaines
En tout cas, le choix revient aux sept millions d’électeurs répartis sur tout le territoire. Et l’organisation d’un tel scrutin n’est pas une mince affaire, étant donné l’insuffisance du réseau de communication sur la Grande Ile. L’élection se déroule dans plus de 16 000 bureaux de vote. Il faudra ensuite acheminer les résultats jusque dans chaque préfecture, avant de les faire remonter au ministère de l’Intérieur, dans la capitale. Autant dire que les résultats complets et définitifs ne seront pas connus avant plusieurs jours ou plusieurs semaines.
Pour empêcher les fraudes électorales –pratique courante à Madagascar- la société civile a mis en place un consortium d’observateurs, aidé financièrement notamment par les États-Unis, le Japon, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Cette association d’observateurs malgaches aura des représentants dans chaque bureau de vote. Et ces observateurs indépendants s’engagent à proclamer leurs propres résultats du scrutin, avant même ceux du ministère de l’Intérieur, histoire de garantir une certaine transparence pour cette élection.
Compte-tenu de l’enjeu de ce scrutin, les électeurs devraient se rendre en plus grand nombre dans les bureaux de vote, alors que des taux d’abstention record avaient été constatés lors des dernières convocations électorales (législatives en 1998, municipales et 1999 et provinciales en 2000).
Si second tour il doit y avoir, il se déroulera probablement fin janvier ou début février.
par Olivier Péguy
Article publié le 15/12/2001