Proche-Orient
Un faucon à la tête des travaillistes
Le ministre de la Défense Benyamin Ben Eliezer, considéré comme un «dur» est le nouveau leader du parti travailliste. Les militants l’ont désigné d’une courte tête contre l’actuel président de la Knesset Avraham Burg.
De notre correspondant en Israël
Chez les travaillistes on espère que c’est une période noire dans l’existence du parti qui s’achève…Une période de conflits juridiques à l’instar de ce qui s’était passé aux États-Unis au lendemain des élections présidentielles.
Mais à ce stade il y a encore un contentieux entre les deux candidats. C’est Benyamin Ben Eliezer donc qui remporte les élections à la présidence du parti travailliste. Son adversaire Avraham Burg a reconnu sa défaite avant même la publication des résultats officiels. Un taux de participation des plus bas qu’ait connu le parti . 27% seulement. Participation pratiquement nulle des Druzes : moins de 1%. C’est ce qui a provoqué finalement la victoire de M. Ben Eliezer.
En septembre dernier c’est l’électorat arabe chez les travaillistes qui avait permis la victoire de M. Burg. Mais les résultats officiels n’avaient jamais été proclamés en raison de conflits entre les deux candidats sur des manipulations des voix des Druzes et des Bédouins.
Le vainqueur, le nouveau président du parti travailliste est l’actuel ministre de la Défense Benyamin Ben Eliezer, un faucon, qui s’opposait au président de la Knesset Avaraham Burg, religieux modéré, partisan de la ligne pragmatique dans le conflit israélo-palestinien et proche du chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres. Ben Eliezer est quant à lui en faveur d’une politique sécuritaire agressive semblable à celle prônée par le premier ministre Ariel Sharon.
La guerre au sein du parti travailliste se poursuit
Deux questions restent posées : combien de temps le parti travailliste demeurera-t-il au sein du gouvernement Sharon ? Le comité central du parti travailliste doit se réunir pour prendre une décision à ce sujet dans la première semaine du mois prochain. Mais surtout quelle liberté d’action entend M. Ben Eliezer accorder à Shimon Peres, désormais son principal adversaire ? Le chef de la diplomatie israélienne a bien l’intention de poursuivre ses initiatives pour relancer le processus de paix. Une attitude très décriée par la droite israélienne mais aussi au sein même du parti travailliste.
De l’avis général c’est une bataille qui s’achève mais la guerre au parti travailliste se poursuit. Avraham Burg demeure président du Parlement. Une position-clef qui lui permettra comme il le promet de revenir à la charge le moment venu. La victoire de Benyamin Ben Eliezer confirme en tout cas le virage à droite du parti travailliste et risque de provoquer selon plusieurs spécialistes l’implosion du parti à moyenne échéance.
Ecoutez également Michel Paul, invité du Rendez-vous de la rédaction.
Chez les travaillistes on espère que c’est une période noire dans l’existence du parti qui s’achève…Une période de conflits juridiques à l’instar de ce qui s’était passé aux États-Unis au lendemain des élections présidentielles.
Mais à ce stade il y a encore un contentieux entre les deux candidats. C’est Benyamin Ben Eliezer donc qui remporte les élections à la présidence du parti travailliste. Son adversaire Avraham Burg a reconnu sa défaite avant même la publication des résultats officiels. Un taux de participation des plus bas qu’ait connu le parti . 27% seulement. Participation pratiquement nulle des Druzes : moins de 1%. C’est ce qui a provoqué finalement la victoire de M. Ben Eliezer.
En septembre dernier c’est l’électorat arabe chez les travaillistes qui avait permis la victoire de M. Burg. Mais les résultats officiels n’avaient jamais été proclamés en raison de conflits entre les deux candidats sur des manipulations des voix des Druzes et des Bédouins.
Le vainqueur, le nouveau président du parti travailliste est l’actuel ministre de la Défense Benyamin Ben Eliezer, un faucon, qui s’opposait au président de la Knesset Avaraham Burg, religieux modéré, partisan de la ligne pragmatique dans le conflit israélo-palestinien et proche du chef de la diplomatie israélienne Shimon Peres. Ben Eliezer est quant à lui en faveur d’une politique sécuritaire agressive semblable à celle prônée par le premier ministre Ariel Sharon.
La guerre au sein du parti travailliste se poursuit
Deux questions restent posées : combien de temps le parti travailliste demeurera-t-il au sein du gouvernement Sharon ? Le comité central du parti travailliste doit se réunir pour prendre une décision à ce sujet dans la première semaine du mois prochain. Mais surtout quelle liberté d’action entend M. Ben Eliezer accorder à Shimon Peres, désormais son principal adversaire ? Le chef de la diplomatie israélienne a bien l’intention de poursuivre ses initiatives pour relancer le processus de paix. Une attitude très décriée par la droite israélienne mais aussi au sein même du parti travailliste.
De l’avis général c’est une bataille qui s’achève mais la guerre au parti travailliste se poursuit. Avraham Burg demeure président du Parlement. Une position-clef qui lui permettra comme il le promet de revenir à la charge le moment venu. La victoire de Benyamin Ben Eliezer confirme en tout cas le virage à droite du parti travailliste et risque de provoquer selon plusieurs spécialistes l’implosion du parti à moyenne échéance.
Ecoutez également Michel Paul, invité du Rendez-vous de la rédaction.
par Michel Paul
Article publié le 27/12/2001