Congo-Brazzaville
Ouverture du procès Lissouba
Le procès de l'ex-président congolais Pascal Lissouba pour «haute trahison» et «malversation» s’ouvre aujourd'hui à Brazzaville en l'absence du principal accusé, réfugié à Londres
La Haute Cour congolaise va examiner l'affaire Oxy, cette compagnie pétrolière américaine qui avait acheté pour 150 millions de dollars, les droits d'exploration du champ de N'Kossa au détriment d'Elf, la compagnie française.
L'affaire Oxy est l'histoire d'une double trahison. En 1992, alors qu'il a besoin d'argent frais pour payer les fonctionnaires, le président Lissouba se tourne vers François Mitterrand. Cinglant, le président français lui répond que ces «pratiques n'ont plus cours». Se sentant lâché par Paris et par Elf Aquitaine, Brazzaville se tourne vers Oxygene Petroleum. Lissouba accorde à la compagnie américaine les droits de N'Kossa, l'un des gisements les plus prometteurs de l'offshore congolais.
La double trahison
Pour l'Élysée, c'est aussi une trahison. Elf entame alors des négociations sur les revenus du pétrole qui reviennent dans les caisses de l'État congolais. Marché conclu en 1994 : la part du Congo passe de 17 à 33%. En échange, les Français récupèrent une partie des droits de N'Kossa.
De cette double trahison, il reste aujourd'hui la guerre de 1997 au cours de laquelle la France a appuyé le retour de Denis Sassou N'Guesso au pouvoir. Quant aux pratiques pétrolières, elles n'ont pas changé.
L'affaire Oxy est l'histoire d'une double trahison. En 1992, alors qu'il a besoin d'argent frais pour payer les fonctionnaires, le président Lissouba se tourne vers François Mitterrand. Cinglant, le président français lui répond que ces «pratiques n'ont plus cours». Se sentant lâché par Paris et par Elf Aquitaine, Brazzaville se tourne vers Oxygene Petroleum. Lissouba accorde à la compagnie américaine les droits de N'Kossa, l'un des gisements les plus prometteurs de l'offshore congolais.
La double trahison
Pour l'Élysée, c'est aussi une trahison. Elf entame alors des négociations sur les revenus du pétrole qui reviennent dans les caisses de l'État congolais. Marché conclu en 1994 : la part du Congo passe de 17 à 33%. En échange, les Français récupèrent une partie des droits de N'Kossa.
De cette double trahison, il reste aujourd'hui la guerre de 1997 au cours de laquelle la France a appuyé le retour de Denis Sassou N'Guesso au pouvoir. Quant aux pratiques pétrolières, elles n'ont pas changé.
par David Servenay
Article publié le 27/12/2001