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Proche-Orient

Dialogue minimum

Première étape de la mission de médiation américaine franchie : le général Zinni, dépêché au Proche Orient par Washington, annonce la reprise des réunions de sécurité israélo-palestino-américaines.
Rendez-vous dimanche. C'est en substance le message délivré par le médiateur américain Anthony Zinni, en visite au Proche Orient et dont la mission est d'obtenir un cessez-le-feu durable entre Israéliens et Palestiniens. Cette visite, la deuxième de ce genre, s'inscrit dans un contexte de relative accalmie sur le terrain. Son premier séjour dans la région, avec les mêmes objectifs, avait échoué, balayé par la flambée de violence.

Vendredi, au lendemain de son arrivée à Jérusalem, et à l'issue de sa rencontre avec le président Yasser Arafat à Ramallah en Cisjordanie, le général américain a annoncé la reprise des rencontres de sécurité trilatérales. Dimanche, la commission trilatérale se réunira. Il s'agit de la haute commission de sécurité des représentants des services de sécurité israéliens et palestiniens en présence de membres de la CIA.

Après plus de quinze mois d'Intifada, l'officier américain va de nouveau essayer de convaincre les deux parties de dialoguer directement afin de parvenir à un cessez-le-feu et à la reprise des négociations de paix sur la base de deux documents américains, le plan Tenet et le rapport Mitchell. Les Américains Tenet et Mitchell, qui avaient effectué l'an dernier des missions d'information au Proche Orient, avaient demandé un retour au cessez-le-feu. Leur plan préconisait également un retrait des forces israéliennes des territoires palestiniens et une reprise du dialogue en faveur du processus de paix.

Mystérieux cargo

Parallèlement à ces manoeuvres diplomatiques, une affaire portant sur une mystérieuse livraison d’armes est venue émailler cette journée. Tsahal a affirmé vendredi que des soldats israéliens opérant en Mer Rouge avaient saisi la veille 50 tonnes d’armes et d’explosifs destinés aux zones palestiniennes.

La cargaison aurait été saisie à bord d’un navire arraisonné. Elle comporterait, toujours de source israélienne, des roquettes, des missiles antichars, des fusils d’assaut, des munitions et des explosifs. Ces munitions, selon le chef d’état major de l’armée israélienne, «allaient être introduits clandestinement en territoire sous contrôle de l’Autorité palestinienne».


Aussitôt, l’Autorité palestinienne a démenti cette information, affirmant qu’elle n’avait «rien à voir» dans cette affaire. «C’est de la propagande israélienne destinée à saboter la mission du médiateur américain Anthony Zinni», a rétorqué Nabil Abou Roudeina, conseiller du président palestinien Yasser Arafat.



par Sylvie  Berruet

Article publié le 04/01/2002